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Lucía Sánchez Saornil

journaliste, poétesse et militante anarchiste espagnole De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Lucía Sánchez Saornil
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Lucía Sánchez Saornil, née le à Madrid et morte le à Valence, est une poétesse, militante anarchiste, anarcho-syndicaliste et féministe libertaire espagnole. Elle a publié des œuvres sous le pseudonyme Luciano de San Saor.

Faits en bref Naissance, Décès ...

Tout en publiant des poèmes liés au mouvement ultraïste, elle collabore à de nombreux journaux et revues libertaires tels La Revista Blanca, Tierra y Libertad, Solidaridad Obrera et CNT.

Elle est cofondatrice, avec Amparo Poch y Gascón et Mercedes Comaposada Guillén, de l’organisation féminine libertaire[1] Mujeres Libres et participe à la révolution sociale espagnole de 1936[2].

En 1938, elle dirige le Secrétariat du Conseil général de Solidarité internationale antifasciste[3].

Elle doit s'exiler en France après la fin de la guerre d’Espagne puis revient en 1942 pour échapper à la déportation sous Vichy. Elle vit en Espagne, en clandestinité, jusqu’en 1954.

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Biographie

Résumé
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En 1936 ou 1937 avec Emma Goldman.

Elle naît le à Madrid dans une famille pauvre. Ses parents sont Gabriela Saornil et Eugenio Sánchez. En 1916, elle devient téléphoniste et rentre à la Telefónica, la compagnie de téléphone espagnole. Parallèlement elle poursuit des études à l’Académie royale des beaux-arts de San Fernando.

Dès son plus jeune âge, elle se consacre aussi à la poésie et suit les mouvements avant-gardistes, adhérant notamment en 1919 au mouvement de l'ultraïsme. Elle publie alors ses poèmes dans des journaux comme Los Quijotes et des revues avant-gardistes comme Tableros, Plural, Manantial et La Gaceta Literaria.

Au cours des années 1920, elle délaisse la poésie pour se consacrer à l’activité politique en suivant le mouvement syndicaliste libertaire. Elle participe alors à différents mouvements sociaux au sein de la Teléfonica. En 1927, elle est mutée à Valence, où elle collabore à plusieurs journaux anarchistes comme Tierra y Libertad et Solidaridad Obrera. De retour à Madrid en 1929, elle poursuit ses activités au sein du milieu anarchiste et devient en 1933 secrétaire de rédaction du journal CNT.

Elle est ouvertement lesbienne[4]. Grâce à son pseudonyme masculin Luciano de San Saor[5], elle peut explorer des thématiques lesbiennes[6] à une époque où l'homosexualité est criminalisée, sujette à la censure et à la répression.

En 1936, peu de temps avant le début de la guerre d'Espagne, elle fonde en compagnie de Mercedes Comaposada et Amparo Poch le mouvement féministe libertaire Mujeres Libres (en français, Femmes Libres). Ce mouvement anarchiste d’émancipation directement issu de la CNT compte jusqu'à 20 000 membres en 1938 malgré le fait qu’il n’existe que dans la zone républicaine.

Quand éclate la guerre d'Espagne, elle participe activement à la lutte anti-franquiste. En 1937, elle retourne à Valence où elle participe à la rédaction du journal anarchiste Umbral. C’est à ce moment-là qu’elle rencontre América Barroso, qui devient sa compagne. En , elle devient secrétaire générale de la section espagnole de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA).

Après la victoire des « nationalistes », Lucía Saornil se réfugie en France. Pour échapper à la déportation, elle doit regagner secrètement l’Espagne en 1942, d’abord à Madrid puis à Valence. Elle reste dans la clandestinité jusqu’en 1954. Elle meurt d’un cancer le à Valence.

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Postérité

Dans les dernières années de sa vie, Antònia Fontanillas Borràs se consacre à la recension d’éléments biographiques autour de Lucía Saornil ; elle souhaite faire paraître un ouvrage à son sujet, qui sera finalement publié en 2014, quelques mois après la mort de Fontanillas Borràs[7].

Textes

Notes et références

Voir aussi

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