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Haislas

peuple autochtone d'Amérique du Nord De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Haislas
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Les Haislas, aussi connus comme x̄á’isla, sont un peuple nord-amérindien de Colombie-Britannique au Canada. Leur langue est le haisla (x̄á’islak̓ala). Leurs territoires traditionnels s'étendent sur une grande partie du bassin hydrographique du chenal Douglas. Le siège de leur communauté est situé à Kitamaat Village sur une de leurs réserves, près de la ville de Kitimat[3]. Le terme Haila est originellement un toponyme associé au delta de la rivière Kitimat et signifiant : à l'aval de la rivière ou du chenal[4].

Faits en bref Canada, dont Colombie-Britannique ...
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Histoire

Origines

Les origines des Haislas sont connues par des récits légendaires. Lors de la dernière déglaciation, les Amérindiens du sud de la côte de la future Colombie-Britannique lancent des expéditions vers la côte Nord. L'une de ces expéditions pénètre dans le chenal Douglas et aperçoit, au loin dans le bras de Kitimat, un monstre mâchant son repas, effrayés ils quittent la région que sa mauvaise réputation laisse dépeuplée pendant de nombreuses années. C'est alors que Waamis plus connu comme Hunclee-qualas, c'est-à-dire l'Archer, tue accidentellement sa femme. Fuyant la vengeance de sa belle-famille, il s'enfonce dans le chenal Douglas, jusqu'au bras de Kitimat. Au lieu d'un monstre, il ne trouve qu'un paisible troupeau de phoque. Il s'installe là et fonde une nouvelle tribu en regroupant autour de lui des gens d'origine kuakiult et tshimshian[5].

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Organisation sociale et territoriale

Historiquement les Haislas sont composés de deux bandes voisines dont le territoire se situe au sud de l'actuel district régional de Kitimat-Stikine. Celle de Kitamaat occupait les régions des chenaux Douglas et Devastation tandis que celle de Kitlope occupait les voisinages des chenaux Gardner et Princess Royal. Ces deux bandes sont aujourd'hui fusionnées. Les Haislas se rattachent par ailleurs à quatre clans matrilinéaires portant le nom d'un animal : Castor (qúqʷel̓inix̄ʷ), Corbeau (ḡiḡáq̓inix̄ʷ), Aigle (’í’eksduq̓ʷinix̄ʷ) et Orque/Poisson noir/Saumon (hihél̓x̄in̓ix̄ʷ, minínix̄ʷ) ; chacun disposant d'un chef et d'une matriarche. Trois autres clans : Corneille, Grenouille et Loup, aux effectifs trop faibles, ont fusionnés avec les précédents[1],[6]. Chaque clan dispose de droits territoriaux, de danses et d'histoires propres[7].

Les Haislas pratiquent le potlach comme de nombreux peuples de la côte Pacifique de la Colombie-Britannique. C'est une cérémonie festive lors de laquelle les hôtes assoient leur prestige par des dons matériels en particulier de nourriture. Les préparatifs peuvent s'étendre sur plusieurs mois ou années[7].

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Culture matérielle

Résumé
Contexte

Les Haislas, traditionnellement, tirent leur nourriture de la cueillette, de la chasse et de la pêche. La chasse procure : chèvres des montagnes, castors, ours et cerfs. La pêche concerne en particulier les saumons et l'eulakane ou encore le hareng, les coquillages et les mammifères marins[8]. L'eulakane est pêché à la mi-mars lors de sa migration, en large bancs, dans les estuaires des fleuves côtiers. La pêche se fait à l'aide de filets en forme d'entonnoir depuis des embarcations. Les poissons sont débarqués et laissés se décomposer partiellement, à l'air libre, dans de grands récipients. Après deux semaines, les poissons sont transvasés dans de grandes bassines remplies d'eau et chauffées grâce à l'ajout de pierres chaudes. Ce traitement permet de séparer l'huile, qui est récoltée en surface et transvasée dans des récipients spécifiques et portée à ébullition. Ce processus d'extraction et de raffinage se termine par le filtrage et le stockage de la graisse de l'eulakane dans des coffres de cèdre. Les diverses espèces de saumons sont aussi pêchées lors de leur migration reproductrice vers les fleuves côtiers. Les saumons sont séchés à fin de conservation. Au cours de l'été, les femmes et les enfants récoltent les baies : ronces (Rubus spectabilis) et gaylussaquier (Gaylussacia baccata), une éricacée proche des myrtilles tandis que les hommes chassent la chèvre des montagnes[9].

Le tronc du cèdre rouge (Thuja plicata) est creusé pour fabriquer des canoës tandis que son écorce est transformée en cordes, paniers et permet aussi la confection de vêtements[8]. La fabrication du canoë débute par le choix d'un cèdre. L'intérieur de la future embarcaton est passé au feu, alors que l'extérieur est protégé par du sable humide. Les parties carbonisées ont ensuite retirées pour dégager le canoë. Le cèdre est aussi transformé en coffre par pliage d'une planche de bois étuvée. Le coffre est peint et sculpté. Le cèdre, de plus, est utilisé pour l'habitat dans la construction des maisons longues. L'écorce du cèdre est, quant à elle, récoltée par les femmes à la fin du printemps et liée en fagots. Pour le rouissage, les fagots d’écorce

sont immergés dans une mare sur un pré salé pendant un mois. À l'issue du trempage les fibres internes de l'écorce sont séparée de l'écorce externe. Le teillage se fait à l'aide de grosses pierres et transforme ces fibres en une matière laineuse qui est ensuite filée et tissée en couvertures et manteaux[9].

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Références

Articles connexes

Liens externes

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