Loading AI tools
compositeur italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Fabrice Marin Caietain (ou Cajetan, Gaietanus, Gaiettane) est un compositeur de musique vocale d'origine italienne, né vers 1540 dans le Latium, mort après 1578, surtout actif à Naples, en Lorraine et à Paris.
Naissance | vers 1540 |
---|---|
Décès | après 1578 |
Activité principale | Compositeur |
Style |
Musique de la Renaissance Chanson polyphonique, motet, air de cour |
Lieux d'activité | Naples, Toul, Lorraine, Paris |
Années d'activité | 1570-1578 |
Il est né dans le Latium en Italie, peut-être à Gaète (si l’on en croit son nom de « Caietain », qui veut dire « de Gaète »). Le détail de son apprentissage de la musique n’est pas connu ; on sait seulement que durant sa jeunesse il a été un organiste réputé à Naples[1]. Il a probablement été formé par un des maîtres napolitains du temps, qui étaient nombreux[2].
C’est en Lorraine qu’on trouve les traces les plus concrètes de la carrière de Caietain, au travers de documents d’archives ou des pièces liminaires de ses publications.
Il devient maître des enfants de la cathédrale de Toul, à une date indéterminée mais antérieure à 1571 (la dédicace de son livre de motets paru à Paris est datée d’). On suppose que le décès en 1568 de Jacques Arcadelt, maître de chapelle du cardinal Charles de Lorraine (1524-1574), avait porté ce dernier à lui trouver un successeur. Il aurait aussi pu succéder à Pierre Cléreau.
En 1571, Caietain dédie aussi un livre de chansons au duc Charles III de Lorraine ; dans la dédicace il se qualifie comme le perpetuel serviteur du dédicataire. On sait qu’en , il est allé à Nancy offrir un exemplaire du livre au duc, pour lequel il reçoit quarante écus d’or de gratification[3]. Il ne reçoit pas, en revanche, de charge dans la chapelle ducale.
Les archives révèlent quelques actes ayant trait à l’office de Caietain à la cathédrale de Toul :
Il est envoyé le par le chapitre de la cathédrale, avec cinq chantres et trois enfants de chœur, pour un concert à la cour du duc Charles III de Lorraine, et reçoit une rétribution pour cela[8].
La fin du séjour de Caietain à Toul est mal documentée ; on sait cependant que lors de la peste de 1576 le chapitre de la cathédrale est réfugié dans le village de Villey-Saint-Étienne et qu’il octroie un supplément de gages au maître des enfants, la maîtrise étant réfugiée au château de Void (où elle doit garder les mêmes obligations qu’à Toul).
C’est à cette époque qu’il participe au puy de musique d’Évreux, où il décroche le cornet d’argent pour sa chanson C’est mil fois le jour d’aimer[9], au concours de 1576. Dans les registres du puy, son nom est alors suivi de la mention Maistre de la chapelle de musique de monseigneur le duc de Guyse : il a donc changé d’emploi en 1576, remplacé à Toul par Charles Michel, le nouveau maître des enfants.
Caietain s’est donc mis au service de Henri Ier de Guise, dit le Balafré, qui réside essentiellement à Paris ou dans ses terres de Joinville (Haute-Marne). De cet épisode de sa carrière, seules les dédicaces de ses deux livres d’airs qu’il adresse à son patron en 1576 et 1578 donnent des traces concrètes. Mais celle de 1576 fait aussi référence à Monseigneur le cardinal vostre oncle auquel je m’estoy dédié..., ce qui peut indiquer qu’il était auparavant protégé par Charles de Lorraine (1524-1574), qui meurt à Avignon en 1574, oncle de Henri Ier de Guise. De là on peut rétrospectivement supposer qu’il avait obtenu son poste à Toul par l’entremise du cardinal, grand protecteur des lettres et de la musique[10].
Dans la dédicace du recueil de 1576, Caietain annonce qu’il a fait son fruit des débats de l’Académie de musique et de poésie de Jean-Antoine de Baïf et de Joachim Thibault de Courville, et explique ainsi son évolution vers le goût de l’air de cour. Peut-être avait-il fréquenté l’Académie au moment où, à Paris, il supervisait l’édition de ses deux volumes parus en 1571.
Les deux recueils de 1576 et 1578 se placent parmi les premiers exemples de la musique d’airs de cour, genre qui sera aussi illustré à cette époque par Guillaume Costeley et Adrian Le Roy ; ils réalisent une synthèse originale entre plusieurs styles : chanson parisienne avec ses segments imitatifs, madrigal italien avec l’accent donné aux mots ou à des sections de vers, et air, avec une structure homophone et strophique et l’importance donnée au superius. Caietain, en 1576, va jusqu’à expérimenter l’air mesuré à l’antique sur trois pièces de Baïf.
On perd la trace de Caietain après 1578.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.