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Dion de Pruse
philosophe et orateur grec De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Dion de Pruse, né à Pruse en Bithynie vers l'an 40 et mort vers 120, ou encore Dion Chrysostome (grec Δίων Χρυσόστομος), c'est-à-dire Dion Bouche d'or, ainsi surnommé à cause de son éloquence, est un rhéteur grec que l'on classe dans la seconde sophistique.
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Biographie
Résumé
Contexte
Dion naît à Pruse, en Bithynie, vers 40 apr. J.-C. À ce moment, la Bithynie est une province romaine depuis une centaine d'années déjà[1]. Il naît dans une riche famille, et reçoit une très bonne éducation (il suivit en particulier les enseignements du célèbre stoïcien Musonius Rufus[1], qui fut le maître d'Épictète et que l'on surnommait le « Socrate romain »[2] ), ce qui lui ouvrit une carrière de rhéteur qui le rendra rapidement célèbre[3].
Il doit cependant bientôt quitter son pays, et il arrive à Rome[3] où il se fait admirer pour sa clairvoyance politique. Il s'attirera la faveur de personnages haut placés, et même des empereurs Vespasien et Titus.
Mais en 82, sous le règne de Domitien, à la suite de son implication dans le procès d'un haut dignitaire, il est banni de l'Italie et de la Bithynie et entame un exil qui le mènera jusqu'au Danube et à la Mer Noire[3],[1], et peut-être même jusqu'en Ukraine, à l'embouchure du Borysthène[1]. Dion se réfugia dans le pays des Gètes où il resta longtemps ignoré. Il profita de son exil pour faire œuvre d'historien en écrivant un ouvrage sur les Gètes[4].
À la nouvelle de la mort de Domitien, il est gracié, et retrouve les faveurs de Nerva, et encore plus de Trajan[1], à qui il dédiera ses quatre discours Sur la royauté. Après 102, il rentre à Pruse, et entreprend d'embellir la ville[3]. Il y eut en effet une activité d'homme d'affaires.
On raconte à ce propos que l'armée romaine stationnée sur les bords du Danube était sur le point de se révolter : Dion, qui se trouvait dans le camp, déguisé en mendiant, se fait aussitôt connaître, harangue les troupes et fait proclamer Nerva[5]. Il prit le cognomen de Cocceianus en l'honneur de Nerva (v. Pline le Jeune, Lettres, X, 85, 86), dont le gentilice était Cocceius[réf. nécessaire].
Des sources tardives, d'époque byzantine, en font le grand-père — ou peut-être l'oncle — de Dion Cassius ; mais la chose est contestée par certains auteurs.
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Œuvres
On sait qu'il existait un ouvrage, désormais perdu, intitulé Annales des Gètes.
Il reste de lui 80 discours, parmi lesquels on remarque quatre Discours sur la royauté, qui sont un panégyrique détourné de Trajan.
Ses écrits ont été publiés par :
- Frédéric Morel (1552-1630), grec-latin, Paris, 1604 ;
- Johann Jacob Reiske, Leipzig, 1784 ;
- Johann Friederich Ferdinand Emperius, Brunswick, 1844.
Louis-Georges Oudard Feudrix de Bréquigny a traduit trois de ses discours dans ses Vies des orateurs grecs, 1751-1752.
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Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
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