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John Chandos

capitaine anglais de la guerre de Cent Ans De Wikipédia, l'encyclopédie libre

John Chandos
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John Chandos, en français Jean Chandos, né vers 1320 dans le Derbyshire (Angleterre) et mort le à Morthemer (actuel département français de la Vienne), est considéré comme le plus grand capitaine anglais des premières décennies de la guerre de Cent Ans (1337-1453). Il a notamment participé aux batailles de Crécy (1347), de Poitiers (1356), d'Auray (1364) et de Najera (1367).

Faits en bref Vicomte, Naissance ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Origines familiales et débuts (jusqu'en 1347)

Né dans le Derbyshire vers 1320 d'une lignée de petite noblesse, il réussit grâce à ses talents militaires à s'imposer dès le début de la guerre franco-anglaise.

En 1339, il est remarqué par le roi Édouard III lors du siège de Cambrai. À partir de ce moment, il fait partie de toutes les expéditions anglaises en France.

Il le conseille lors de la chevauchée de Normandie en 1346. À Crécy (1347), c'est lui qui commande véritablement l'armée du prince Édouard (futur Prince Noir), qui est à l'avant-garde et subit la charge de l'armée du roi de France Philippe VI.

Après le siège de Calais, le roi lui confie la formation militaire de son fils. En 1349, il est parmi les membres fondateurs de l'ordre de la Jarretière[1].

Campagnes de 1355 et 1356

En 1355 et 1356, il seconde le Prince Noir dans son combat contre le roi Jean le Bon. Il est à la tête d'une des colonnes anglo-gasconnes lors de la chevauchée de 1355 vers le Languedoc.

Au cours de la celle de 1356 vers le Poitou sa compagnie prend et détruit Aubigny (actuel département du Cher) puis rejoint le gros des troupe d'Édouard à Romorantin. Il participe à la bataille de Poitiers : plus que le prince de Galles, médiocre militaire[réf. nécessaire], il peut être considéré comme le vainqueur de Jean le Bon, qui est fait prisonnier.

Le traité de Brétigny (1360) et ses suites

En 1360, Édouard III lui fait suffisamment confiance pour être l'un des négociateurs du traité de Brétigny.

En 1361, il est fait connétable d'Aquitaine[réf. nécessaire] et lieutenant-général des territoires français passés aux mains du roi d'Angleterre, qui lui fait également don de la forteresse de Saint-Sauveur-le-Vicomte en Normandie[2]. Le , missionné par Édouard III, il se rend à Paris où il essaie vainement de rencontrer le roi de France, revenu de captivité.

De à , il parcourt les territoires cédés ou rétrocédés au roi d'Angleterre par le traité de Brétigny (Poitou, Basse Saintonge, Angoumois, Limousin, Périgord, Quercy, etc.). Il prend possession des villes et châteaux, reçoit les serments d'allégeance des seigneurs et des autorités municipales, et met en place une nouvelle administration[3].

Participation à la guerre de Succession de Bretagne (1364)

En 1364, le roi envoie Chandos en Bretagne aider le duc Jean IV dans son combat contre le prétendant Charles de Blois, favori du roi de France. Les troupes françaises sont commandées par Bertrand du Guesclin.

En août, Chandos met le siège devant Auray, ville tenue par les partisans du prétendant. Le 29 septembre, du Guesclin tente de dégager la ville, mais son intervention tourne au désastre. Charles de Blois est tué pendant le combat[4] et du Guesclin est fait prisonnier:123:462. La bataille d'Auray met fin à la guerre de Succession de Bretagne[5] au profit de la dynastie de Montfort (qui règne sur le duché jusqu'à Anne de Bretagne).

Intervention en Castille (1366-1367)

En 1366, il seconde le Prince Noir dans le royaume de Castille pour remettre sur son trône Pierre Ier de Castille[4] (Pierre le Cruel), qui a été renversé par son demi-frère, Henri II, allié à la France.

L'armée d'Henri est commandée par Bertrand du Guesclin qui se trouve de nouveau face à son ancien adversaire. Le , l'affrontement a lieu à Nájera, à mi-chemin entre Pampelune et Burgos. Les troupes d'Henri II sont vaincues, du Guesclin est de nouveau prisonnier de Chandos[4]:268.

Dernières années (1366-1369)

En 1369, le Prince Noir le nomme sénéchal du Poitou[6].

La guerre est alors en train de reprendre contre le roi de France Charles V.

Mort et funérailles

Le 31 décembre, il est blessé au cours d'une escarmouche près du pont de Lussac-les-Châteaux[7] (actuel département de la Vienne). Il a été frappé soit par la lance de Guillaume Boitel soit par la flèche d'Alain de Guigneux[8].

Transporté à Morthemer (aujourd'hui commune déléguée de celle de Valdivienne), il meurt peu après.

Regretté par Édouard III, il l'est aussi par Bertrand du Guesclin, qui admirait son courage et son talent militaire.

Il est inhumé dans l'église de Morthemer[9].

Son tombeau a disparu, peut-être lors de travaux de restauration au XIXe siècle, mais l'épitaphe a été conservée[10] :

Je Jehan Chandos, des Anglois capitaine,
Fort chevaler, de Poictou seneschal,
Après avoir faict guerre très lointaine
Au roi françois tant à pied qu’à cheval
Et pris Bertrand de Guesquin en un val,
Les Poictevins près Lussac me defirent
A Mortemer mon corps enterrer firent.
En une cercueil élevé tout de neuf
En l'an de grâce divine MCCCLXIX

Peu après sa mort, un cénotaphe est érigé en sa mémoire par les autorités anglaises[réf. nécessaire] sur les rives de la Vienne, à l'endroit où a eu lieu le combat. Déplacé au XIXe siècle pour le mettre à l'abri des crues, à l'initiative de la société d'histoire locale, il a été classé aux Monuments Historiques en 1909 et est aujourd’hui visible dans un petit jardin aux Aubeniaux (commune de Mazerolles), entre la rue Jean Chandos et la route de Gouex, sur la commune de Mazerolles.

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Notes et références

Voir aussi

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