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Femmes en exil pendant l'Espagne franquiste
Femmes exilées après la guerre d'Espagne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les femmes en exil pendant l'Espagne franquiste sont les femmes qui ont fui l'Espagne durant la dictature de Franco. Ces femmes l'ont fait pour avoir été du « mauvais » côté pendant la guerre civile espagnole. La répression derrière les lignes nationalistes pendant la guerre et dans les années qui ont suivi n'a laissé à de nombreuses femmes politiquement actives d'autres options que partir ou faire face à la mort. On ignore le nombre exact de femmes assassinées, enfuies ou disparues, on ne peut que faire des estimations.
Parmi les femmes qui avaient été politiquement actives, certaines continuèrent à s'opposer au régime depuis l'exil. C'était le cas des militants républicains en général, qui parfois se coordonnaient entre eux, et il faut signaler à cet égard l'organisation anarcho-féministe Mujeres Libres. À la différence d'autres groupes, la plupart des militantes ne furent actives que pendant la guerre, et le furent moins pendant l'exil; il y eut cependant un regain d'activité dans les années 1960. Le Parti Communiste d'Espagne (PCE) a été le groupe politique le plus actif aussi bien en Espagne qu'en dehors. L'Union de Femmes Antifascistes Espagnoles (UMAE) du PCE a attiré un grand nombre d'exilées espagnoles politiquement actives. Il ne s'agissait pas de libérer les femmes comme une partie d'un plus large agenda; des normes de genre strictes étaient imposées.
Mika Etchebéhère (1902-1992).
Margarita Nelken (1894-1968).
Des femmes du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), dont quatre des cinq députées du PSOE pendant la Deuxième République, Veneranda García Manzano, Matilde de la Torre, Julia Álvarez Resano et Margarita Nelken, se sont exilées au Mexique. Les femmes ont gagné des positions de leadership de groupes en exil, tant au Mexique qu'en France. Quelques-unes sont rentrées et ont été élues députées aux Cortes. Les femmes qui avaient participé au POUM se sont exilées aussi, Micaela Feldman de Etchebéhère étant la plus connue. Le groupe devait se reformer après la Seconde Guerre mondiale, mais allait se dissoudre à nouveau au milieu des années 1950, María Teresa Carbonell, épouse du dernier président du POUM, Wilebaldo Solano, aidant à fonder la Fundació Andreu Nin pour maintenir vivant l'héritage du groupe. Les Basques ont aussi fait l'objet de répression dans l'Espagne franquiste. Les femmes du Parti Nationaliste Basque s'exilèrent également, et beaucoup d'entre elles ont collaboré à des oeuvres de charité, des activités religieuses et des actions de propagande. Elles ont aussi oeuvré à préserver la culture et la langue basques dans l'exil. Certaines d'entre elles reviendraient de l'exil après la mort de Franco en 1975.
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Marche vers l'exil
Résumé
Contexte
À la suite de la guerre d'Espagne, des centaines de milliers d'Espagnols sont morts, d'autres centaines de milliers ont été contraints à l'exil et un nombre inconnu a disparu. La dictature de Franco continua à exercer des représailles en lien avec la guerre civile jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et on estime qu'environ 200.000 personnes ont été exécutées par le régime ou sont mortes en prison à cette période, en raison de leur appartenance républicaine présumée. Adolf Hitler a apporté son soutien à Franco pendant la guerre civile[1].

Après l'effondrement de la République en 1938 et l'établissement du gouvernement nationaliste en février 1939, de nombreuses femmes se sont exilées. Dans les camps de réfugiés en France, les femmes se trouvaient dans des conditions précaires. Les femmes enceintes ne disposaient pas d'installations suffisantes et appropriées pour accoucher. La travailleuse humanitaire suisse Élisabeth Eidenbenz est arrivée aux camps de la frontière en décembre 1939 et a commencé immédiatement à améliorer les services de maternité. Dans la période comprise entre décembre 1939 et février 1944, 597 femmes espagnoles, polonaises et juives ont accouché dans les installations qu'elle a aidé à mettre en place. Eidenbenz a également aidé de nombreuses femmes à obtenir des documents et des visas pour elles-mêmes et leurs enfants. Malgré l'amélioration des installations, celles-ci restaient sommaires, ce qui empêchait nombre d'opérations, notamment les césariennes. En conséquence, les taux de mortalité infantile sont restés élevés et beaucoup de nouveau-nés mouraient quelques semaines après la naissance[2].
Les femmes qui sont restées en Espagne ont fait l'objet de représailles économiques de la part du régime. En Galice, environ 14.600 personnes ont été victimes de ces représailles. Florinda Ortega Pérez, l'ex-maire républicaine de La Gudiña, à Orense, a été une de ces victimes. Le Gouvernement lui a confisqué son affaire et tous ses biens et lui a imposé une amende de 10.000 pesetas. Ceci l'a ruinée et l'a obligée à s'exiler[3].
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Groupes d'exilées
Résumé
Contexte
Militantes républicaines
La plus grande partie de la résistance en Espagne pendant la première période franquiste a été menée par des guérillas, qui coordonnaient leurs activités à l'intérieur aussi bien avec des militants politiques en exil qu'avec des militants en prison. La plupart des femmes militantes espagnoles qui sont restées dans le pays étaient en prison ou étaient passées à la clandestinité, où elles ont joué un rôle important dans la coordination d'activités entre les trois groupes. A cet égard, les prisons se sont révélées précieuses pour beaucoup de femmes militantes, car elles leur permettaient de reconstruire leurs réseaux activistes ou d'en créer de nouveaux. Elles furent aussi l'une des premières sources de résistance féminine au régime franquiste, résistance qu'elles exerçaient au quotidien derrière les murs de la prison[4].
PSOE, UGT, PCE, CNT, Jeunesses socialistes d'Espagne (JSE), Mouvement Libertaire Espagnol (MLE) et le Mouvement Socialiste de Catalogne (MSC) ont continué leur lutte en exil. Entre 1944 et 1960, la ville française de Toulouse a constitué un important centre éditorial pour beaucoup de ces organisations en exil. Toulouse verrait environ 40.000 membres de ces groupes s'établir en permanence dans la ville[5].
Mujeres Libres

Le groupe de femmes Mujeres Libres, aligné avec la CNT, a vu la plupart de ses dirigeantes fuir vers l'exil à l'étranger, avec la notable exception de Lucía Sánchez Saornil, qui s'est exilée à l'intérieur. Mujeres Libres a disparu de la scène pendant le début du franquisme. Cela est dû en grande partie à ce que la plupart des femmes impliquées n'avaient pas participé à des activités militantes avant le début de la Guerre Civile. Sara Berenguer avait été une milicienne adhérente à la CNT pendant la guerre civile. La poétesse a dû s'exiler en France après la guerre, où elle a écrit sur ses expériences et celles d'autres femmes qui ont lutté avec elle[6]. En 1964, les exilées espagnoles ont recommencé à publier Mujeres Libres[7].
Parti Communiste d'Espagne
Le Parti Communiste d'Espagne est devenu l'organisation politique clandestine dominante en Espagne après la fin de la Guerre Civile. Il conserverait cette position jusqu'à son remplacement par le PSOE après la mort de Franco. Les femmes participaient au parti, en aidant à organiser la résistance armée clandestine, en occupant des fonctions de direction et en mettant en contact les leaders politiques de l'exil avec ceux qui étaient actifs sur le terrain en Espagne[8].
Pendant la dernière partie de la guerre et lorsque celle-ci a pris fin, certaines femmes du POUM ont été forcées à faire de faux aveux devant les tribunaux de Moscou et ont ensuite été envoyées dans des prisons soviétiques. Leur faute majeure était d'être trotskistes[9].

L'Union de Femmes Antifascistes Espagnoles (UMAE), alignée avec le PCE, a attiré un grand nombre d'exilées espagnoles en France dans l'immédiate après-guerre. Elle a eu beaucoup de mal à recruter des membres à l'intérieur. Le groupe publiait en France une revue appelée Noticias del interior (Nouvelles de l'intérieur), où étaient abordées les activités des femmes de l'UMAE qui travaillaient à l'intérieur et les manifestes écrits par ces militantes. A Paris, au milieu des années 1940, l'UMAE s'est efforcée de faire comprendre que les femmes pouvaient participer à l'organisation et en même temps poursuivre leur travail domestique. Le PCE ne voulait pas effrayer les femmes les plus traditionnelles en focalisant trop l'organisation sur des activités militantes masculines. Et il voulait aussi élargir sa base de sympathisants pour y inclure des traditionalistes et des femmes catholiques qui soutenaient fermement les rôles de genre traditionnels. Les activités réservées aux femmes étaient l'assistance aux prisonniers, la collecte de fonds, la protection des enfants, l'acquisition de vêtements pour les distribuer à d'autres exilés dans le besoin et le ravitaillement en sandwichs pour les événements du parti PCE. Neus Catalá et Irene Falcón ont été impliquées dans le PCE à l'extérieur dans les années 1940[4].
Parti Socialiste Ouvrier Espagnol
Après la fin de la guerre civile, la direction du PSOE s'est exilée et s'est reconstituée à l'étranger, sa direction étant localisée en grande mesure en France. En Espagne, le PSOE a été réduit à quelques militants, établis principalement au Pays Basque et dans des bastions de l'UGT en Asturies[10].
Les femmes socialistes se sont aussi exilées pendant et après la guerre civile. Oran, en Algérie, a accueilli environ 7.000 membres du PSOE et de l'UGT qui ont fui en exil à la suite de la guerre civile espagnole. Selina Asenjo Fueyo, militante de l'UGT et du PSOE, s'est exilée en Argentine après 12 ans en France. María Lejárraga a aussi passé du temps en exil dans beaucoup de pays européens et sud-américains. Les femmes socialistes espagnoles en général ont trouvé au Mexique le lieu où elles se sentaient le plus bienvenues. Quatre des cinq députées républicaines du PSOE ont fini exilées au Mexique. Parmi elles se trouvaient Veneranda García Manzano, Matilde de la Torre, Julia Álvarez Resano et Margarita Nelken[11].
En 1943, Claudina García Pérez a été invitée à participer à la Commission Exécutive de l'Intérieur. Elle a aussi fait partie des Premières et Deuxièmes Commissions Exécutives du PSOE pendant la même période. Le gouvernement de Franco l'a espionnée et l'a poursuivie avec l'intention de l'arrêter. García Pérez a fui en exil à travers la France en décembre 1946. Elle a été secrétaire de la section féminine du PSOE pendant la Conférence Internationale Socialiste de Zurich en juin 1947. Plus tard, elle est partie au Mexique, en février 1948[12].
Pendant la première période franquiste, les femmes au PSOE comme à l'UGT ont été pratiquement absentes des postes de décision. La seule femme socialiste à la direction du PSOE a été Carmen Maestre Martín; elle a fait partie du comité exécutif de la Junta de Liberación Española (JLE), qui ne fut fondée qu'en février 1943. Le 30 janvier 1944 elle a été nommée membre de la Section de Travail, Prévision, Assistance et Santé du Conseil Technique de la JLE. Matilde de la Torre et Julia Álvarez Resano avaient été expulsées du PSOE en 1946, devenant ainsi insignifiantes politiquement[11]. Dolores Arizaga s'est exilée en France après la fin de la guerre civile. Elle représenterait la Section de Tarbes (Hautes-Pyrénées) au IIe Congrès du PSOE en exil en 1946[13]. Carmen García Bloise a rejoint le mouvement socialiste comme fille d'un exilé espagnol du PSOE à Paris en 1948 lorsque elle a adhéré aux Jeunesses Socialistes[14].
Purificación Tomás Vega, membre du Groupement de Socialistes Asturiens au Mexique, a joué un rôle important parmi les femmes socialistes au Mexique dans les décennies 1940 et 1950. Elle a adhéré au groupe d'exil Círculo Pablo Iglesias, lié à l'UGT[11]. En 1942, les groupes républicains espagnols en exil se sont réunis au Mexique, et ont formé l'Union Démocratique Espagnole (UDE), qui regroupait le PSOE, l'UGT, la Gauche Républicaine (Izquierda Republicana, IR), l'Union Républicaine (UR), le Parti Républicain Fédéral (PRF), l'Unio de Rabassaires et Aliança Nacional de Catalunya (ANC). Le Parti Communiste Espagnol (PCE) en a été exclu parce que les communistes étaient tombés en disgrâce après la fin de la guerre civile[15].
Pendant les années 1960, Purificación Tomás a joué un rôle important auprès des exilées. Elle a été chargée d'organiser le IXe Congrès du PSOE au Mexique en 1964[11]. Elle a créé le Secrétariat Féminin, avec l'objectif d'intégrer les questions des femmes dans le mouvement socialiste espagnol plus ample. Elle a établi et maintenu des contacts avec l'Internationale Socialiste des Femmes[14].
Carmen García Bloise a représenté la Section de Paris au XIe Congrès du PSOE en 1970 et 1972[14]. Entre 1970 y 1972, Carmen García Bloise fut membre suppléante du Comité Directeur du PSOE en exil pour la zone 6[14]. García Bloise serait nommée secrétaire de la Formation du Militant par le nouveau comité du PSOE après le XIIe Congrès du PSOE au cours duquel finalement l'intérieur arriva au pouvoir[11]. Palmira Pla Pechovierto est rentrée de l'exil vénézuelien à la fin des années 1970. Elle s'est immédiatement impliquée dans le PSOE à Castellón, et a fini par représenter la zone lors de la Législature Constitutionnelle d'Espagne de 1977[11].
Parti Ouvrier d'Unification Marxiste
La plupart des dirigeants du POUM ont été dans des prisons républicaines à Barcelone vers la fin de la Guerre Civile, aux mains du PCE, qui suivait les instructions de l'Union Soviétique. Quelques-uns ont réussi à échapper vers l'exil en France, mais beaucoup d'entre eux sont restés coincés dans des camps de concentration. Plus tard, ils ont été accusés de s'opposer au gouvernement français et certains ont été envoyés à des camps de concentration allemands. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le POUM s'est constitué légalement à l'étranger. El Combatiente Rojo (Le Combattant Rouge) a été publié par le POUM à partir de 1939. Cela fut une des diverses publications produites par des militants du POUM dans la décennie qui a suivi la Guerre Civile[16].
Mika Etchebéhère était une militante du POUM qui s'est exilée en Argentine après la guerre. Dans une lettre à des amis aux États-Unis, elle parlait de ses expériences: «Parfois il me semble que tant que la vie sera sera ce terrible pétrin qui nous noie, quels que soient les efforts que nous fassions pour essayer de vivre dans la normalité, ils ne serviront à rien. Vivre, nous accrocher à la lumière, profiter du soleil, manger tous les jours, lire des livres… jusqu'à quel point tout ceci semble désiré, forcé. Dans le fond, tu sens que tu ne vis pas, que tu végètes, que tu flottes». Dans une autre lettre, elle disait: «Les êtres que j'aime le plus sont morts ou absents, et je vois cette étrange réalité: je vis de plus en plus éloignée des êtres qui m'entourent et je me réfugie dans les souvenirs, dans le passé. Je ne trouve pas ma place dans la réalité. Je suis constamment angoissée, blessée. Les êtres et les choses qu'avant je supportais parfaitement, m'énervent maintenant et m'exaspèrent au point de me croire gravement malade des nerfs. L'effort que je fais pour me dépasser m'épuise, et je finis par m'enfermer dans les livres et les souvenirs. Enfin, dernièrement je ne vaux pas grand-chose. Pourtant, j'attends qu'un jour cela s'améliore». D'autres militantes du POUM en exil ont exprimé des sentiments similaires d'isolement et de déchirement intérieur[17].
María Teresa Carbonell s'est mariée avec le dernier président du POUM, Wilebaldo Solano, dans les années cinquante. Elle l'a aidé à diriger le siège du POUM à Toulouse. Par la suite elle a aussi travaillé avec lui à la constitution de la Fundació Andreu Nin, dont l'objectif était de maintenir vivant l'héritage du POUM[16].
Parti Nationaliste Basque
La section féminine du PNV, Emakume Abertzale Batza, a été créée en avril 1922 à Bilbao et dissoute en septembre de l'année suivante. Elle a été rétablie le 23 juin 1931 [18]. Après la guerre, la plupart de ses membres ont été obligées de s'exiler en France, Belgique, Angleterre et ne reviendraient jamais en Espagne, et en Catalogne, où l'organisation s'est reconstituée. Beaucoup de femmes de Emakume Abertzale Batza se distinguaient d'autres républicaines par le fait d'être catholiques et de célébrer la messe dans les camps de réfugiés. Leur premier comité en exil a été intégré par la présidente Conception de Azaola, la vice-présidente María Teresa Salcedo, la secrétaire Ángeles Zuazagoitia, la vice-secrétaire Martina Bernal d'Azurmendi, la trésorière Garbiñe de Urresti, la vice-trésorière María Elosua de Irizar et les membres Álava de Miremón, María Olondo d'Etxebarria, Miren Irujo et Miren de Guerricagoitia[19].
Le groupe français a participé à des oeuvres de charité, des activités de culte et de la propagande. Elles incitaient aussi d'autres basques à s'abonner aux publications du PNV. Les femmes ont bâti deux chapelles dans les hôpitaux des camps de réfugiés. Elles ont aussi organisé un cours de basque. Elles ont essayé d'aider d'autres femmes basques à trouver un logement en Catalogne. Elles ont fourni des réseaux de courrier pour les activités clandestines du PNV[18].
Les femmes basques du PNV exilées en Argentine ont créé le 16 août 1938 une branche appelée Action Nationaliste Basque. Ont participé à l'organisation initiale du groupe: Amelia Arteche de Jáuregui, Amelia G. De Menchaca, María Begoña de Orbea comme trésorière et Angelita de Bilbao, Arantzazu de Barrena, Ikerne de Kortazar, Antonia de Amorrortu et Miren de Muxika. Leur objectif était de maintenir vivantes la culture et la langue basque parmi les exilés[18].
Garbiñe Urresti a été une autre membre de Emakume Abertzale Batza qui a travaillé comme infirmière pendant la Guerre Civile. Finalement elle a abandonné l'Espagne et s'est exilée à Caracas, au Venezuela, où elle a été membre du Comité Extraterritorial du PNV et du STV. Elle a rejoint des institutions culturelles du Pays Basque et les a créées dans sa ville d'adoption, et a co-dirigé une radio en langue basque[19]. Julene Azpeitia était une professeure liée au PNV avant la Guerre Civile. Elle a fui l'Espagne après la guerre, mais est rentrée en 1947, en acceptant un travail comme professeure dans une école de la Députation Provinciale de Bilbao. Le régime l'a condamnée à la prison en 1949 et elle a été libérée en 1952[20].
Itziar Mujika Irastorza avait été membre et secrétaire du Emakume Abertzale Batza avant la guerre civile. Pendant la guerre, elle est partie en France, où elle s'est impliquée dans le Service d'Information de la Résistance Basque Francophone, en aidant à envoyer des messages clandestins à des personnes détenues en prison. Elle a été condamnée à mort en 1941, condamnation qui a été commuée l'année suivante en 30 ans de prison, et en 1944 on a proposé de la libérer si elle acceptait de s'exiler[21].
Garbiñe Urresti est rentré de son exil au Venezuela après la mort de Franco et a dirigé un radio clandestine en basque. Elle travaillait à la préparation de programmes et d'information à émettre. Elle est aussi apparue à l'antenne[19].
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Maternité
Résumé
Contexte
Les mères républicaines à l'étranger ont affronté le problème d'être une cible spécifique du régime franquiste en créant la Union de Mujeres Españolas (UME), l'Union des femmes espagnoles en France. Le propos de l'organisation était de légitimer l'activité politique des mères comme partie intégrante des efforts plus larges de "conscience féminine". L'UME publiait une revue appelée Mujeres Antifascistas Españolas (Femmes Antifascistes Espagnoles). La publication servait de lien entre les femmes républicaines en exil et celles qui étaient en Espagne, y compris certaines qui étaient en prison. La publication mettait en valeur le rôle des femmes comme combattantes de première ligne et a même suggéré que le rôle spécial de la maternité rendait leurs voix plus précieuses pour parler ouvertement contre les problèmes du régime de Franco. Cette idée s'opposait aux croyances des femmes communistes espagnoles en exil, qui considéraient que les mères dans cette période devaient passer au second plan et occuper des rôles de soutien aux femmes et hommes célibataires qui pourraient être plus visibles dans la lutte contre Franco. Les communistes partageaient une vision traditionnelle de la maternité défendue par Franco[22].
Références
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