Loading AI tools
entrepreneur américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Donald King, dit Don King, est un promoteur de boxe professionnelle américain né le à Cleveland.
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Donald King |
Nationalité | |
Formation |
John Adams High School (en) |
Activités | |
Période d'activité |
Depuis |
Propriétaire de |
Call and Post (en) |
---|---|
Parti politique | |
Condamné pour | |
Site web |
(en) donking.com |
Distinction |
Gaming Hall of Fame (en) |
À 18 ans, il s’inscrit à l’université Case Western Reserve de Cleveland[1] dans l’Ohio mais dans le même temps, il se lance dans le bookmaking et il est renvoyé.
En 1954, il a une altercation avec trois hommes qui essayent de l’escroquer. Il leur tire dessus, l'un d’eux meurt sur le coup. La légitime défense est retenue et Donald King ressort libre du tribunal. En 1966, à Cleveland, il bat à mort un de ses débiteurs qui lui doit 600 $. Poursuivi pour meurtre au second degré, ses juges décident de transformer les charges en homicide simple. Reconnu coupable, Don King passera 3 ans et 11 mois derrière les barreaux de la Marion Correctional Institution en Ohio avant d’être libéré[2].
Cherchant un moyen rapide de gagner de l’argent après cette période d’inactivité, King s’introduit dans le monde de la boxe. Il tente d’approcher l’idole de l’époque, Mohamed Ali. Par l’intermédiaire de son ami le chanteur Lloyd Price, il réussit à le contacter et le convainc de participer à un gala de charité organisé dans un hôpital local.
Fort de ce succès, il peut désormais démarcher les investisseurs et démarrer son propre business dans l’organisation des combats. Il obtient l’argent nécessaire pour monter son affaire mais son manque d’expérience l’empêche d’évoluer aussi efficacement qu’il le souhaiterait. Il fait alors appel au promoteur local le plus en vue, Don Elbaum. Celui-ci accepte un partenariat avec King. Il lui apprend les ficelles du métier et le met en relation avec son staff de boxeurs déjà rodés. King bénéficie d'une situation à son avantage : tous les grands boxeurs poids lourds des années 1970 sont noirs tout comme lui. Les premiers contacts s'en trouvent facilités.
King parvient en 1973 à gagner la sympathie de Mohamed Ali organisant à Cleveland une exhibition de l'ex-champion pour réunir des fonds pour sauver un hôpital au bord de la faillite. King remporte plusieurs dizaines de milliers de dollars mais ne donne rien de ce montant à l'hôpital qui doit fermer ses portes.
Don King a 43 ans lorsqu’il obtient la consécration mondiale : il organise le fameux combat The Rumble in the jungle au Zaïre. Le , Mohamed Ali, challenger, et George Foreman, champion du monde en titre, montent sur le ring dans le stade du de Kinshasa, pour décrocher la ceinture mondiale poids lourds.
C’est le premier événement organisé par Don King en tant que promoteur professionnel. Pour supplanter les autres promoteurs, il promet aux deux boxeurs la somme de 5 millions de dollars alors qu’il n’a pas le moindre sou. Ayant réussi son casting de star, il lui reste à réunir les fonds nécessaires pour pouvoir les payer et organiser le match. C’est alors qu’il a l'idée de faire sponsoriser l’événement par un État étranger : le Zaïre. Le président Mobutu Sese Seko finance l’intégralité des frais inhérents à la manifestation et reçoit les Américains avec faste.
L’année suivante, il organise à Manille le troisième match opposant Mohammed Ali à Joe Frazier. Dès lors, King devient le promoteur de tous les boxeurs qui comptent. Dans les années 1970 il travaille avec Larry Holmes, Alexis Arguello, Wilfred Benitez, Salvador Sanchez, Roberto Duran, Wilfredo Gómez. En 1981, il devient le premier agent à faire gagner 10 millions de dollars en un combat, pour Sugar Ray Leonard, lors de son premier duel face à Roberto Duran.
Dans les années 1980 et 90, il devient totalement incontournable pour les jeunes talents, faisant signer Mike Tyson, Aaron Pryor, Evander Holyfield, Felix Trinidad, Julio César Chávez, Ricardo López, Carlos Zárate, Terry Norris, Azumah Nelson, Mike McCallum, Meldrick Taylor et Bernard Hopkins. Don King envoie plus de poulains à l’International Boxing Hall of Fame que tous les autres promoteurs réunis. Ainsi, en 1994, il pulvérise tous les records en organisant 47 combats de titres mondiaux.
Plusieurs boxeurs ayant travaillé avec lui s’accordent à dire qu’il les escroque la plupart du temps, mais que même en ayant une partie de leurs gains prélevés frauduleusement par King, ils gagnent plus d’argent avec lui qu’avec ses concurrents. Beaucoup d’entre eux, notamment Mohamed Ali et Mike Tyson[3], ont engagé des procès afin de se faire verser les salaires dus, mais seul un petit nombre obtiendra gain de cause officiellement.
Don King n'est pas réputé pour sa fidélité envers les boxeurs qu'il manage, changeant de favoris ou de champion en fonction de leurs échecs et succès :
De façon ingénieuse, King adopte un code vestimentaire et un style qui le fait reconnaitre très facilement lors des soirées de boxe et des conférences de presse : en plus de sa fameuse coiffure, le promoteur parait dans des tenues invraisemblables à partir des années 1980, tels que smoking, vison et de nombreux bijoux en or. Dans les années 2000, il porte une veste en jean à son effigie et parade avec les petits drapeaux de la nationalité des boxeurs qu'il oppose. King répète très souvent Only in America (seulement en Amérique), sa phrase fétiche.
Don King tua un cambrioleur en 1956. Il plaida la légitime défense. Le tribunal statua en sa faveur. En dehors des rings, Don King se taille une réputation sulfureuse. En 1984, les fraudes du promoteur attirent l’attention des services fiscaux ; le président de sa compagnie est inculpé et poursuivi en justice. Il est acquitté par les jurés, que Don King « remercie » en leur offrant un voyage tous frais payés pour assister au combat pour le titre mondial poids lourds entre Frank Bruno et Tim Witherspoon à Londres.
Le promoteur entretient des liens étroits avec John Gotti, parrain de la famille Gambino, et Michael Franzese, de la famille Colombo, deux des cinq familles de la mafia de New York, représentant Cosa Nostra sur le sol américain. Interrogé lors du procès de 1992 sur John Gotti, King invoque le cinquième amendement pour ne pas répondre.
En 1998, le promoteur est poursuivi pour une fraude à l’assurance dans laquelle il aurait bénéficié à tort de 350 000 $. Une fois de plus, le jury l’acquitte et King sait lui montrer sa gratitude en conviant les jurés et leurs familles aux Bahamas où ils sont invités à dépenser son argent dans les magasins les plus huppés ; puis à Atlanta où ils assistent au combat de Vaughn Bean contre Evander Holyfield.
Don King fait partie des figures afro-américaines qui soutiennent Donald Trump, ils se rencontrent malgré la personnalité controversée qu'est Don King[5].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.