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Fontaine-lès-Croisilles

commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Fontaine-lès-Croisilles est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Fontainois. La commune est membre de la communauté de communes du Sud-Artois. La commune s'inscrit dans les « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes » tels qu'ils sont définis dans l'atlas de paysages.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

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Localisation

Localisée dans le sud-est du département du Pas-de-Calais, Fontaine-lès-Croisilles est une commune située, à vol d'oiseau, à 12 km au sud-ouest de la commune d’Arras (chef-lieu d'arrondissement et préfecture du Pas-de-Calais)[1].

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes. Les communes limitrophes sont Bullecourt, Chérisy, Croisilles, Hendecourt-lès-Cagnicourt et Héninel.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 6,26 km2 ; son altitude varie de 57 à 98 m[2]. Le point culminant de la commune est le mont Bernard.

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[3].

Il est traversé par la rivière la Sensée, un cours d'eau naturel non navigable de 27,07 km, qui prend sa source dans la commune de Saint-Léger et se jette dans le canal du Nord au niveau de la commune d'Arleux[4].

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Réseau hydrographique de Fontaine-lès-Croisilles[Note 1].

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[6]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[7] et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[8]. Elle est en outre dans la zone H1a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[9],[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 705 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Wancourt à 4 km à vol d'oiseau[11], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 711,4 mm[12],[13]. La température maximale relevée sur cette station est de 41,7 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 2].

Paysages

La commune s'inscrit dans les « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes » tels qu'ils sont définis dans l'atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 3],[14]. Ces paysages, qui concernent 238 communes, sont constitués de 80,36 % de cultures, de 8,01 % d'espaces artificialisés avec les communes principales de Cambrai, Caudry, Bapaume et Avesnes-le-Comte, de 7,25 % de prairies naturelles, permanentes, de 3,19 % de forêts et de milieux semi-naturels, 0,77 % de friches industrielles, de 0,38 % de cours d'eau et plan d'eau et de 0,04 % d’espaces industriels. Ces paysages sont dominés par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[15].

Milieux naturels et biodiversité

Espèces faunistiques et floristiques

Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense 224 espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont 58 protégées et 25 taxons (espèces et sous-espèces) menacées et quasi-menacées[16].

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Urbanisme

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Typologie

Au , Fontaine-lès-Croisilles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[18]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,7 %), zones urbanisées (4,3 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

Voies de communication

La commune est desservie par la route départementale D 9[22].

Transport ferroviaire

La commune se trouve à 14 km, au sud-est de la gare d'Arras, située sur la ligne de Paris-Nord à Lille, desservie par des TGV inOui et des trains régionaux du réseau TER Hauts-de-France[23].

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Fontanidum en 869 ; Fontenellæ en 1024 ; Fontenella en 1098 ; Fontenelles en 1102 ; Fontainnes vers 1154 ; Fontanæ de 1154 à 1159 ; Fontes et Fons au XIIe siècle ; Fontanæ en 1235 ; Fontenes en 1307 ; Fontainnes au XIVe siècle ; Fontaines lez Chérizy en 1422 ; Fontaines au XVIe siècle ; Fontaine-soubz-Cogreux en 1605 ; Fontaines-lès-Crozille en 1730 ; Fontaine-sur-Cojeul en 1739[24]; Fontaine en 1793 ; Fontaine-lès-Croisilles depuis 1801[2].

La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. Par exemple, la localité de Fontaine près de Croisilles.

Histoire

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Carte de Cassini

L'histoire de la commune est consultable dans le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais paru en 1873 [25].

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Carte de Cassini du secteur vers 1750.

La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Fontaine-lès-Croisilles était une paroisse située dans la vallée de la rivière Le Petit Cogœule dénommée de nos jours La Sensée. Au nord-est, un moulin à vent en pierre, aujourd'hui disparu, était en activité à cette époque. À l'ouest, une chapelle est représentée.

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, après la bataille des Frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le , les Allemands s'emparent du village de Bullecourt et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En , les Allemands décident de se retirer sur la ligne Hindenburg, ligne fortifiée située à la limite de Fontaine-lès-Croisilles.

La ligne Hindenburg qui comprend un important réseau de barbelés, de bunkers, de postes de mitrailleuses et qui s'appuie sur les constructions non détruites des villages à l'arrière, résistera aux assauts incessants des alliés jusqu'au , date du percement de la ligne Hindenburg entre Drocourt et Quéant par la première division canadienne[26].
Evacué de ses habitants dès 1917, le village est complètement détruit.

Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la croix de guerre 1914-1918 le , distinction également attribuée à 276 autres communes du Pas-de-Calais[27]. Ensuite commençe une longue période de reconstruction de l'église, de la mairie, des routes et des habitations grâce aux dommages de guerre.

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Politique et administration

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Découpage territorial

La commune se trouve, depuis 1801, dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais[2].

Commune et intercommunalités

La commune est membre de la communauté de communes du Sud-Artois qui regroupe 64 communes et compte 27 059 habitants en 2021.

Circonscriptions administratives

La commune est rattachée au canton de Bapaume. Avant le redécoupage cantonal de 2014, elle était, depuis 1801, rattachée au canton de Croisilles[2].

Circonscriptions électorales

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...
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Équipements et services publics

Enseignement

La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.

Elle administre une école élémentaire en regroupement pédagogique intercommunal (RPI 59)[35].

Justice, sécurité, secours et défense

La commune dépend du tribunal judiciaire d'Arras, du conseil de prud'hommes d'Arras, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire d’Arras et du tribunal pour enfants d'Arras[36].

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Population et société

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Démographie

Les habitants de la commune sont appelés les Fontainois[37].

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].

En 2022, la commune comptait 259 habitants[Note 6], en évolution de −9,12 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
338334397429484524521533496
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
461483480494492504504481461
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
456417382203254282275266248
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
255235222228238257281287281
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 143 hommes pour 129 femmes, soit un taux de 52,57 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,5 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

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Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • L'église Saint-Maurice. Elle est détruite lors de la Première Guerre mondiale et reconstruite après la guerre[43].
  • Le monument aux morts[44].
  • La plaque à la mémoire du maréchal des logis Jacques de Roquette Buisson d’Aubegon, 12e régiment de cuirassier[45].
  • Le monument du West Yorshire Régiment, sis sur le côté droit de l’église[46].

Personnalités liées à la commune

  • Arthur Henderson (en) (1893-1917), militaire écossais.

Héraldique

Davantage d’informations Blason, Détails ...

Pour approfondir

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Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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