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Galerie Barbazanges

ancienne galerie d'art moderne française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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La galerie Barbazanges est une ancienne galerie d'art moderne française ouverte à Paris en 1903 et fermée en 1928. Fondée par Henri Barbazanges, elle connut quatre périodes et exposa des artistes contemporains comme Picasso, Modigliani, Gauguin, Matisse, Chagall, Dufy, sans compter de nombreuses femmes artistes, tout en organisant des performances musicales et poétiques.

Faits en bref Fondation, Dissolution ...
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Histoire

Résumé
Contexte

Une première galerie

Vers 1903, Henri-Jean Barbazanges (1877-1944) ouvre une galerie d'art au 48 boulevard Haussmann à Paris, dédiée aux artistes modernes[1]. Elle semble se situer à l'étage et disposer de trois salons[2]. En février 1906, une affaire de recel de faux tableaux l'éclabousse et aucune exposition n'est signalée après février ; le 20 juillet, son pourvoi en cassation est rejeté[3].

Le « Salon d'Antin »

En mars 1910, le grand couturier Paul Poiret loue à son ami Henri Barbazanges une nouvelle boutique située au 109 rue du Faubourg Saint-Honoré, d'une superficie totale de 250 m2, plus 70 m2 constituant un bureau au plafond couvert de miroirs. Cet espace constitue en fait l'arrière cour de l'hôtel particulier de Poiret, situé au 26 avenue d'Antin et communique avec lui : c'est ainsi que cette galerie a pour surnom le « salon d'Antin ».

L'une des conditions de Poiret, également grand collectionneur d'art, est qu'il puisse y organiser des expositions deux fois par an[4],[5].

L'exposition inaugurale s'intitule Quelques dessins de Jean-Louis Boussingault, André Dunoyer de Segonzac et Luc-Albert Moreau et a lieu du 2 au 12 mai 1910[4]. C'est ensuite dans les bureaux de cette galerie qu'est née l'idée de la Gazette du bon ton avec Lucien Vogel.

En février et mars 1912, Robert Delaunay organise sa première exposition personnelle, présentant 41 œuvres, dont quatre représentations de la tour Eiffel ; Marie Laurencin a également pu exposer certaines de ses œuvres et un petit catalogue a été édité avec un texte de Maurice Princet, huit illustrations et une liste des œuvres exposées[6].

Une aide financière est apportée par le peintre Roger Lévesque de Blives (1876-1915) à partir d'octobre 1912 qui s'associe à Barbazanges jusqu'en mai 1915, date à laquelle il meurt sur le front[7],[8] ; on note aussi des liens avec Camille Hodebert qui ouvre fin 1913 une galerie au 131 rue du Faubourg Saint-Honoré[9].

Durant la Première Guerre mondiale, la galerie Barbazanges reste active : avec l'aide d'André Salmon, est montée L'Art moderne en France[10] du 16 au 31 juillet 1916 : Pablo Picasso y montre Les Demoiselles d'Avignon pour la première fois, aux côtés d'œuvres d'Amedeo Modigliani, Moïse Kisling, Manuel Ortiz de Zárate, et Marie Vassilieff[5]. Sont également programmées cette année-là des lectures de Max Jacob et Guillaume Apollinaire, ainsi que des performances musicales par Erik Satie, Darius Milhaud, Igor Stravinsky, et Georges Auric[11],[12].

C’est probablement Paul Poiret qui propose à Marie Henry de vendre les œuvres qu’elle possède de Paul Gauguin depuis le séjour de ce dernier à Le Pouldu. Il lui propose d’y présenter une exposition qui rassemble 22 tableaux et 7 objets d’art (plâtre peint, bois sculpté, lithographies) qui se tient entre le 10 octobre et le 30 octobre 1919 et se nomme Paul Gauguin, exposition d’œuvres inconnues. Parmi ces œuvres, L'Autoportrait à l'auréole et au serpent (1889) fut acquise avec 14 autres du peintre par le poète et critique Francis Norgelet pour un montant de 35 000 francs[13] ; L'Autoportrait fut rapidement revendu à Ivor Spencer-Churchill.

Fin 1919, Henri Barbazanges expose L'Atelier du peintre de Gustave Courbet qu'il avait acheté à la veuve de Victor Antoine Desfossés, et parvient à le faire entrer dans les collections du musée du Louvre[14].

La collection particulière du couturier Poiret fut exposée par André Salmon du 26 avril au 12 mai 1923 à la galerie Barbazanges, avant d'être dispersée à Drouot en novembre 1925 par le biais de Georges Bernheim et Jos Hessel[15] ; le couturier avait alors connu une première faillite mais fut sauvé par le financier Georges Aubert[16]. En 1923 également, Pierre Matisse, fils de Henri Matisse, et Amélie Parayre, viennent travailler à la galerie avant de partir pour New York en 1924.

Hodebert successeur

Selon entre autres René Gimpel, c'est en réalité Jos Hessel qui possède le bail de cette galerie, et ce, dès 1921[17].

Au début de 1924, Barbazanges, après avoir racheté le fonds de l'atelier d'Auguste Renoir avec Georges Bernheim[18], se retire des affaires et passe le relais à son autre investisseur, Camille Hodebert ; le nom de la galerie devient « Barbazanges-Hodebert successeur ». En 1927, la décoration intérieure et la façade sont entièrement refaits par André Lurçat[19]. Au printemps 1928, elle déménage au 179 rue du Faubourg Saint-Honoré et devient la « galerie L.C. Hodebert ».

Fin 1929, le fonds est vendu à la galerie de Georges Bernheim[20].

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Expositions

Barbazanges, 48 boulevard Haussmann

Barbazanges, 109 rue du Faubourd-Saint-Honoré

Roger Lévesque et Barbazanges

Barbazanges et Hodebert

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Collection particulière du couturier Paul Poiret, catalogue de vente, 1923.
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Affiche de l'exposition de décembre 1925.
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Notes et références

Annexes

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