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Gio Colucci

peintre, graveur, illustrateur, céramiste et sculpteur italien (1892-1974) De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Gio Colucci ou Géo Colucci, né au Caire le et mort à Paris le , est un peintre, graveur, illustrateur, céramiste et sculpteur italien.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Gio Colucci naît au Caire en 1892. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris puis part s'installer en Afrique avant la Première Guerre mondiale. Il se rend alors en Égypte où il embrasse la profession d'architecte au Caire. Après quelques tableaux inspirés de son séjour au Moyen-Orient, il se tourne vers la peinture abstraite et rentre en France en 1918.

Son frère aîné est l'écrivain, graveur, calligraphe et éditeur Guido Colucci[1]. Les frères Guido et Gio collaborent sur un certain nombre de livres, Guido fournissant les textes et Gio, les illustrations. En tant que graveur, Gio Colucci produit des eaux-fortes et des gravures sur bois.

À partir de 1921, il expose ses gravures dans divers salons : le Salon d'automne, puis celui des surindépendants aux côtés de Gleizes, Herbin, Robert Delaunay, entre autres. Durant cette période, son travail affirme un style proche de l’expressionnisme. Très impliqué auprès d'éditeurs français spécialisé dans le livre illustré de haute bibliophilie, il livre une série de gravures pour des textes de Barbey d'Aurevilly, Pierre Loti, Guy de Maupassant, Octave Mirbeau, etc. Son chef-d'œuvre comme illustrateur est Le grant testament de François Villon, dont il a fait cinq copies avec des dessins originaux en couleurs, avec des calligraphies de son frère Guido. Il devient également membre, aux côtés de Léopold Survage, Jean Metzinger et Otto Freundlich, du « groupe électrique » fondé par la galeriste Berthe Weill. Il réalise aussi quelques affiches publicitaires[2].

En 1928, il expose au Salon d'automne la toile Trois bougres[3].

Gio Colucci se met à la céramique en 1929, et se consacre ensuite à la poterie dans un atelier qu'il ouvre à Aubagne. Il s'installe au 21, rue Montbrun, dans le 14e arrondissement de Paris en 1938[4].

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La galerie Christofle à Paris.

En 1939, Il s'engage dans la Légion étrangère et est fait prisonnier. Il s'évade et retourne à Aubagne puis à Valabre, près d'Aix-en-Provence, à la tuilerie Bossy auprès de Joseph Bossy, où il tourne des assiettes. Il y apprend à façonner une céramique utilitaire et traditionnelle et développe des créations. De retour à Paris en 1945, il présente ses travaux à la galerie Christofle. « Ses formes inspirées[5] par ses expériences provençales sont particulièrement admirées : ses lourdes soupières de style Louis XV aux anses protubérantes, ses larges plats aux contours godronnés sont revisités « avec une exubérance un peu barbare ». Ce sont des pièces uniques, robustes et denses, enrobées d'émaux superposés, qui évoquent le bucchero nero des Étrusques, comme en témoigne le pot couvert marron-noir décoré de coulées d'émaux jaune orangé conservé dans les collections du musée des arts décoratifs. »[6]

En 1955, une rétrospective de son travail a lieu à Paris. En 1960, la Comité international olympique lui passe commande de projets de diverses pièces pour les jeux de Rome[7]. En 1956, Gio Colucci et Gino Severini fondent à Paris l’École d'Art italien[8] : il y enseigne la céramique. Une grande rétrospective de son travail a lieu à New York en 1959, année où il expose également à la Quadriennale de Rome.

Gio Colucci meurt dans le 14e arrondissement de Paris le [9] et est inhumé dans la 23e division du cimetière parisien de Thiais. Il avait épousé Ida Victorine Emilie Ubaud (1894-1985).

Le contenu de son atelier a été dispersé par les commissaires-priseurs Bernard Oger et Étienne Dumont lors de deux ventes aux enchères à Drouot-Richelieu, Paris, les et [10].

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Expositions

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Musée Rodin, Paris.

Expositions personnelles

  • Galerie Allard, Paris, 1919[11].
  • Galerie Vavin-Raspail, Paris, 1929[11], janvier 1921 (Gio Colucci - Égypte).
  • Gio Colucci - Poteries, Galerie Christofle, Paris, 1945[11].
  • Gio Colucci - Peintures, sculptures, poteries, Galerie des Garets, Paris, novembre-décembre 1947.
  • Gio Colucci - Poteries, musée de Vallauris, 1952[11].
  • Galerie Roc-Maria, Èze, 1954.
  • Gio Colucci - Rétrospective, Galerie Justers, New York, 1959[11].
  • Gio Colucci - Rétrospective, Musée Rodin, Paris, 1959[11].
  • Gio Colucci - 25 sculptures pour une collection, Galerie Jacques De Vos, Paris, novembre-décembre 2006[12].

Expositions collectives

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Réception critique

  • « Colucci apporte beaucoup d'humour et de fantaisie à ses paysages et à ses nombreuses illustrations de roman. Il a réalisé dans les années 1950 des sculptures-objets en verre qui font parfois penser à certaines créations de Picasso. Artiste véritable, Colucci a toujours tenté de renouveler son vocabulaire esthétique. » - Gérald Schurr[10]
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Corning Museum of Glass, Corning (New York).
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Telfair Museum of Art (en), Savannah (Géorgie)
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Musée des arts décoratifs de Paris.
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Cathédrale arménienne du Caire.

Conservation

Collections publiques

Drapeau de l'Australie Australie

Drapeau de l'Égypte Égypte

États-Unis

France

Drapeau de l'Indonésie Indonésie

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas

Fresques murales

  • Cathédrale arménienne du Caire[13].

Collections particulières référencées

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Œuvres

Illustrations de livres

  • Khairallah Tannous Khairallah, Caïs, Paris, s.e., 1921.
  • Jules Barbey d'Aurevilly, Le Plus bel amour de Don Juan, Paris, La Connaissance, 1923 - 8 eaux-fortes par Gio Colucci - 125 exemplaires.
  • Pierre Loti, La mort de Philae, illustré de vingt eaux-fortes, Paris, Kieffer, 1924.
  • Octave Mirbeau : Le Jardin des supplices, Paris, La Connaissance, 1925 - 14 eaux-fortes, bandeaux, lettrines, cul-de-lampe par Gio Colucci - 103 exemplaires.
  • Guy de Maupassant, La Maison Tellier[27], Paris, Frédéric Grégoire, 1925.
  • Raymond Radiguet : Le bal du compte d'Orgel, Le Livre moderne illustré, Paris, Ferenczi, 1925.
  • Dante : Vita nova, coll. Scripta manent, À l'enseigne du pot cassé, 1927.
  • Dante : L’Enfer, coll. Scripta manent, À l'enseigne du pot cassé, 1928.
  • Denis Diderot : Jacques le fataliste et son maître (2 vol.), coll. Scripta manent, À l'enseigne du pot cassé, Paris, 1929.
  • Apulée : L'Ane d'Or (2 vol.), coll. Antiqva, Paris, À l'enseigne du pot cassé, 1929.
  • Lucien de Samosate, Dialogues des courtisanes. Les amours, coll. Antiqva, Paris, À l'enseigne du pot cassé, 1929.
  • François Turpin : Bonheur de ce monde, Paul Haasen/Éditions du Scarabée, 1929 - suite de gravures - 114 exemplaires.
  • Leon Bloy : Celui qui ne voulait rien savoir. Composé et manuscrit par Guido Colucci & illustré par Gio, Paris, 1936. Manuscrit unique.
  • Giacomo Leopardi : Canti. Composé et manuscrit par Guido Colucci & illustré par Gio, Paris, 1937. Manuscrit unique.
  • Jean Giono : Le serpent d'étoiles, Le Livre moderne illustré no 278, Ferenczi, Paris, 1937 - 20 bois originaux[28].
  • Joseph Peyré : Sous l’étendard vert, Le Livre moderne illustré, Paris, Ferenczi, 1939.
  • François Villon : Le grant testament, Paris, 1942. Manuscrit enluminé avec calligraphie de Guido Colucci et dessins originaux de Gio Colucci, dont on n'a fait que 5 copies.
  • Paul Claudel, Le chemin de la croix, texte enluminé & composé avec des caractères dessinés par Guido Colucci & illustré par Gio Colucci, Paris, Guido Colucci, 1944 - 250 exemplaires.
  • Paul Valéry, Le Cimetière marin, À l'enseigne de la Trirème, 1945 - 16 compositions coloriées au pochoir de la main de Gio Colucci - 160 exemplaires[25].
  • Honoré de Balzac , La Belle Fille de Portillon, À l'Enseigne de la Trirème, 1945 - 125 exemplaires.

Affiches

  • Messageries maritimes - Grèce, Turquie, Syrie, Égypte, affiche, 102x70cm, Imprimeries réunies, Paris, vers 1927.
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Notes et références

Annexes

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