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Jacques Chapou

résistant français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Jean-Jacques Chapou, né le à Montcuq et mort le près de Bourganeuf, est un professeur et résistant français qui fut capitaine des FTP dans le Lot, la Corrèze et la Creuse.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Origines et formation

Jean-Jacques Chapou est né le à Montcuq (Lot) de parents instituteurs[1]. Son père, Fernand meurt à la guerre en 1914 à Saint-Jean-sur-Tourbe. Jean-Jacques Chapou fait ses études secondaires au lycée Gambetta à Cahors où il joue dans l'équipe de rugby. Après le baccalauréat, il obtient une licence ès lettres en 1931. Il devient ensuite maître d'internat (1935-1936) au lycée Gambetta, puis professeur-adjoint (1937-1938) et répétiteur, de 1938 à 1939 et de 1940 à 1941. Il est alors syndicaliste à la CGT[1]. Il est mobilisé en 1939 et revient à Cahors en .

Révoqué par Vichy à la fin de 1941 pour appartenance à la franc-maçonnerie, il trouve un nouvel emploi comme secrétaire du Groupement des transports routiers du Lot, puis comme chef du service des bus locaux de la maison Artigalas.

Résistance

Au cours de l'hiver 1941-1942, Jean-Jacques Chapou commence à organiser la Résistance dans le département. Il est en chef départemental du mouvement Libération-Sud pour le Lot, en remplacement d'Édouard Valéry[2]. Il part ensuite pour le maquis d'Arcambal dit « France » avec lequel il engage des actions d'embuscades et de sabotages.

Condamné à un an de prison avec sursis par un tribunal spécial à Agen en , il quitte Cahors en juillet. La même année, il fait adhérer ses troupes aux FTP et prend le nom de « Capitaine Philippe ». A partir de mars 1944, il fait partie du triangle de direction des FTP du Lot en tant que commissaire aux opérations, avec Robert Noireau alias « Georges » comme commissaire aux effectifs et « Gaston » comme commissaire technique[1].

En , il prend le commandement des maquis de la Corrèze, puis de ceux de la Creuse, de l'Indre et de la Haute-Vienne. Il devient en 1944 le chef militaire des FTP de la Corrèze alias « Kléber », lorsque le comité militaire départemental est renouvelé. Il est un des chefs qui commande la prise de Tulle. La ville est cependant reprise le lendemain, à la suite de l'arrivée des renforts d'une colonne de la 2e division SS Das Reich, placée sous les ordres du maréchal Gerd von Rundstedt et du général Heinz Lammerding. Cette opération et ses conséquences désastreuses avec le massacre de Tulle le marquent profondément[3].

Mort

Jacques Chapou est muté dans la Creuse pour prendre le commandement de l'interrégion FTP.

Il meurt le près de Bourganeuf (Creuse). Pris dans une embuscade tendue par un élément de la brigade Jesser, blessé, il vide son chargeur sur ses assaillants avant de se donner la mort avec la dernière balle plutôt que de se rendre[4],[5],[6]. Tulle, ville martyre, sera libérée le à la suite de la reddition du lieutenant-colonel Heinrich Bohmer, commandant des garnisons de Tulle et Brive[7]. Un monument fut élevé à sa mémoire route d'Eymoutiers à l'entrée de Bourganeuf.

Famille

Sa mère Camille Chapou, arrêtée par la Gestapo, fut déportée à Ravensbrück et brûlée vive. Son nom figure sur les monuments aux morts de Montcuq et de Cahors.

Sa femme Yvonne Contou, institutrice, était membre du comité départemental de Libération du Lot en 1945[8].

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Hommages et postérité

Un monument à la mémoire de Jean-Jacques Chapou a été érigé sur la route d’Eymoutiers, à la sortie de Bourganeuf. Son nom figure sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.

Le stade Chapou, dans le quartier des Amidonniers, à Toulouse, a été nommé en son honneur. Le nom s'est transmis à la piscine et à la cité universitaire construits en 1970 à l'emplacement du stade (actuel 1 rue Saunière)[9].

Un monument lui a été consacré place Jean-Jacques-Chapou à Cahors[4]. L'inscription indique : « forgeron de l'obscur aux lèvres éclatantes. Il parle haut dans l'ombre de la mort ».

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Décorations

Notes et références

Voir aussi

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