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Jean II de Bretagne
duc de Bretagne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Jean II de Bretagne[1] (né le ou et mort le à Lyon), fils de Jean Ier le Roux, duc de Bretagne, et de Blanche de Champagne-Navarre, fut duc de Bretagne (1286-1305), comte de Richmond (1268-1305) et pair de France (1297) [2].
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Biographie
Résumé
Contexte
Très proche de son beau-frère, le futur roi Édouard Ier d'Angleterre, et alors seulement comte de Richmond, il l'accompagne à la huitième croisade. Il y rejoint son père et le roi Louis IX. La croisade se termine par la mort du roi en 1270 à Tunis. Alors que son père rentre en Bretagne, il suit Édouard d'Angleterre en Palestine, avec la croisade[3]. En 1285, il accompagne Philippe III le Hardi, roi de France, en guerre contre le roi d'Aragon (Croisade d'Aragon).
Jean II avait laissé aux soins du roi d'Angleterre plusieurs de ses enfants dont son fils cadet, Jean de Bretagne, qui est nommé par ce dernier capitaine général de Guyenne et défend cette province contre l'armée du roi de France, menée par Charles de Valois dans la Guerre de Guyenne après la confiscation prononcée le .
C'est à l'occasion de ce conflit que le duc Jean II convoque à la mi- à Ploërmel ses vassaux directs. Le fameux « Livre des Ostz » qui répertorie en détail l'ensemble des fiefs et leur seigneur répartis en sept baillies[note 1] avec le recensement des hommes de guerre attachés à chacun détaille 166 chevaliers, 17 écuyers et 30 archers[4].
En Guyenne, son fils Jean de Bretagne, ne subit que des revers[5]. Les Anglais cherchant à se ravitailler en Bretagne pillent l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre. Jean II abandonne alors la cause anglaise en 1296 et se voit privé du comté de Richmond par le roi Édouard Ier d'Angleterre. Il marie son petit-fils, le futur Jean III, avec Isabelle, la fille de Charles de Valois, et son duché est érigé en pairie en par Philippe IV le Bel roi de France[6].
De 1297 à 1304, il joint sa bannière à celle du roi de France dans sa lutte contre les Flamands. Lorsqu'en 1302 l'armée royale est écrasée lors de la bataille de Courtrai le duc de Bretagne n'y prend pas part. Mais deux ans plus tard le jour ou le royaume de France venge le désastre de Courtrai lors de la victoire de Mons-en-Pévèle, Jean II est sur le champ de bataille[7]. Le , le roi d'Angleterre lui rend le comté de Richmond qui après sa mort deux ans plus tard est transféré à son second fils et homonyme Jean de Bretagne[7]. C'est sous son règne que vécut Yves Hélory de Kermartin († 1303).
Décès accidentel
En 1305, la paix revenue, il se rend à Lyon le pour le sacre du pape Clément V afin de régler ses différends avec l'épiscopat breton. Au retour de l'église Saint-Just, alors que le duc tient la bride de la mule pontificale, un mur sur lequel une foule de spectateurs est en place s'effondre, renversant le souverain pontife et ensevelissant Jean II (). On l'en retire mourant, et il expire quatre jours plus tard, le /. Son corps est placé dans un cercueil de plomb, embarqué sur la Loire et ramené en son duché pour être inhumé le aux Carmes de Ploërmel qu'il avait fondés[8].
Le gisant du duc, ainsi que celui de Jean III, est transféré en l'église Saint-Armel en 1821. L'inventaire de ses coffres est effectué dans ses châteaux de Nantes et de Suscinio et dans sa demeure parisienne de Longjumeau. Il en reste deux documents, l'un de 1303 et l'autre de 1306 montrant que son trésor s'élevait à près de 166 000 livres tournois[9]. Son testament, d'un mètre carré, est conservé aux Archives départementales de la Loire-Atlantique. Dans son testament, Jean II effectue plusieurs legs. Pour une future croisade, il fait un don de 30 000 livres, 6 000 livres sont pourvues pour des familles nécessiteuses, 2 000 livres vont être données aux filles nobles célibataires pour les aider à se marier, des sommes diverses et variées sont données à divers établissements religieux. Le testament ira jusqu'à donner une part des richesses du duc à ses domestiques pour leurs "loyaux services"[10].
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Ascendance
Ancêtres de Jean II de Bretagne
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Mariage et descendance
En , à Saint-Denis, il épouse Béatrice d'Angleterre (1242-1275), fille du roi d'Angleterre Henri III Plantagenêt, qui lui apporte en dot le comté de Richemont. Ils ont six enfants :
- Arthur II ( - † 1312), duc de Bretagne ;
- Jean (1266 – † ), comte de Richmond (1306-1334). Il sert Édouard II d'Angleterre en Écosse contre Robert Ier d'Écosse. Il est fait prisonnier lors de la bataille d'Old Byland, livrée près de l'abbaye de Byland en 1322. Il n'est libéré qu'en 1324 ;
- Marie (1268 – † ), mariée en 1292 à Guy IV de Châtillon, comte de Saint-Pol ;
- Pierre (1269 – après ), vicomte de Léon jusqu'en 1294. C'est un prince passionné par les chevaux, et qui s'endette si bien pour satisfaire sa passion qu'il est obligé de vendre la vicomté de Léon à son frère Arthur II. Il participe aux guerres de Flandre avec son père[11] ;
- Blanche (1270 – † ), mariée à Philippe d'Artois (1269 - 1298) ;
- Aliénor (1275 – † ). Religieuse en 1286, 16e abbesse de Fontevraud (1304-1342), elle lègue à son abbaye le Graduel d'Aliénor de Bretagne.
Notes et références
Annexes
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