Marcel Legrand

Biographie
Naissance	19 juin 1890 Bordeaux
Décès	27 avril 1933 (à 42 ans) Le Bouscat (Gironde)
Nom de naissance	Marcel Legrand
Nationalité	française
Formation	Beaux-Arts de Paris et Académie Julian
Activité	Peintre

Autres informations
Maître	Jean-Paul Laurens
Influencé par	Tsugouharu Foujita et Amedeo Modigliani

Biographie

Résumé

Contexte

Famille, jeunesse et études

Il nait dans une famille de la bourgeoisie bordelaise, son père était magistrat. Lors de ses études au lycée Montaigne, il se fait remarquer par les caricatures qu'il dresse des enseignants. Sa famille encourage ses aptitudes artistiques, son père l'engage à préparer le concours du Prix de Rome et l'inscrit en 1909 aux Beaux-Arts de Paris où il devient l'élève de Jean-Paul Laurens. Il se dégage assez vite de l'influence de son mentor qui le qualifie de « révolutionnaire » et étudie à partir de 1911 à l'Académie Julian^[1]^,^[2]^,^[3].

Période parisienne

Il se marie en 1912 et s'installe dans un atelier de la rue Notre-Dame-des-Champs. Il fréquente à Montparnasse d'autres artistes qui l'influenceront, notamment Tsugouharu Foujita et Amedeo Modigliani. Ses tableaux de l'époque semblent influencés par ceux qui seront appelés bien plus tard les nabis^[1].

Première Guerre mondiale

Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il y est gazé et blessé. Réformé pour invalidité, il s'installe alors dans la commune du Teich, proche du bassin d'Arcachon, où sa famille possédait une exploitation forestière^[1].

Période girondine

Au Teich, il fait construire une « maison canadienne » en bois, le Rancho, qui comporte un atelier où il se remet à peindre^[4]. Il s'investit dans la vie communale et est élu maire en 1925. Il conçoit le monument aux morts du village, inauguré en mai 1927^[5]^,^[1]^,^[2].

Fin de vie

À partir de 1927, il est l'objet d'une polémique : un organe de presse local lui reproche les conditions d'érection du monument aux morts et relaie des rumeurs de cocaïnomanie. Parallèlement, comme ses troubles respiratoires dus aux gaz s'accroissent, il devient moins présent au Teich, se partageant entre Bordeaux et Orthez où il est soigné. Il démissionne de ses fonctions de maire en octobre 1928, il est remplacé le 28 décembre 1928. Il meurt au Bouscat le 27 avril 1933 à 42 ans^[1].

Remove ads

Œuvre

Résumé

Contexte

Peinture

L'essentiel de sa production artistique date des années 1920 et 1930, elle est souvent inspirée par les paysages et les activités du bassin d'Arcachon, notamment les pêcheurs et les ostréiculteurs de L'Herbe où il loue une cabane^[3]^,^[4].

Son style peut être vu comme une sorte de ligne claire avant l'heure. Jacques Sargos écrit qu'il donne des « images épurées et synthétiques, réduites à des lignes simplifiées et à des aplats de couleurs qui évoquent l'art des grands affichistes modernes »^[4].

Plusieurs de ses tableaux sont acquis par le docteur Pierre Germain, collectionneur et aussi maire de Mios^[4].

Sculpture

Son œuvre principale est le monument aux morts du Teich qu'il conçoit et dessine et dont il confie l'exécution à l'architecte Raoul Jourde et au statuaire Élie Chaveron. Il s'agit d'un bas-relief en bronze placé sur sur un support en béton évoquant le mur d'une maison abandonnée ou détruite. Le motif comporte trois personnages : une mère accroupie tenant dans ses mains le casque du fils ainé mort au combat, un jeune enfant, sans doute le fils cadet, tendant ses mains vers le ciel, et le père accablé, la tête baissée, protégeant l'enfant^[1]^,^[5]^,^[2].