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Gabriel Pierné

organiste, compositeur et chef d'orchestre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Gabriel Pierné
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Gabriel Pierné, né le à Metz et mort le à Ploujean, est un organiste, pianiste, compositeur et chef d'orchestre français.

Faits en bref Nom de naissance, Naissance ...
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Biographie

Résumé
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Stèle mortuaire de Gabriel Pierné, sculptée par Henri Bouchard au cimetière du Père Lachaise (division 13).
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Plaque 8 rue de Tournon (Paris).

Gabriel Pierné naît à Metz en Lorraine le [1] dans une famille de musiciens. Son père, Jean-Baptiste Pierné, est professeur de chant, sa mère est professeur de piano.

Le traité de Francfort de 1871 qui consacre la défaite française et donne Metz à l'Empire allemand amène la famille à opter pour la France et à s'installer à Paris.

Il entre au Conservatoire de Paris, où il a pour maîtres Albert Lavignac, Antoine-François Marmontel, Émile Durand, César Franck et Jules Massenet, et en 1882, il obtient, en même temps que le prix d'orgue, le Grand prix de Rome avec la cantate Édith. Au Conservatoire, il côtoie Claude Debussy avec lequel il restera toujours très lié.

À la mort de César Franck en 1890, il a vingt-sept ans. Il remplace son maître à la tribune de l’orgue de l'église Sainte-Clotilde pendant huit ans avant que Charles Tournemire ne prenne la relève en 1898.

Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1900, il est promu officier en 1926, puis commandeur en 1935.

La véritable carrière musicale de Pierné s'effectue à la direction d’orchestre. Il devient en 1903 adjoint d'Édouard Colonne à la tête des Concerts Colonne pour en assurer ensuite seul la direction de 1910 à 1934. Il obtient une grande célébrité comme chef d'orchestre et en profite pour imposer d'innombrables œuvres contemporaines : Claude Debussy, Maurice Ravel, Albert Roussel, Igor Stravinsky, etc. Il assure ainsi, notamment, la création de la Symphonie no 3 de Georges Enesco en 1921 ; il s'attire les foudres de son ami Camille Saint-Saëns lorsqu'il dirige la Seconde suite de Darius Milhaud. Il a également dirigé la création d'Iberia de Debussy en 1910[2].

Parallèlement à sa carrière de chef d'orchestre, il est aussi l'auteur d'une œuvre musicale diversifiée. En 1924, il est nommé membre de l’Académie des beaux-arts au fauteuil de Théodore Dubois.

Amoureux de la Baie de Morlaix, où il passera ses étés en famille pendant trois décennies, Gabriel Pierné s'éteint en Bretagne, à Ploujean, le , la même année que les musiciens Charles-Marie Widor[3], Albert Roussel[4], Henri Libert[5], Louis Vierne[6] et Maurice Ravel[7]. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (division 13), sous une haute stèle de pierre sculptée par Henri Bouchard, représentant les muses Euterpe et Thalie.

Gabriel Pierné est le père du peintre figuratif Jean Pierné (1891-1974). Ce dernier fut l'élève de Luc-Olivier Merson, grand ami de la famille Pierné depuis l'arrivée de cette dernière à Paris au début des années 1870.

Le Conservatoire à rayonnement régional de Metz est nommé « Gabriel Pierné » en l’honneur du compositeur lorrain.

Une plaque commémorative lui rend hommage 8 rue de Tournon (6e arrondissement de Paris), où il vécut de 1900 à 1937. Dans le même arrondissement, un square porte son nom.

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Distinctions

Œuvre

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Il aborde tous les genres avec succès : selon la légende, c’est à douze ans qu’il aurait composé sa célèbre Sérénade pour violon et piano opus 7 (en réalité, la partition daterait plutôt de 1879). Parmi ses envois de Rome, d’abord une Suite d’orchestre, opus 11, puis Les Elfes, légende dramatique en trois parties et une Ouverture symphonique, opus 10 (1885), toutes trois très appréciés par la critique, font de lui, à la fin des années 1880, l'un des nouveaux espoirs de la très influente école française.

Mais il faut rechercher le meilleur de Pierné dans sa musique de chambre. On s’intéressera d’abord à sa Sonate pour violon et piano composée en 1900 en Bretagne et surtout à son Quintette pour piano et cordes composé durant la première guerre mondiale, entre août et . Pour le piano, on lui doit un recueil de Quinze pièces composé à Rome et publié dès 1883, un recueil de six pièces Album pour mes petits amis, opus 14 (1887), Trois pièces formant une suite de concert, opus 40 (1903), un Trio pour violon, violoncelle et piano en do mineur, opus 45 (1920-1921), un Scherzo-Caprice en ré majeur pour piano et orchestre, opus 25 (1890).

Il compose une Pièce en sol mineur pour piano et hautbois (1883); une Canzonetta pour clarinette et piano, opus 19 (1888); un Solo de concert pour basson et piano (1898) ; une Fantaisie impromptu ; une Berceuse ; un Impromptu-caprice pour harpe, opus 9 ; une Sonate pour violon et piano, opus 36. Sa Sonata da Camera pour flûte, violoncelle et piano montre, probablement le mieux, l'originalité de ses constructions rythmiques et de l'emploi des timbres.

Il écrit aussi de nombreuses mélodies, notamment Le Petit Rentier, Les Petits Lapins (Jean Aicard, 1891), Les Trois Petits Oiseaux (Jean Richepin), ou Les Trois Poèmes de Klingsor. On retiendra enfin la Sonate pour violoncelle et piano de 1919 dont le caractère franckiste est si évident qu’on pourrait la croire écrite par Franck lui-même par certains endroits.

On lui doit aussi de belles pages pour orchestre avec ou sans soliste : Paysages franciscains ; Fantaisie basque pour violon et orchestre, dédiée à Jacques Thibaud, qui est représentée aux concerts Colonne en  ; la musique de scène Ramuntcho, d'après le drame de Pierre Loti (Théâtre de l'Odéon, ) ; le Divertissement sur un thème pastoral qu'il dédie en 1934 à « ses amis collaborateurs, les artistes des Concerts Colonne ».

Ses oratorios et le théâtre tiennent la part la plus importante de sa production. Le est joué aux Concerts de l'Opéra un épisode lyrique sur un livret d'Eugène Morand intitulé La Nuit de Noël 1870. En 1897, L'An Mil, poème symphonique avec chœurs; La Croisade des Enfants sur un livret de Marcel Schwob (1902) reçoit le Prix de la Ville de Paris en 1903 et Les Enfants de Bethléem, poème de Gabriel Nigond, oratorio qui est exécuté à Amsterdam le  ; Saint-François d'Assise, oratorio donné en première audition au Châtelet le .

Pour le théâtre, il écrit Le Chemin de l'amour (un acte), Don Luis (opéra en trois actes), Vendée[8].

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Gabriel Pierné, extrait du Concertstück pour harpe (ou piano) et orchestre op. 39 (1900)

Il compose aussi de nombreux opéras-comiques : La Fille de Tabarin (comédie lyrique en trois actes, 1901), On ne badine pas avec l’amour (comédie lyrique en trois actes, 1910), Fragonard (comédie musicale en trois actes et quatre tableaux, livret d'André Rivoire et Romain Coolus représenté au théâtre de la Porte-Saint-Martin en et dirigé par Maurice Lehmann), Salomé et des musiques de scène (Ramuntcho). Il laissa aussi quelques œuvres concertantes dans un célèbre et splendide Concertstück pour harpe et orchestre (1903). Ses quelques œuvres pour orgue (Choral, Fugue, Trois pièces) et pour piano (Variations) sont d’une grande qualité d’écriture qui fait regretter que l’on ne les entende pas plus souvent en concert.

Les partitions chorégraphiques sont également importantes : Le Collier de saphirs (1891) ; Bouton d'Or (1895) ; Cydalise et le Chèvre-pied (1923), Impressions de music-hall, Images, sont restés au répertoire de l'Opéra.

Giration écrit pour un enregistrement phonographique est donné sans orchestre au théâtre des Champs-Élysées en 1934 par Serge Lifar, Mlle Kergrist et Dynalyx aux Concerts Colonne sous la direction de Paul Paray.

Tout au long de sa vie, la carrière de chef d'orchestre de Gabriel Pierné éclipsera quelque peu ses talents de compositeur auprès de ses contemporains. René Dumesnil d'écrire : « Tous ceux qui se tourneront vers les partitions de Gabriel Pierné sont sûrs d'y trouver grand profit en même temps que grand plaisir. »

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Catalogue des œuvres

Résumé
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L'œuvre de Gabriel Pierné a fait l'objet d'un catalogue publicitaire publié en 1901 par les éditions Leduc. Un exemplaire de ce dernier, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale de France (en provenance d'Henri Büsser, dossier Pierné), fut complété après la mort du compositeur par sa fille Annette. Bien qu'incomplet, c'est ce dernier qui a servi de base à l'établissement du présent catalogue.

Par ordre chronologique

Concernant la période de composition, les dates en italique sont tirées des manuscrits autographes.

Davantage d’informations Œuvre, Formation ...

Par numéro d'opus

En réalité assez peu attentif à la numérotation de ses œuvres, l'existence d'opus dans le catalogue de Pierné reste parcellaire et imparfaite (on constate notamment quelques numéros manquants : op. 1 et 2, 44 et 50 — et deux en double : op. 3 et 49), liée avant tout à l'édition progressive de ses ouvrages, notamment chez Leduc et Hamelle. C'est ainsi que la Berceuse, pourtant composée en 1880, reçu un numéro supérieur aux Quinze pièces pour piano, de trois ans postérieures. Toutefois, ce phénomène tend à s'estomper à partir des années 1890. De fait, moins d'un tiers de ses compositions reçurent un numéro, dont aucune œuvre scénique ou dramatique.

Davantage d’informations Opus, Œuvre ...
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Discographie

  • Sonate pour violon et piano op. 36 ; Quintette pour piano et cordes op. 41 - Jean Hubeau, piano ; Olivier Charlier, Quatuor Viotti (1983, Erato)
  • Impromptu-Caprice pour harpe (1885) - voir récitals Laskine, Nordmann, Zabaleta, Drake, Roblès, Berghout, Ceysson, De Maistre…
  • Voyage au Pays du Tendre, Variations libres et finale - L. Beydts, Pierre Jamet et son Quintette (1942/1933, Timpani) (OCLC 828914619)
  • Concerto pour piano et orchestre - Marylène Dosse, piano ; Orchestre philharmonique de Stuttgart, dir. Matthias Kuntzsch (décembre 1976, Vox Records) (OCLC 960153588)
  • Concerto pour piano et orchestre ; Bouton d'Or ; Ramuntcho - Raës/Douai/Vachey (1987, Solstice)
  • Œuvre pour piano et orchestre : Concerto, Poème, Fantaisie-Ballet, Scherzo-Caprice - Coombs/BBC/Corp (2002, Hyperion)
  • Concertstück pour harpe et orchestre op. 39 :
    1. Laskine/ORTF/Martinon (1970, Erato)
    2. Moretti/Südwestfunks/Arp (1992, Koch)
    3. Ceysson/Avignon-Provence/Jean (2014, Naïve)
    4. De Maistre/Rhénanie-Palatinat/Lu (2001, Claves)
  • Marche des Petits soldats de plomb :
    1. orchestre : Orch. de Paris/Jacquillat (1974, EMI)
    2. 6 harpes : Sextuor de Harpes de Paris (1989, Adda)
  • Images, ballet ; Viennoise ; Paysages Franciscains ; Les Cathédrales - Orchestre des Pays de Loire/Dervaux (1978, EMI)
  • Cydalise et le Chèvre-Pied, deux suites d'orchestre ; Ouverture de Ramuntcho - Orchestre de l'Opéra de Paris, dir. Jean-Baptiste Mari (9-11 juin 1976, EMI) (OCLC 658331017)
  • Cydalise et le Chèvre-Pied, ballet intégral - Orchestre philharmonique du Luxembourg, dir. Shallon (2000, Timpani)
  • Impressions de Music-Hall ; Fantaisie Basque ; Izéïl ; Divertissement pastoral : Philippe Koch, violon ; Orchestre philharmonique du Luxembourg, dir. Bramwell Tovey (septembre 2005, Timpani) (OCLC 85195927)
  • L'An Mil ; Les Cathédrales ; Paysages Franciscains - Lionel Peintre, baryton ; Chœur Nicolas de Grigny et Orchestre national de Lorraine, dir. Jacques Mercier (novembre 2006, Timpani) (OCLC 937033369)
  • Les Enfants à Bethléem, mystère (1907) - Jocelyne Charmonin, Hanna Schaer, Norah Amsellem, Raphaëlle Hazard, Daphné Kupferstein, sopranos ; Jean-Claude Orliac, ténor ; Jean-Marie Frémeau, baryton ; Paul-Emile Deiber, narrateur ; Georges Delvallée, orgue ; Orchestre philharmonique de Radio France, dir. Michel Lasserre de Rozel (10 décembre 1987, Erato) (OCLC 988337618)
  • Sophie Arnould, opéra en 1 acte (1927) Ballet de cour pour orchestre - Sophie Marin-Degor, soprano (Sophie) ; Jean-Sébastien Bou, baryton (Dorval) ; Doris Lamprecht, mezzo-soprano (Babel) ; Orchestre philharmonique du Luxembourg, dir. Nicolas Chalvin (2007, Timpani) (OCLC 872623815)
  • Saint François d'Assise, oratorio (1912), L'An Mil, poème symphonique (1898) - Jean Giraudeau (François), Lucien Lovano (le Lépreux), Berthe Monmart (Claire), Freda Betti (Lucia), Raymond Amade, ténor, Bernard Demigny (Léon), Choeurs de la RTF, Orchestre Radio-symphonique de Paris, René Alix, Orchestre national de la RTF, dir. Jean Fournet (enregistré en 1953 et 1964). 2 CD Solstice 2021 Diapason d'or
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Notes et références

Bibliographie

Correspondances

Liens externes

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