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Himyar
royaume antique du Yémen De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Himyar est un royaume antique d'Arabie du Sud qui connut son apogée au début du Ier siècle en constituant un Empire qui contrôlait une grande partie de l'Arabie méridionale. Ses habitants sont appelés Himyarites ou parfois Homérites.


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Le royaume himyarite
Résumé
Contexte
Rival du royaume de Saba, de Qataban et d'Hadramaout, ce royaume est pour la première fois attesté au cours du IIe siècle av. J.-C. À l'époque, le petit royaume est sous la domination du puissant royaume de Qataban qui domine le Yémen entre -500 et -110. Or, le déclin progressif du Qataban pousse Himyar à faire sécession en -110, ce qui achève de décomposer l'empire de Qataban. Mieux, Himyar se place rapidement comme son successeur.
Pourtant, des troubles issus de la chute de Qataban ne permettent pas à Himyar de s'imposer. C'est Hadramaout qui en retire le bénéfice et fonde sa puissance sur le Yémen en imposant son hégémonie.
Face à sa volonté expansionniste rapide et puissante, Himyar prend la tête d'une union de petits royaumes afin de mieux résister à son emprise. Il s'allie ainsi avec le royaume de Zafâr. De plus, pour s'assurer de nouveaux débouchés commerciaux et contrôler les routes d'approvisionnement, Himyar se lance dans une politique de fondations de petites colonies en Érythrée vers 45, qui ne subsistent guère. Mais la puissance de son rival atteint son apogée en 175, lorsqu'il détruit Qataban définitivement.
Progressivement, Himyar se renforce : d'abord en écrasant le royaume de Saba et ses rêves expansionnistes en 280 sous le roi himyarite Yâsir Yuhan'm et son fils Shammir Yuharish qui annexent Saba. Ensuite, l'Hadramaout ne peut contrer l'offensive himyarite et s'effondre en 275. Le souverain himyarite, Shammir Yuharish, unifie la totalité de l'Arabie méridionale, formant ainsi l'Empire himyarite au début du IVe siècle.
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L'Empire himyarite
Résumé
Contexte
L'Empire himyarite inaugure la grande période faste du Yémen préislamique, notamment en raison de son étendue. Il domine le Yémen de 275 à 571, période entrecoupée d'invasion de l'Éthiopie et de guerres religieuses entre juifs et chrétiens[1].
Économiquement, il est certain que les échanges se poursuivent même s'il y a de sévères revers. En effet, au IVe siècle, le monnayage sudarabique cesse. Pire, le système d'agriculture irriguée pluriséculaire qui permettait d'arrêter la désertification croissante de la région tend à être moins bien entretenu : la première rupture de la digue de Marib eut lieu sous le règne de Tharan Yuhanim en 360 ; la seconde, en janvier 456 sous le règne de Sharahbi'îl Ya'far, fils d'Abîkarib As'ad. Mais les contacts diplomatiques et commerciaux avec Rome se multiplient, comme l'ambassade de 339-344 de Théophile envoyé par l'empereur romain.
Politiquement, l'Empire s'étend de 440 à 450 avec les expéditions d'Abîkarib As'ad, fils de Malkîkarib Yuhanim, et son fils Hassân Yuhanim qui étendent le pouvoir de Himyar sur l'Arabie centrale. Pour mieux assurer leur contrôle, ils y fondent une principauté confiée à Hujr, prince kindite.
La question religieuse montre combien le Yémen est alors le théâtre de multiples influences.
D'abord, en 380, Abîkarib As'ad et ses corégents se convertissent au judaïsme[1]. Cette première révolution met un terme au polythéisme ancestral qui subsistera cependant chez les sédentaires ruraux, les grands temples sont non seulement abandonnés mais détruits.
Puis, peu à peu, se diffuse le christianisme qui est vu comme une secte et combattue comme telle. Ainsi, vers 470 eut lieu le martyre d'Azqir sous le règne de Sharahbi'îl Ya'far. Une lutte religieuse se développe entre chrétiens et juifs sous couvert d'une guerre civile. Dès 519, le roi d'Éthiopie Kaleb Ella Asbeha soutient activement le coup d'État du chrétien Madîkarib Yafur sur le trône[1]. En juin 522, il est exécuté par le monarque juif Yusuf As'ar Yath'ar qui s'empresse d'asseoir son pouvoir en lançant une grande persécution des chrétiens, dont l'apogée se situe en novembre 523 avec le martyre de saint Aréthas à Najrân[1].
Le VIe siècle voit donc se développer des troubles religieux d'importances mais aussi un déclin politique de l'Empire. Déjà, dès 500, les sites de Nashan, Nashq et Manhiyat sont peu à peu abandonnés, signes d'un déclin manifeste. En 518 (ou 519) le chrétien Madîkarib Yafur est installé par les Abyssins. Il dut lancer une expédition punitive en Arabie centrale pour châtier la révolte en juin 521 du kindite juif Al-Hârith qui refusait de reconnaître son usurpation. En 522 le roi juif Yusuf As'ar Yath'ar accède au trône et massacre les chrétiens dans diverses régions en représailles à l'incendie d'une synagogue[2]. Najrân refuse de se soumettre à lui, il s'en empare après un long siège en 523 et martyrise les chrétiens de la ville[3]. Enfin, l'Empire demeure impuissant à contrer la grande invasion en 525 du Yémen par Kaleb roi d'Aksoum[1]. Le roi Yusuf se suicide. Le royaume de Himyar entretient alors des relations diplomatiques tant avec Aksoum qu'avec l'Empire Byzantin puis avec les Sassanides[1].
Le christianisme s'implante ainsi par la force étrangère, malgré le fait que de nombreuses tribus arabes continuent de professer un judaîsme non rabbinique. On intronise le roi Sumûyafa Ashwa. Les troubles poussent ce dernier à fortifier dès 531 Qâni (Bir-Ali), mais il est renversé en 535 par le chef du corps expéditionnaire abyssin toujours présent, Abraha, qui transfère la capitale de Zafâr à Sanaa.
Le règne d'Abraha semble marquer une pause dans le long déclin de l'Empire très éprouvée par la guerre civile et religieuse. De nouveaux travaux d'ampleur sont mis en œuvre qui attestent du renouveau de l'Empire himyarite : le barrage de Marib est réparé en mars 549, puis un curage complet de la vieille digue est réalisé en 558.[réf. nécessaire]
L'occupation abyssine n'est cependant pas très acceptée. Ainsi, en 570, un prince juif yéménite, Sayf ibn Dhi Yazan, fait appel aux Perses pour chasser les Abyssins, ce qui se traduit par l'invasion par l'Empire sassanide du Yémen qui renverse le roi abyssin Masrûq[1]. L'Empire himyarite aura vécu.
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Liste des rois d'Himyar
Résumé
Contexte
D'après la reconstitution établie par Kitchen en 1994 :
Liste des dynasties et rois de Himyar selon Christian Robin[4]
Rois païens à Himyar seulement (dynasties I à V)

-110-0 Mabhûd b. Abhad (sans inscription)
-30-I : Shammar dhu Raydân
0-40-II : Dhamar ‘alî Watâr Yuhan‘im TC (b. Sumhû ‘alî Dharih)
40-70 : III : Karibilides Karib-‘Îl Watâr Yuhan‘im Ier TC (b. Dhamar ‘alî Bayân) ; Karib'îl Watâr Yuhan‘im ; Karib'îl Watâr Yuhan‘im + Halak'amar son fils, sans titre
70-85 : Dhamar ‘alï Dharih TC (b. Karib'ïl Watâr Yuhan'im I )
85-100 : Karib'ïl Bayân TC (b. Dhamar ‘alï Dharih) ; Yuhaqïm, son fils, sans titre
- Roi de Saba’ : Nasha' Karib Yuha'min
100-120-IV : ‘Amdân (Bayân) (YuhaqbiD) TC ; Wadd'ïl, son fils, sans titre
Ve dynastie (Yâsirides) (120-220)
120-140 : Yâsir Yuhaçdiq
140-160 : Dhamar ‘alï Yuhabirr b. Yâsir Yuhaçdiq
160-180 : Tha'ràn Yuhan‘im b. Dhamar ‘alï
180-200 : Dhama]rali Yuhabirr b. Tha'ràn Yuhan‘im
200-220 : Tha'ràn (Ya‘ûb) Yuhan‘im b. Dhamar'alï Yuhabirr
Rois païens de Himyar et Sabāʾ
VIe dynastie (220-235)
Liʿazz/Laʿzīz Nawfān/Yuhanif Yuhaṣdiq
VIIe dynastie (235-245)
Sammar Yuhaḥmid
VIIIe dynastie (245-265)
Karib-ʾĪl Ayfaʿ
IXe dynastie (265-312)
265-287 : Yāsir Yuhanʿim
287-312 : Šammar Yuharʿiš b. Yāsir Yuhanʿim
Xe dynastie (312-316)
Karib-ʾĪl/Watār Yuhanʿim
XIe dynastie (316-321)
316 - 319 : Yāsir Yuhanʿim
319-321 : Taʾrān Ayfaʿ b. Yāsir Yuhanʿim
XIIe dynastie (Dhamarʿalides) (321-463)
321 - 324 : Ḏamar-ʿAlī Yuhabirr et son frère frère Ṯaʾrān Ayfaʿ
324-375 : Yu(ha)nʿim b. Ḏamar-ʿAlī Yuhabirr
Rois juifs de Himyar et Sabāʾ
375-400 : Malkī-Karib Yuhaʾmin b. Ṯaʾrān Yu(ha)nʿim
400-440 : Abī-Karib Asʿad b. Malkī-Karib Yuhaʾmin et Ḏaraʾ-ʾAmar Ayman
440-448 : Hassān Yu(ha)ʾmin b. Abī-Karib Asʿad
449-463 : Šuriḥ-bi-ʾĪl Yaʿfur b. Abī-Karib Asʿad
XIIIe dynastie (Shuriḥbilides) (464-495)
465-485 : Šuriḥ-bi-ʾĪl Yakkuf
485-495 : Marṯad-ʾIlān Yunʿim b. Laḥayʿat Yanūf b. Šuriḥ-bi-ʾĪl Yakkuf
Domination aksūmite
XIVe dynastie (500-515) (Pro-Aksūm)
Marṯad-ʾIlān Yanūf
XVe dynastie (519-522)
Maʿdī-Karib Yaʿfur
Révolution Juive
XVIe dynastie (522-530)
Yūsuf Asʾar Yaṯʾar « roi de tous les peuples »
Reconquête d’Aksūm
XVIIe dynastie (530-535)
Sumuyafaʿ Ašwaʿ
XVIIIe dynastie (535-565)
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Non attestés en épigraphie
565-568 : « Aksûm », sans attestation
568-570 : « Masrûq », sans attestation
Notes et références
Annexes
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