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Compas (genre musical)
genre musical moderne, propre à l'île d'Haïti, dansé depuis les années 1800 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le Konpa ou Compas ou Konpa dirèk, est un genre musical originaire d'Haïti. Inventé par le saxophoniste et guitariste haïtien Nemours Jean-Baptiste au milieu des années 1950, le konpa dirèk associe différentes influences. Il dérive pour partie de la méringue et du quadrille haïtiens, ainsi que du twoubadou, tout en empruntant des éléments au jazz et à la musique cubaine.
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Terminologie
« konpa » et « konpa dirèk » sont les premiers termes utilisés depuis la fin des années 1950 et 1960 pour décrire le genre musical[1]. Le terme de « konpa », quant à lui, est utilisé depuis la fin des années 1980[1]. « Compas » est le terme qui prime en langue française, et « konpa » en créole haïtien[2].
Histoire
Résumé
Contexte
Origines et débuts
En 1955, Nemours Jean-Baptiste forme en compagnie de son compère, le saxophoniste, chef d'orchestre et arrangeur Webert Sicot, le Conjunto International[3]. Le de la même année, à Port-au-Prince, en Haïti, l’orchestre donne son premier concert. Quelques semaines plus tard, Webert Sicot quitte cette formation. Le Conjunto International devient L'Ensemble aux callebasses[4]. Au début, les rythmes principaux que jouent Nemours Jean Baptiste et ses musiciens sont fondés sur le genre populaire Grenn Siwèl, encore appelé en Haïti le Twoubadou, ainsi que sur la méringue et le quadrille haïtiens. L’orchestre interprète également des morceaux originaux joués sur des rythmes cubains tels la Guaracha et le son montuno. En 1957, Nemours Jean-Baptiste (avec l'assistance des frères Duroseau, Kreudzer et Richard), invente — graduellement — le compas direct[5]. C'est la naissance d'un genre et d'une culture musicale[3].
La musique urbaine cubaine basée sur le concept de big band des États-Unis et du jazz influence fortement le compas direct. La présence des instruments à vent comme le saxophone, la trompette, le trombone pour ne citer que ces instruments, et la composition même des premiers groupes illustrent le lien entre ces deux styles musicaux. Ce lien de filiation explique la présence du terme band dans les appellations choisies par de nombreux groupes : Magnum Band, System Band et l'organisation des groupes autour d'une sorte de chef d'orchestre, leader du groupe. Avec la contredanse Kwaze le 8 venue du sud d’Haïti, le compas participe à la culture haïtienne[6]. Il connaît, durant les années 1970, un grand succès dans les caraïbes. Nemours Jean-Baptiste a introduit également dans ses formations la guitare électrique, la basse, des percussions telles que le floor tom, et à la fin des années 1960 l'orgue ou le piano[3].
Konpa digital
En 1986, au moment où de grands noms du konpa commencent à constater que ce genre musical est en train de s'essouffler, le leader du groupe Top-Vice, Robert-Charlot Raymonvil, introduit un nouveau concept qui devient un phénomène : le « konpa digital » ou « konpa nouvelle génération ». Ce groupe de trois musiciens, apparu sur la scène Konpa de Miami au sein de la communauté haïtienne de cette ville, fait à ses débuts l’effet d’un OVNI musical.
La présence dans le groupe d'un des piliers du konpa haïtien, Henry Celestin, recruté peu de temps après sa création, est déterminante : il introduit un nouveau style de rythme, basé sur une présence répétitive et rythmée de la guitare avec effets (delay, super-chorus), et un groove que les Haïtiens baptisent rapidement le kite'l maché (« laissons tourner »). Une boîte à rythmes se substitue bientôt aux percussionnistes. Un synthétiseur se substitue quant à lui à la section de cuivres traditionnelle[7]. Toute une génération de jeunes musiciens (Sweet Micky, Carimi, Konpa Kreyol, Degré Konpa, Ti-Kabzy, T-Vice, etc.) profitent de cette opportunité pour rafraîchir le konpa direct et l’ouvrir à des influences musicales telles que le rap, le hip-hop, le RnB, le reggae et le raggamuffin. Il faut aussi souligner l'impact d'Ansyto Mercier et de son groupe Digital Express au début des années 1990[8].
Renouveau
Des groupes tels que T-Vice, Carimi ou Dega, cherchent à renouveler de nouveau le konpa par un savant mélange entre l'expérience des anciens et des musiques contemporaines[7].
La nouvelle génération, avec des artistes comme Phyllisia Ross ou Joé Dwèt Filé, continue de moderniser ce genre musical tout en respectant son essence avec des featuring internationaux faisant rayonner ce genre musical à travers le monde. L'artiste en pleine montée international avec son titre «4 kampé» certifié Diamant en France[9] a amplifié l'engouement autour du konpa.
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Politique
En Guyane et dans les Antilles françaises, les bals konpa sont des festivités appréciées par beaucoup de gens différents, mais en même temps, ils sont généralement stigmatisés comme clandestins et populaires [10] .
Protection
En , Haïti soumet à candidature le konpa au patrimoine culturel immatériel à l'UNESCO[11] après ces deux premières candidatures validés : Soup joumou, inscrite en 2021, et la cassave, ajoutée en 2023. Le comité technique de l'UNESCO émet un avis favorable à l'inscription du konpa sur la liste du patrimoine culturel immatériel le 11 novembre 2025[12].
« Le Compas d'Haïti » est finalement inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO en [13].
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Artistes et groupes notables
Ils comprennent : Alan Cavé, Carimi, Claudette et Ti Pierre, Coupé Cloué, Daan Junior, Djakout Number One, Émeline Michel, Gracia Delva,Joé Dwèt Filé, Les Frères Déjean, Magnum Band, Misty Jean, Nickenson Prudhomme, Richie, Sweet Micky, System Band, Tabou Combo, Zafem, Zenglen, Zin, Vanessa Désiré, Rutshelle, Roody Roodboy, et Mikaben.
Notes et références
Liens externes
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