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Cleveland (Prévost)

roman par l'abbé Prévost De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Cleveland (Prévost)
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Le Philosophe anglais ou Histoire de M. Cleveland, fils naturel de Cromwell, aujourd’hui plus communément appelé Cleveland, est un roman-mémoires de l’abbé Prévost. Il est constitué de sept tomes, les quatre premiers publiés en , les trois derniers en et . Un cinquième tome apocryphe, publié par l'éditeur des quatre premiers et écrit par un inconnu, a également paru en [1].

Faits en bref Format, Langue ...
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Synthèse

Résumé
Contexte

Comme d'autres romans de l'abbé Prévost, Cleveland est longtemps resté dans l'ombre de Manon Lescaut, le seul roman qu'on retient généralement de lui, même si on peut observer une inversion de cette tendance. En son temps, il a néanmoins exercé, en dépit de sa longueur, une grande influence, réédité à plus de vingt reprises, et maintes fois traduit[1]. En outre, Prévost a détourné la première conclusion qu’il projetait pour Cleveland, qui faisait mourir Fanny dans le désert, au profit de Manon Lescaut[2].

Ce roman, qui relate les aventures invraisemblables de Cleveland, bâtard imaginaire d'Oliver Cromwell, ainsi que son histoire d'amour avec Fanny, est présenté comme la traduction du « manuscrit de M. Cleveland » traduit par l’Homme de qualité, un autre personnage de Prévost, auquel le fils de Cleveland aurait confié ses mémoires[3].

Dans ce roman, qui s’inscrit dans la tradition du roman-mémoires, mais qui trouve ses origines dans la tradition du roman baroque du Grand Siècle et appartient néanmoins au genre typique des Lumières du roman philosophique[4], Prévost construit des points d’intersection entre la réalité historique et l’univers romanesque en mêle constamment des éléments réels à la narration, comme le père bien réel qu’il donne à son héros imaginaire[5], même s’il prend de grandes libertés avec la chronologie historique et les réalités géographiques[6].

La « bâtardise » de Cleveland, ses causes et ses conséquences, abandon, rupture, errance et épreuves, constituent également une donnée de base de la trame romanesque, la distribution des rôles, la manière d’être du personnage de ce roman des origines[7]. Dans Cleveland, l’élément psychologique joue également un grand rôle, en impliquant le lecteur dans la narration par l’intermédiaire d’une voix individualisée, qui cherche à imiter le naturel, au service d’une « vérité » subjective[8].

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Bibliographie

  • Philip Stewart, « L’armature historique du Cleveland de Prévost », Oxford, Studies on Voltaire and the Eighteenth Century 137 (1975), p. 121–139.
  • Philip Stewart, « Prévost et son Cleveland : essai de mise au point historique », Dix-Huitième Siècle, no VII, , p. 181-208 (ISSN 1760-7892, lire en ligne, consulté le ).
  • Philip Stewart, « L’Amérique de l’abbé Prévost : aspects documentaires de Cleveland », French Review 49 (1976), p. 868–882.
  • Philip Stewart, « Sur la conclusion du Cleveland de Prévost : l’influence de la suite apocryphe », Revue de Littérature Comparée 51 (1977), p. 54–58.
  • Paul Pelckmans, Cleveland ou l'impossible proximité, Amsterdam et New York, Rodopi, 2002, 174 p.
  • Jean-Paul Sermain (éd.), "Cleveland" de Prévost : l'épopée du XVIIIe siècle, Paris, Desjonquères, 2006, 316 p.
  • Éric Leborgne, Figures de l'imaginaire dans "Cleveland" de Prévost, Paris, Desjonquères, 2006, 291 p.
  • Colas Duflo, Florence Magnot, et Franck Salaün (éd.), Lectures de "Cleveland", Louvain, Peeters, 2010.
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Notes et références

Liens externes

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