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Giuseppe Fava

journaliste italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Giuseppe Fava
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Giuseppe Fava dit « Pippo » (Palazzolo Acreide, Catane, ) était un écrivain, journaliste, dramaturge et metteur en scène italien, mort assassiné par la Cosa nostra[1].

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Giuseppe Fava est né et élevé à Palazzolo Acreide, dans la province de Syracuse, en Sicile, il déménage à Catane pour étudier le droit dont il obtient la laurea[2] en 1947.

Le journalisme

Giuseppe Fava se dirige rapidement vers le journalisme et en 1952 devient journaliste professionnel puis rédacteur en chef du quotidien Espresso Sera à Catane, la principale ville de la côte est de la Sicile. Il écrit sur les enjeux politiques et sociaux, avec un style incisif voire irrévérencieux[2].

En 1980, il rejoint Il Giornale del Sud, dont il prend la direction en 1982. Il y forme une équipe de jeunes journalistes et le transforme en journal d'investigation, traitant des problématiques sociales locales, en particulier la criminalité organisée[2]. Fava a été congédié du journal[3].

Ses enquêtes se traduisent également par des essais, comme Processo alla Sicilia en 1970, puis I Siciliani en 1978. Comme romancier, il est notamment l'auteur de Gente di rispetto (Bompiani, 1975), adapté par Luigi Zampa, de Avant qu'ils ne te tuent (Bompiani, 1977) et de La Passion de Michel (Cappelli, 1980). Pour le théâtre, il écrit des pièces qui connaissent succès public et critique, dont L'ultima violenza, créée en 1983 au Teatro Verga de Catane, et jouée à l'étranger en 1985[2].

I Siciliani

En 1983, Giuseppe Fava et son équipe de journalistes indépendants, dont Riccardo Orioles et son fils, Claudio Fava, qui lui succédera à la direction du journal après sa mort[2], fondent la revue mensuelle progressive I Siciliani Les Siciliens »). Le magazine dénonce les liens entre la Mafia, les hommes politiques et d'affaires à Catane.

Fava a également fait partie du mouvement contre le déploiement par l'OTAN de missiles de croisière (GLCM) à l'aéroport de Comiso, en [2].

Cependant, Giuseppe Fava privilégie les enquêtes sur Cosa Nostra et son emprise tentaculaire dans la politique et les affaires, en particulier ceux des plus grandes firmes de construction de Catane, détenues par les quatre célèbres Cavalieri del lavoro Chevaliers du travail ») Carmelo Costanzo (it), Francesco Finocchiaro (it), Mario Rendo (it) et Gaetano Graci (it), un des propriétaires de Il Giornale del sud qui a limogé Fava.

L'engagement anti Mafia

Son action sur cette affaire déterminera le sort de Fava. Gaetano Graci participait régulièrement aux parties de chasse avec Benedetto Santapaola, l'incontestable chef mafieux de Catane, qui était aussi sur la liste des salariés de Carmelo Costanzo.

Dans la première édition de I Siciliani Fava publie un article I quattro cavalieri dell'Apocalisse mafiosa Quatre cavaliers de l'apocalypse mafieuse »), mettant le doigt sur la corruption et le trafic d'influence politique des quatre cavaliers rattachés à la Mafia locale, à la haute finance et aux personnalités politiques[4].

L'assassinat

Le , Giuseppe Fava a été tué par cinq coups de feu tirés dans la Via dello Stadio, alors qu'il attendait la sortie de sa petite-fille, qui répétait son rôle dans une comédie de théâtre[5]. La semaine précédente il avait été l'invité de l'émission de Enzo Biagi où il a dénoncé l'emprise de la Mafia sur le Parlement italien[6].

En 1994, Maurizio Avola, un neveu de Nitto Santapaola, a avoué le meurtre de Giuseppe Fava et est devenu un pentito. Il a également avoué 70 autres meurtres[7].

Le jugement

Maurizio Avola a dit « que son oncle Nitto Santapaola avait ordonné le meurtre du journaliste, à titre gracieux pour les cavalieri »[8].

En 1998, les Santapaola et Aldo Ercolano ont été condamnés pour avoir ordonné le meurtre de Giuseppe Fava[9].

En 2001, la Cour d'appel de Catane a confirmé les peines « à vie » de Santapaola et Ercolano, le tueur Maurizio Avola a été condamné à six ans et demi, Marcello D'Agata, Vincenzo Santapaola et Franco Giammuso, qui étaient soupçonnés d'avoir aidé le meurtrier ont été acquittés.

En 2003, la Cour suprême a confirmé les condamnations de Santapaola, Ercolano et Avola[10].

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Fondation Fava

Afin de perpétuer la mémoire et l'engagement de Giuseppe Fava et des I Siciliani dans l'activité anti Mafia une fondation indépendante sans subsides d'état Fondation Fava stimule les activités contre la délinquance : création de centres de réinsertion, organisation de congrès et événements culturels surtout à l'école, publications de livres et mise en scène de pièces de théâtre[11].

Œuvres

Théâtre

Pièces mises en scène:

  • Vortice, inédit, 1947,
  • La qualcosa, avec Pippo Baudo, 1959,
  • Cronaca di un uomo, 1966,
  • La violenza, Palerme, Flaccovio, 1969,
  • Il proboviro. Opera buffa sugli italiani, Catane, Editrice Sud, 1972,
  • Bello, bellissimo, 1974,
  • Delirio, 1979,
  • Opera buffa, 1979,
  • Sinfonia d'amore, 1980,
  • Foemina ridens, 1980,
  • Ultima violenza. Dramma in due atti, Catania, Centro Editoriale Radar, 1982.

Publications

  • Pagine, Catania, ITES, 1969; Messine, Mesogea, 2011. (ISBN 978-88-469-2089-8),
  • Gente di rispetto (1975),
  • Prima che vi uccidano (1977),
  • Passione di Michele (1980),
  • Processo alla Sicilia, Catane, ITES, 1967; Catane, Fondazione Giuseppe Fava, 2008,
  • I Siciliani, Bologne, Cappelli, 1980,
  • Mafia. Da Giuliano a Dalla Chiesa, Catane, Centro Editoriale Radar, 1982; Rome, Editori Riuniti, 1984,
  • La ragazza di luglio, Valverde, Il girasole, 1993,
  • Un anno, Catane, Fondazione Giuseppe Fava, 2003; Messine, Mesogea, 2010. (ISBN 978-88-469-2086-7).

Bibliographie

  • Claudio Fava, La mafia comanda a Catania 1960-1991. Rome-Bari, Laterza, 1992. (ISBN 8842038113)
  • Claudio Fava, Nel nome del padre. Milan, Baldini & Castoldi, 1996. (ISBN 8880891294)
  • Nando dalla Chiesa, Storie. Turin, Einaudi, 1990.
  • Umberto Santino (a cura di), L'antimafia difficile. Palerme, Centro siciliano di documentazione Giuseppe Impastato, 1989.
  • Rosalba Cannavò, Pippo Fava. Cronaca di un uomo libero. Catane, Cuecm, 1990.
  • Antonella Mascali, Lotta civile. Contro le mafie e l'illegalità, Milan, Chiarelettere 2009.
  • Massimo Gamba, Il Siciliano. Giuseppe Fava antieroe contro la mafia, Milan, Sperling & Kupfer, 2010. (ISBN 9788820049317)
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Filmographie

Source de traduction

Notes et références

Liens externes

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