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Cotation en alpinisme
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La cotation en alpinisme est l'évaluation sur une échelle graduée des difficultés d'une ascension. Elle peut porter sur l'ascension complète, on parle alors de cotation globale ou d'ensemble, ou sur des passages spécifiques, que ce soit en escalade rocheuse, glaciaire ou mixte. Différentes cotations existent, en fonction des massifs, des pays et des pratiques ou types d'alpinisme. Ces cotations sont utilisées dans les topoguides d'alpinisme.
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Cotation alpine globale
Résumé
Contexte
Historique

Le système de cotation des ascensions dans les Alpes le plus couramment utilisé est fondé sur celui introduit par l'alpiniste allemand Willo Welzenbach en 1925 : une échelle de six degrés de difficulté allant de « facile » à « extrêmement difficile », le premier degré étant celui où apparaît la nécessité d'utiliser les mains, et le sixième la limite des possibilités humaines. Définie au départ pour les escalades calcaire des Alpes orientales, ce système est adapté aux alpes occidentales par le français Lucien Devies en 1935 en la limitant « aux seules escalades purement rocheuses supposées en bonnes conditions »[1].
Étendu ensuite à tous les types d'ascensions par les membres du GHM[2], le système est appliqué de façon systématique à partir de 1946 dans la nouvelle édition du guide Vallot, le topoguide des ascensions du massif du Mont-Blanc. La difficulté est alors exprimée d'une part par la cotation des passages d'escalade rocheuse, sur une échelle six degrés exprimés en chiffres romains (de I à VI), et une cotation d'ensemble, avec une échelle en six degrés, exprimées par des lettres : « La difficulté des ascensions rocheuses décrites dans ce volume est indiquée par deux ordres de renseignements d'une valeur inégale : une graduation d'ensemble de l'escalade d'une part, des précisions concernant trois facteurs de la difficulté, hauteur de l'escalade, graduation des principaux passages, continuité de l'effort, d'autre part. Ce sont ces précisions qui sont les plus importantes. La graduation d'ensemble est la graduation en six degrés établie en 1943 par une commission du GHM. Elle tient compte de tous les facteurs de difficulté : difficulté technique des passages, continuité de l'effort et, à titre moindre, longueur de l'ascension, exposition générale, commodité des relais. Elle n'en est évidemment pas la somme, ni la moyenne, car ces facteurs ne sont pas des grandeurs mesurables, la hauteur mise à part, mais repérables, et les repères ne sont valables que pour chaque facteur. »[3] :
Dans ces deux cotations, les niveaux peuvent être précisés par les mentions inf et sup, ou +/-. Les cotations sont précisées et ouvertes au septième degré par l'UIAA en 1979. En ce qui concerne la cotation globale, on voit apparaître les cotations ABO (abominablement difficile) ou EX (exceptionnellement difficile), qui sont appliquées à des escalades uniquement rocheuses, comportant des longueurs en libre au-dessus du septième degré. Pour les ascensions en haute altitude glaciaires ou mixtes, la cotation maximale reste ED+, ce qui conduit à un tassement des cotations. On voit alors apparaître, d'abord chez les alpinistes britanniques les notations ouvertes ED1-ED2-ED3-ED4-ED5.
Cotation alpine globale
« La cotation d'ensemble tient compte d'une part de la cotation des passages (de l'inclinaison pour les courses glaciaires), d'autre part de la hauteur de la paroi, de l'engagement de la course et de la continuité des efforts. Elle se rapporte à des conditions normales ; la difficulté peut augmenter en cas de mauvaises conditions, neige fraîche pour une course rocheuse, insuffisance ou manque de qualité de la glace pour une course glaciaire, etc. La cotation d'ensemble d'une escalade rocheuse peut varier largement selon que l'on passe en libre ou (tout ou partie) en artif. Il sera parfois fait usage d'une double cotation, dans le cas de voies traditionnellement parcourues en artif mais gravies en libre depuis peu [en 1987] : exemple de la voie Bonatti à la face E du Grand Capucin, qui passe de TD à ED+. »[4]
« Il importe de préciser qu'il s'agit d'une cotation pour alpinistes et grimpeurs, et que le premier degré baptisé "facile" nécessite lui-même la connaissance de la montagne et de ses dangers, et la maîtrise d'une technique de base. »[5]
La cotation en rocher est complétée par un chiffre de 3 à 9 accompagné des lettres a, b, c qui exprime le degré technique exigé pour le passage le plus difficile.
Exemples
Cotation en escalade rocheuse
Neige, glace et mixte
De I à VII : la cotation de sérieux exprime l'engagement, la longueur, l'éloignement, la difficulté d'approche et de descente, la continuité, l'équipement en place, la difficulté à se protéger et les risques objectifs.
- I : Itinéraire court, peu éloigné, descente facile.
- II : Itinéraire plus long ou un peu plus technique, descente demandant parfois de l'attention, peu de dangers objectifs.
- III : Itinéraire long, parfois éloigné, descente délicate, risques objectifs éventuels.
- IV : Itinéraire d'ampleur demandant une bonne expérience de l'alpinisme, approche longue ou descente compliquée, risques objectifs, retraite délicate.
- V : Itinéraire long dans une grande paroi, engagé. La cordée doit posséder un excellent niveau de compétence (choix de l'itinéraire, problème d'assurage, nombreuses longueurs difficiles et soutenues), retraite difficile, descente longue ou difficile, risques objectifs importants.
- VI : Itinéraire sur une grande face pouvant être parcourue en une journée par les meilleurs. Pratiquement que des longueurs dures et soutenues. Conditions rarement bonnes, cheminement compliqué, assurage problématique, retraite aléatoire. Descente longue et difficile. Itinéraire très exposé aux dangers objectifs (séracs).
- VII : Idem en encore plus dur. Très rarement utilisé.
De F à D puis de 1 à 7 : le degré technique exprime la difficulté la plus importante, la longueur la plus dure.
- F : Pas de difficulté technique.
- PD : Peu Difficile, nécessite un bon usage des crampons, piolet, assurage du premier ou du second.
- AD : Pente soutenue avec des parties redressées (45/50°).
- D : Pente soutenue avec sections raides (50/60°), demande une technique sûre et une bonne connaissance de l'assurage.
- 1 : Long passage à 60°.
- 2 : Passage à 60/70° mais bonne possibilité d'assurage.
- 3 : passage à 70/80° généralement en bonne glace. Les parties raides alternent avec de bons emplacements de repos permettant de poser des points d'assurage.
- 4 : Passages à 75/85° avec parfois une courte section verticale. Glace généralement bonne et possibilité de bons relais.
- 5 : Une longueur soutenue avec grande section à 85/90°, nécessite une bonne aisance technique.
- 6 : Au moins une longueur très soutenue, demande une très grande maîtrise technique. La qualité de la glace peut laisser à désirer, ancrages et protections aléatoires.
- 7 : Franchement dur, maîtrise technique et mental inébranlable sont indispensables...
Note : on peut ajouter +/- à ces valeurs afin de les augmenter/réduire. On peut également compléter par : X, Risque d'écroulement, R : glace mince, M : section mixte.
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Notes et références
Voir aussi
Liens externes
Bibliographie
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