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mécanisme physiologique provoquant l'ingestion du bol alimentaire ou de la salive De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La déglutition est l'action d'avaler. Le terme concerne aussi bien l'action d'avaler sa salive après la mise en occlusion des arcades dentaires (déglutition physiologique) que le déplacement de la nourriture mâchée ou bol alimentaire jusqu'à l'estomac. Elle fait partie de la manducation, c'est-à-dire de l'ensemble des opérations syllabiques et techniques (préhension, mastication, insalivation, déglutition) antérieures à la digestion dans le tube digestif. Elle se produit en moyenne 3 000 fois/jour chez les êtres humains[1].
La déglutition procède en quatre temps :
déglutition de type salivaire, et non alimentaire, car elle ne fait pas suite à la mastication :
La déglutition physiologique concerne plus de 75 % de la population adulte :
La déglutition atypique concerne moins de 25 % de la population adulte :
Deux phases l'aspiration par contraction du muscle orbiculaire des lèvres langue intercalée entre les 2 arcades inocclusion dentaire propulsion du liquide par tension du plancher buccal : contraction des muscles mylo-hyoïdien et génio-hyoïdien.
(1) pointe de la langue vers le haut
(2) fermeture de la bouche
(3) contraction du plancher lingual
(4) contraction de la langue
(5) tension et élévation du voile du palais
(6) accolement de la langue contre le palais vélaire
(7) bascule de la langue vers le bas et l'arriere
(8) écartement passif des piliers post du pharynx
(9) envoi du bol alimentaire vers l'isthme pharyngien
(10) rapprochement des piliers post du pharynx par contraction des m stylo-pharyngiens
(11) abaissement du voile du palais contre le radix
(1) réappui de la langue contre les piliers post du pharynx
(2) contraction des muscles stylo-pharyngiens
(3) contraction du muscle uvulaire, (anciennement muscle azygos)
(4) décontraction du voile du palais
(5) élévation de l'os hyoïde vers le haut et l'avant
(6) élévation simultanée du pharynx et du larynx
(7) l'épiglotte est repoussée passivement au-dessus de la glotte
(8) élargissement de l'orifice du pharynx
(9) contraction des muscles constricteurs du pharynx
(10) relâchement du muscle crico-pharyngien
(11) contraction rythmique du muscle crico-pharyngien
(12) ouverture des orifices des trompes d'Eustache
Ici, il faut catégoriquement distinguer les fonctions réflexes (automatiques) des fonctions volontaires (corticalisées, volonté de l'individu)
Permet de stabiliser la mâchoire inférieure sur la mâchoire supérieure : déglutition physiologique ou fonctionnelle, dite "en dents serrées". La pointe de la langue vient au contact de la face palatine des incisives supérieures. Le contact, entre les dents antagonistes, stimule les propriocepteurs desmodontaux (mécanorécepteurs) afin de protéger les organes : c'est le réflexe de C.S. Sherrington (1917, Prix Nobel 1932).
Cette occlusion réflexe des dents inférieures sur les dents supérieures n'existe pas lors d'une déglutition infantile (enfants et adolescents), d'une déglutition atypique ou déglutition dysfonctionnelle (adultes) : à cause de la pulsion linguale interarcades
Empêche la remontée du bol alimentaire dans la cavité buccale appui de la base et du dos de la langue contre le palais rapprochement des piliers antérieurs du voile
Appui de la langue sur la paroi post du pharynx appui du bord libre du voile contre la membrane pharyngienne rapprochement des piliers post du pharynx, du voile et de la luette évite le franchissement des choanes par le bol
Interdit l'accès du bol à la trachée artère refoulement de l'épiglotte par la racine de la langue dilatation de la base de la langue au-dessus de la glotte ascension du squelette laryngé rétrécissement de la glotte apnée de déglutition
Il assure le transfert des aliments du sphincter supérieur d'œsophage jusqu'au cardia grâce à une onde péristaltique qui parcourt l'œsophage de haut en bas (péristaltisme primaire). La musculature œsophagienne est répartie en deux couches, longitudinales externes et circulaires internes. Elle est constituée, dans les premiers centimètres de l'œsophage, par des fibres striées qui peu à peu sont remplacées complètement par des fibres lisses au niveau de la moitié inférieure de l'œsophage. L'onde péristaltique fait intervenir les deux couches musculaires. La contraction des fibres longitudinales attire la portion distale d'un segment œsophagien à la rencontre du bol alimentaire. Les fibres circulaires se relâchent en aval du bol et se contractent en amont. Le péristaltisme œsophagien est plus lent que le péristaltisme pharyngé: la vitesse de l'onde œsophagienne est de 3 cm/s dans l'œsophage proximal et jusqu'à 5 cm/s dans le tiers inférieur. Le péristaltisme œsophagien peut être déclenché indépendamment du péristaltisme pharyngé : la distension des parois œsophagiennes provoque un péristaltisme dit secondaire, en dehors de la déglutition.
Contrairement au temps pharyngé, la pesanteur joue un rôle dans le transfert du bol alimentaire dans l'œsophage. Les liquides peuvent atteindre le cardia plusieurs secondes avant l'onde péristaltique. Les contractions œsophagiennes sont plus amples chez le sujet couché que chez le sujet debout. Outre la pesanteur, un deuxième facteur concourt à la propulsion des aliments dans l'œsophage thoracique. Lors de l'inspiration, il se crée une dépression intraluminale qui attire le bol alimentaire vers le bas.
La durée du temps œsophagien est bien supérieure aux deux précédentes : 2 secondes pour les liquides, 7 à 9 secondes pour les solides.
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