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Famille de Nice-Orange
lignée médiévale De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La famille de Nice-Orange ou d'Orange-Nice, dite parfois simplement de Nice ou d'Orange, mais aussi d'Orange-Mévouillon, est une lignée provençale des XIe – XIIe siècles, issue du mariage d'Odile et Laugier, à l'origine notamment des familles vicomtales de Nice et d'Orange.
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Nom
Résumé
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Les premiers membres de la lignée sont souvent associés à l'épithète de Nice, mais lorsque l'on parle de la famille ou de la lignée, les expressions varient.
Le médiéviste Jean-Pierre Poly (1976)[1], l'archiviste-paléographe Alain Venturini (1992, 2007)[2],[3] ou encore la médiéviste Mariacristina Varano (2011)[4] utilisent les noms d'Orange ou d'Orange-Mévouillon. Cette dernière, citant notamment la thèse d'Estienne (1999)[5], relève que Laugier « [appartient] à la puissante famille des Orange-Mévouillon, souche de la lignée vicomtale de Nice et des sires d'Orange. »[4]
L'historienne Eliana Magnani (1999) utilise Nice-Orange pour désigner la famille de Raimbaud/Rambaud auquel elle associe, dans son texte les épithètes de Nice ou d'Orange et de Nice-Orange[6].
Le médiéviste Florian Mazel (2000, 2002) utilise Nice-Orange[7],[8].
D'autres formes sont parfois utilisées, ainsi Venturini (2007) appelle aussi les descendants d'Odile et Laugier les Orange-Gréolières[3].
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Histoire
Résumé
Contexte
Origines
Au Xe siècle, Guillaume le Libérateur après avoir vaincu les Maures à la bataille de Tourtour, distribue les terres reconquises terra nullius à ses compagnons d'armes et vassaux. La région niçoise revient à Annon, seigneur de Vence (dit de Reillane-Vence). Sa fille, Odile, épouse en premières noces, Miron[2],[9]. Venturini (1992) précise que ce mariage serait une promotion pour Miron, puisqu'il aurait un rang inférieur à celui de son épouse[2]. Bien que certains auteurs lui donne la qualité de vicomte, il n'est jamais associé à ce titre dans les documents[10]. Les deux époux s'implantent à Sisteron et sa région, obtenant notamment le contrôle de l'évêché[11],[9]. Ce premier mariage est à l'origine des vicomtes de Sisteron[10]. Appartenant à la clientèle du comte Guillaume Ier, Odile et Miron ont obtenu des terres dans le pays niçois[4].
Odile se remarie avec Laugier, vers 1002/03[11],[9]. Ce dernier semble originaire du comtat Venaissin et il possède également des terres en pays niçois[4] (sur les hypothèses concernant sa filiation voir l'article connexe). Cette implantation leur vaut d'être considérés comme une puissance vicomtale, « [exerçant] les attributions de la puissance publique et surtout d'en percevoir les revenus »[3].
Raimbaud/Rambaud et Rostain/Rostaing, issus du deuxième mariage, héritent de la majeure partie des possessions de leur mère, située sur les deux rives du Var[2]. Le premier obtient les terres autour de Vence et celles situées au sud, tandis que son frère hérite des terres dans le haut-pays, notamment Gréolières, dont le château n'a pas encore été édifié au moment du partage[2].
Vicomtes de Nice
Les descendants du vicomte Rostaing et de son fils Laugier Rostaing cèdent à l'évêque leurs droits sur Nice[12].
Acquisition d'Orange
La famille domine Orange et les terres voisines au cours duXIIe siècle[13]. L'implantation dans le territoire d'Orange débute avec le miles Raimbaud de Nice, qui le premier, porte l'épithète d'Orange[14],[15]. Il apparait après la mort de l'évêque d'Orange, Bertrand Raimbaud et sa femme Adélaïde/Azalaïs de Reillanne reprennent les biens de l'Église[16], ce qui expliquerait la vacance du siège épiscopal d'Orange vers 1064/1070[17].
L'origine de ces biens dans les environs d'Orange ont intéressé les historiens, bien que la documentation sur ce « patrimoine rhodanien [soit] laconique et peu explicite »[18]. Elles seraient, selon l'hypothèse de Ripert-Monclar (1907), issus des premier et troisième mariages de Raimbaud[14],[15]. Pour Poly (1976), ils proviendraient de son père Laugier, présentant des liens avec les Mévouillon[14],[15]. Raimbaud II († v. ), petit-fils de Railmaud de Nice, est qualifié de comte d'Orange, tout comme la fille de ce dernier, Tiburge d'Orange († ), est qualifié de comtesse d'Orange (Tiburgis de Aurasica civitate)[19].
Tiburge épouse en premières noces Giraud Adhémar de Monteil, puis Guilhem d'Omelas, frère du seigneur Guilhem VI de Montpellier[20]. Elle lègue à ses enfants, Raimbaut et Tiburge/Tibors, également troubadours, chacun une moitié de la ville[21].
La famille de/des Baux par Guilhem/Guillaume I, fils de Tiburge/Tibors et de Bertrand des Baux, hérite de la principauté d'Orange[21].
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Filiations
Résumé
Contexte
Les dates correspondent aux premières et aux dernières mentions dans la documentation. La numérotation des personnalités peut varier selon les auteurs.
Premiers degrés
- Pons I (945-954), précariste de l'archevêque d'Arles, à Mornas, ∞ Blismodis
- Pons II, précariste de Nyons (967-986), ∞ (?) Richilde
- Pons III, précariste de Nyons (984, 986-1033), auteur de la lignée des Mévouillon, ∞ N.N.
- Laugier II, ∞ (?) Percipia
- Laugier III de Medillone (1060)
- Ripert Methulensis (1087), évêque de Gap (1053-1061)
- Hugues Metullionis (1087)
- Raimbaud (1060)
- Isnard.
- Laugier II, ∞ (?) Percipia
- (?) Laugier dit de Nice, précariste de Nyons (986-1032), auteur de la lignée des Nice-Orange, ∞ Odile.
- (?) Féraud, évêque de Gap (1034-1040).
- (?) Pierre dit de Mirabel, évêque de Vaison (1010-1034).
- (?) Arnoux/Arnoul/Arnulfe (1023).
- (?) Geraud/Gérard/Giraud (1023).
- (?) Raoul/Roux/Rodolphe (1023).
- (?) Raimbaud (1023).
- Pons III, précariste de Nyons (984, 986-1033), auteur de la lignée des Mévouillon, ∞ N.N.
- Imbert/Umbert [I/II], précariste de Mornas, évêque de Vaison (954-1006).
- Garnier, (?) évêque d'Avignon (977-992/1002).
- Izon, procuratores d'Uzès, précariste de Mornas (983).
- Pons (983).
- Raimbert (983).
- Blismodis (983-1005), ∞ Hugues.
- Pons II, précariste de Nyons (967-986), ∞ (?) Richilde
Les Nices-Orange
- Odile, dite de Nice, probable fille d'Annon de Reillane-Vence.
- ∞ (1) Miron d'où les vicomtes de Sisteron et l'alliance avec ceux d'Avignon.
- ∞ (2) Laugier I
- Gerberge, Gisberge, Girberga († apr. , abs. 999), ∞ Bérenger, vicomte [d'Avignon], sept fils, dont les vicomtes d'Avignon et de Sisteron, et les seigneurs de Posquières et d'Uzès[22],[23]
- Pierre Ier, évêque de Sisteron (1043-1059).
- Pierre de Episcopo, fils naturel[3].
- Raimbaud/Rambaud, dit de Nice ou d'Orange (1030 à 1062).
- ∞ (1) Acelène[9] (Acelena/Accelena), dite de Fréjus[3] ou encore d'Apt[8],[24] (Apt en Vaucluse) :
- Pierre II de Nice (ou Pierre III), évêque de Vaison (1053/60-1090/1103)[9].
- Laugier[9] (Leodegar) d’Apt, surnommé le Roux ou Laugier Rufus,
- Rostaing-Rambaud[9].
- Gisla/Gisle/Gisèle, dame de Saignon (à Apt), ∞ Rostaing Ier d'Agoult[8], fils d'Adalaïs de Reillane (voir ci-après)[7], six fils[11] dont :
- Laugier d'Agoult, évêque d'Apt, croisé[9].
- ∞ (2) Belieldis[9], peut-être issue de la famille des vicomtes de Marseille.
- Amic et Guillaume.
- ∞ (3) Adélaïde (Azalaïs, Adalaxis), dite de Reillanne[9] (probablement la veuve du comte Guillaume V Bertrand de Provence).
- Bertrand-Rambaud d'Orange, héritier d'une grande partie des biens en Provence occidentale. ∞ (1°) Gilberge (ou Gerberge), fille de Foulques Bertrand de Provence, sans descendance ; ∞ (2°) Adélaïde, veuve de Guillaume V Guillaume Bertrand († apr. ), marquis (comte) de Provence, dont
- Raimbaud II d'Orange (v.1075-1108), comte d'Orange, seigneur de Nice, ∞ Aircelène (?).
- un fils, sans postérité.
- Tiburge d'Orange, comtesse d'Orange, ∞ (1°) Giraud Adhémar de Monteil ; ∞ (2°) Guilhem d'Omelas (Aumelas).
- (1) Pierre, Gérard, Étienne.
- (2) Raimbaut d'Orange, troubadour.
- (2) Tiburgette, ∞ Adhémar de Murviel
- (2) Tiburge II d'Orange, troubadour, dame d'Orange, ∞ Bertrand des Baux.
- (2) Guillaume, seigneur d'Orange
- Laugier, évêque d'Avignon.
- Pierre.
- Jausserand.
- Raimbaud II d'Orange (v.1075-1108), comte d'Orange, seigneur de Nice, ∞ Aircelène (?).
- Bertrand-Rambaud d'Orange, héritier d'une grande partie des biens en Provence occidentale. ∞ (1°) Gilberge (ou Gerberge), fille de Foulques Bertrand de Provence, sans descendance ; ∞ (2°) Adélaïde, veuve de Guillaume V Guillaume Bertrand († apr. ), marquis (comte) de Provence, dont
- ∞ (1) Acelène[9] (Acelena/Accelena), dite de Fréjus[3] ou encore d'Apt[8],[24] (Apt en Vaucluse) :
- Rostain/Rostaing/Rostan (Rostagnus) dit de Sisteron, le jeune / de Gréolières, seigneur de Gréolières, probable vicomte de Nice (selon Varano)
- Laugier-Rostaing de Nice, vicomte de Nice.
- Jausserand-Laugier ou Gausserand-Laugier, seigneur de Gréolières.
- Laugier-Rostaing de Nice, vicomte de Nice.
- Jauccara/Hincvara, ∞ N.N.
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Notes et références
Voir aussi
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