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Ludovic Chaker

homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Ludovic Chaker
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Ludovic Chaker, né le à Saint-Jean-du-Bruel (Aveyron), est un directeur d'administration centrale français. Il exerce depuis 2022 la fonction de directeur, adjoint « anticipation stratégique » au délégué général pour l'armement au ministère des Armées.

Ancien diplomate et homme politique, il a notamment été le premier Secrétaire général d'En Marche! en 2016 puis conseiller du Président de la République Emmanuel Macron de 2017 à 2022.

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Biographie

Jeunesse et formation

Ludovic Chaker grandit à Saint-Jean-du-Bruel, un village de l'Aveyron entre Causses et Cévennes, région rocheuse dans la vallée de la Dourbie, au sein d'une famille modeste[1].

Après une année de terminale à Nice et une formation dans un temple shaolin[2], il obtient en 2002 un diplôme de chinois et de relations internationales[1] à l'Institut national des langues et civilisations orientales et contribue à plusieurs ouvrages sur la Chine moderne, comme un chapitre sur les arts martiaux dans Shanghai - Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, dirigé par Nicolas Idier[3].

Il est reçu au CELSA[4], où il suit le programme management interculturel tout en poursuivant des études de science politique à l'université Paris-Nanterre (2003-2004), puis à l'Institut d'études politiques de Paris en gestion des ressources humaines et en affaires publiques[5] (2004-2007)[6].

Afin de financer ses études, il est tour à tour hôte d’accueil, mannequin, agent de sécurité et testeur de jeux vidéo[2].

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Carrière

Résumé
Contexte

Il mène une carrière au carrefour du renseignement militaire, du conseil stratégique, des affaires publiques et académiques, et de la politique.

Carrière en affaires publiques et académiques

Recruté par le ministère des Affaires étrangères pour le consulat général de France à Shanghai, il est responsable (de 2007 à 2009) du développement de la coopération universitaire entre la Chine et la France.

À son retour en France, il travaille comme directeur de cabinet du maire de Joué-lès-Tours[7], ville dont il est également élu[8], avant d'être nommé par Richard Descoings responsable des relations extérieures de Sciences Po Paris pour l'Asie, le Pacifique, l'Afrique et le Levant[1].

Il est candidat divers gauche en 2012 aux élections législatives dans la onzième circonscription des Français établis hors de France, couvrant 49 pays en Europe orientale, Asie orientale, Océanie[9]. Menant campagne en « candidat 2.0 »[10] indépendant[1], il obtient 1,99 % des suffrages au premier tour[11].

Il crée ensuite une société de conseil, Ooda consulting[12]. Le sigle fait référence à quatre phases (Observer, s'orienter, décider, agir) de la boucle OODA, utilisée notamment par les forces spéciales[1].

Carrière politique

En 2015[13], il s'engage auprès d'Emmanuel Macron et devient premier secrétaire général d'En marche![14], puis secrétaire général adjoint et coordinateur des opérations de campagne en vue de l'élection présidentielle de 2017[15]. Il est souvent considéré comme l'un des membres de la garde rapprochée du candidat et surnommé le «ninja»[16], notamment expert dans la gestion des risques et la protection des grands rassemblements du mouvement[17]. Il est à ce titre considéré comme une pièce maîtresse du mouvement présidentiel[2].

Après l'élection d'Emmanuel Macron, il est nommé chargé de mission auprès du chef d’état-major particulier du président de la République, chargé notamment de la coordination de l'état-major avec les différents pôles de l'Élysée et des études et analyses stratégiques[18],[12]. La presse évoque sa proximité professionnelle avec Alexandre Benalla[12], qu'il a lui-même embauché juste avant la campagne présidentielle de 2017, faisant le parallèle avec «Malotru», personnage de la série Le Bureau des légendes[5], trait renforcé par le fait qu'il parle également couramment arabe, à la suite notamment d'un séjour au Caire[1]. En mai 2020, les deux hommes rencontrent de manière informelle l'homme d'État Umaro Sissoco Embaló[19], président de la République de Guinée-Bissau, qui les qualifie de «jeunes frères»[20].

À la suite de la nomination d'un nouveau chef d'état-major particulier du président de la République, le 7 juillet 2020[21], il devient conseiller du président de la République sur les questions stratégiques de défense et de sécurité[22], jusqu'en octobre 2022[23].

Carrière militaire et distinctions

Adjoint au délégué général pour l'armement

Il est nommé directeur, adjoint «anticipation stratégique» au délégué général pour l’armement, sur proposition du ministre des armées, en Conseil des ministres, le 5 octobre 2022[23],[24].

Il incarne et développe la fonction stratégique connaissance-compréhension-anticipation (de la Revue Nationale Stratégique) au sein de la Direction Générale de l’Armement, en charge des menaces émergentes, de la guerre cognitive, de la lutte contre la manipulation de l’information, en France comme à l’étranger, et contribue aux programmes Red Team Défense et RADAR[25],[26].

Il est décrit par la presse comme «trop civil pour les militaires, trop militaire pour les civils»[2].

Officier

Officier dans la réserve opérationnelle du corps des officiers des armes depuis 2004, il y est promu régulièrement et devient ainsi:

Il suit en 2013 le stage de l’École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM)[30], rattachée à l'École de guerre[31].

Il est par la suite affecté comme officier réserviste auprès du Commandement des opérations spéciales (COS), au bureau «J9» chargé des actions civilo-militaires[32], avant d'entrer au 44e régiment d'infanterie[33], une unité traditionnellement rattachée à la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)[34].

En 2020, parmi plusieurs officiers de gendarmerie, il devient auditeur à l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN)[35].

Distinctions

Titulaire de décorations au titre de son engagement dans la réserve[18], il obtient entre autres, parmi une «palanquée de breloques»[2], les médailles suivantes:

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Arts martiaux et yoga

Ludovic Chaker se forme au kung-fu auprès de maître Liang Chaoqun[38],[39], représentant du «style naturel» (Zi ran men) de la discipline, avant de l'enseigner[40] puis de devenir l'un des dirigeants de l'association Wan Laisheng en France et de publier divers ouvrages sur l'histoire des arts martiaux[41],[42]. Formé en Inde, il enseigne également le yoga traditionnel (hatha yoga)[33].

Publications et interventions

Il intervient régulièrement en France comme à l’étranger sur des thématiques liées aux affaires stratégiques, à l’anticipation des menaces émergentes, et aux ruptures technologiques dans un contexte académique comme professionnel[43],[44],[45],[46],[47],[48],[49],[50],[51].

  • Ludovic Chaker, Jean-Baptiste Colas et Alexandre Lahousse, Vers une souveraineté augmentée : entrer dans l’ère de la puissance stratégique, Revue Défense nationale, juin 2025[52].
  • Ludovic Chaker, Jean-Baptiste Colas et Noémie Gélis, Anticipation stratégique et innovation: savoir naviguer dans l'incertitude pour construire l'avenir de la défense, Combats Futurs, Revue du Commandement du combat futur, juin 2025[53].
  • Ludovic Chaker, Tsiporah Fried, DGA NG : Préparer le futur, Revue Défense nationale, décembre 2024[54].
  • Ludovic Chaker, Jean-Baptiste Colas, «Face à la multiplication des menaces, civils et militaires peuvent forger ensemble la défense de demain», FigaroVox, Le Figaro, novembre 2024[55].
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Notes et références

Voir aussi

Crédit d'auteurs

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