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Eugène Brieux

auteur dramatique, journaliste et voyageur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Eugène Brieux
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Eugène Brieux, né le à Paris 8e et mort le à Nice, est un dramaturge, journaliste et voyageur français.

Faits en bref Fauteuil 22 de l'Académie française, 18 mars 1909 - 6 décembre 1932 ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Né au 16 rue de Bercy[1], d’une ménagère et d'un artisan menuisier du quartier du Temple, après avoir appris à lire, à écrire, à compter, chez les frères, il entre en apprentissage auprès son père à l’âge de treize ans. Suivant les cours primaires le soir, il complète son éducation grâce à des livres qu’il se procure, avec ses menues économies d’apprenti. Les premiers dont il fit l’acquisition sont les Scènes de la Vie de bohème de Mürger, Atala et René de Chateaubriand et le Faust de Goethe[2].

L’instruction « primaire supérieure » qu’il a acquise par ses propres soins lui permet d’abandonner l’établi paternel, pour entrer dans les bureaux de la Compagnie générale du Gaz[a]. En 1879, il fait représenter le drame en un acte, Bernard Palissy, écrit en collaboration avec Gaston Salandri, sans grand succès au théâtre de Cluny. En 1885, poussé par les besoins de l’existence et l’envie d’écrire pour le grand public, il sollicite, sans avoir jamais fait de journalisme, le poste de rédacteur en chef au quotidien le Nouvelliste de Rouen, rendu vacant par le départ d’Eugène Souchières, parti fonder et diriger le Patriote de Normandie. N’ayant jamais écrit que quelques nouvelles pour une revue de la capitale et, en collaboration, Bernard Palissy, drame en un acte, représenté sans grand succès au théâtre de Cluny, en 1879, il en a imposé par sa belle assurance à son directeur, Charles Lapierre, qui lui attribue le poste. Chaque nuit, après le départ de ses collaborateurs, collections en main, il apprend le métier sur le tas[3].

Au Nouvelliste de Rouen, qui était alors une sorte de salon littéraire, artistique et politique, il fait la connaissance du poète Louis Bouilhet, le peintre Albert Lebourg, Guy de Maupassant, qui sera son mentor et dont les récits inspireront certaines de ses nouvelles[3]. Durant son séjour à Rouen, il continue d’envoyer des pièces à Paris et réussit à faire monter par son ancien collègue, André Antoine, sa première comédie, Ménages d’artistes, au Théâtre-Libre. Il fait également représenter, sous le pseudonyme de Louis Bricourt, un mélodrame, La Fille de Duramé à Rouen, puis un opéra en trois actes Sténio, tiré d'une nouvelle de Charles Nodier, musique de Frédéric Le Rey, et un à-propos en vers intitulé Corneille à Petit-Couronne[3].

Passé directeur du Nouvelliste de Rouen, cette dernière publication ayant été rachetée par le Patriote de Normandie, il prend la direction politique de la Vigie de Dieppe, tout en publiant des chroniques fantaisistes à Paris, dans la Patrie » et au Figaro[3]. Entretemps, Antoine ayant créé de lui, au Théâtre Libre, « Blanchette », cette pièce, qui a retenu l’attention de la critique, qui s’en est emparée, et même bruyamment épilogué, pur en blâmer le dénouement, que, d’ailleurs, il a modifié lors la reprise de la pièce à la Comédie-Française[b]. Avec cette pièce, sa plus connue, Brieux a accédé à la notoriété[4].

Remonté à Paris, après la première Blanchette, il continue le journalisme, employé dans un quotidien à la transcription des dépêches Havas, avant de rédiger des fantaisies humoristiques dans un journal boulevardier. Le , il donne une conférence intitulée les Débuts d’un homme de lettres à Paris, où il règle ses comptes avec Émile Zola et à quelques autres écrivains en place, comme le suggère ses sous-titres Ses visites chez les pontifes, Épicerie et Littérature[5].

Après le succès de Blanchette, Brieux poursuit une brillante carrière de dramaturge, produisant une nouvelle pièce à peu près tous les ans. Il met en scène des pièces de caractère social à tendances réformatrices, qui ont abouti, comme Maternité, à une réforme de la procédure judiciaire, ou les Avariés (en), qui a également eu des résultats d’ordre pratique[3]. Il n’éprouvait plus de refus, sauf pour les Avariés, dont le titre, mais surtout le sujet jugé scabreux pour l'époque : la contamination par la syphilis, difficilement curable à l'époque et dont est mort son compère Maupassant. Malgré son intention, qui était d'informer et de prévenir, les Avariés a été interdite pour immoralité[6]. Le directeur de théâtre bruxellois Victor Reding, lui ayant fait proposer de jouer cette pièce au théâtre du Parc, le succès a été au rendez-vous. Non seulement, personne n’a été choqué par un sujet, mais la pièce, ainsi devenue parmi les plus connues de Brieux, a aussitôt, été traduite en italien, en allemand, en anglais. En Amérique, les pasteurs protestants ont provoqué les représentations de cette comédie dont le succès a étonné l’auteur lui-même[c].

Sans aller jusqu’à la pièce à thèse, Brieux a étudié de la vie sociale qui lui offrait un intérêt bien plus grand une ampleur plus émouvante que les traditionnelles histoires d’alcôve ou d’adultère. Il a ainsi approfondi le rôle des nourrices après avoir entendu une jeune femme s'écrier que c'était « dégoutant » en voyant une nourrice allaiter un nourrisson. Tel a été le point de départ de sa pièce les Remplaçantes[4].

Nommé par Waldeck-Rousseau membre d’une commission chargée d’étudier les moyens de combattre la dépopulation, il a assisté à toutes les séances de la commission, qui n’a rien accompli de méritoire, mais il a composé Maternité. L’Engrenage est un tableau de la corruption parlementaire, l’Évasion est la protestation contre la tyrannie des lois de l’atavisme, les Bienfaiteurs fait le procès de la charité dans ce qu’elle a de charlatanesque et d’odieux. Le Résultat des courses met en relief le péril de la passion du jeu, et la Robe rouge dénonce le pouvoir parfois abusif du magistrat[4].

Élu à l’Académie française le , au fauteuil 22, il a fondé, au sein de ce corps, un prix biennal de 30 000 francs, le prix Brieux[7], destiné à récompenser une pièce de théâtre en 3 actes au moins, à tendances sociales et moralisatrices[8]. Lors de la Première Guerre mondiale, et ensuite, il s'engage pour aider les aveugles de guerre, il permet la création d'écoles de formation[9].

Préférant le calme et la solitude de la campagne, la capitale n’était pour lui qu’un pied-à-terre juste le temps nécessaire à la mise en train de ses pièces. Ayant élu domicile à Agay, à la construction d’une route menaçant sa solitude, il délaisse le Var pour le Loiret[4]. Il passe beaucoup de temps au pays basque, et retourne à Rouen inaugurer, le , le buste de Georges Dubosc[10].

Il est inhumé au cimetière du Grand Jas, dans le caveau qu’il s’était fait creuser sur les hauteurs du cimetière de Cannes, et où l’a rejoint, à la demande de sa veuve, en 1935, le célèbre illustrateur de l'Illustration, Sabattier, auquel l’unissait une amitié profonde[11].

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Hommages

La ville de Pantin a donné son nom à une allée, et la ville de Toulouse a donné son nom à une rue. La ville de Paris a inauguré, le 2 décembre 1935, une plaque commémorative au 2 bis avenue Frochot (26 rue Victor-Massé) à Paris, où il a habité, de 1913 à 1932[12].

Distinctions

Œuvres

Théâtre

Varia

  • Voyage aux Indes et en Indo-Chine : simples notes d’un touriste (1910)
  • Algérie (1912)
  • Tunisie (1912)
  • Au Japon par Java, la Chine, la Corée : nouvelles notes d’un touriste, Paris, (lire en ligne).
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Iconographie

Bibliographie

Notes et références

Liens externes

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