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Marcelle Pardé
résistante française, professeur, directrice de lycée, infirmière De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Marcelle Pardé, née le à Bourgoin (actuelle commune de Bourgoin-Jallieu[1]) et morte le à Ravensbrück, est une déportée résistante[2] française, cheffe de la Section Bourgogne du réseau de renseignement Brutus.
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Biographie
Résumé
Contexte

Marcelle Pardé sort de l'École normale supérieure de Sèvres en 1915, en pleine guerre[3]. Se mettant au service des hôpitaux militaires dans l'École de Sèvres même, puis en Bretagne,[réf. nécessaire] elle se retrouve finalement près de sa famille à Chaumont où elle est nommée au lycée de garçons[4]. Elle passe alors ses loisirs à agir comme infirmière à l'hôpital militaire local[4]. Le quartier général du corps expéditionnaire américain s'étant installé à Chaumont en 1917, la maison familiale est réquisitionnée en partie pour loger plusieurs officiers de l'État-Major du général Pershing[réf. nécessaire]. Cette proximité lui fait s'intéresser aux États-Unis et accepter en 1919 un poste d'enseignement du français au collège Bryn Mawr en Pennsylvanie, où elle enseigne jusqu'en 1929[réf. nécessaire][3]. Elle peut alors profiter d'une liberté exceptionnelle pour une femme de sa génération, se promenant régulièrement à cheval et apprenant à conduire une voiture. Revenue en France pour se rapprocher de sa mère dont la santé décline[réf. nécessaire], elle obtient en 1932 la bourse Albert Kahn pour mener une enquête sur l'état des écoles françaises au Moyen-Orient[3],[4]. Cette mission la conduira en Espagne, en Égypte, en Palestine, en Syrie et en Perse. Elle gagne Bagdad et parcourt la Perse en auto de la mer Caspienne à l'Océan Indien. Au retour, un grave accès de paludisme la retient plusieurs semaines à Alep. Elle revient par l'Asie Mineure, Constantinople, la Yougoslavie et l'Autriche[5]. Après une période de convalescence, elle devient directrice du lycée de jeunes filles Edgar-Quinet à Bourg-en-Bresse en 1932[6] puis directrice du lycée de filles de Dijon en 1935[3]. À la déclaration de guerre, ses amis de Bryn Mawr, inquiets, lui offrent rapidement un poste aux États-Unis, mais elle refuse de quitter sa patrie en danger[réf. nécessaire]. Le gouvernement français lui confie une mission délicate de renseignement et de propagande française en Turquie en 1939[3].

Peu de temps après son retour de mission en , elle cherche à se rendre utile à la France puis après juin à la Résistance. Elle parvient finalement à s'engager dans les Forces françaises combattantes en liaison directe avec Londres en [3]. Dès 1943, elle est lieutenante au sein du réseau Brutus, coordonnant la collecte de renseignements militaires et coordonnant avec d'autres unités résistantes[3]. À la suite d'arrestations effectuées à Paris en , elle est arrêtée le avec sa fidèle secrétaire Simone Plessis, résistante de la première heure et déportée avec elle par le « convoi des 57000 » le à Ravensbrück[7],[8], où Marcelle Pardé meurt d'épuisement, de famine et de maladie en [3]. Selon des témoignages de survivantes, elle fut, pendant les quelques mois qui lui restaient à vivre, le soutien spirituel du camp, empêchant ses sœurs prisonnières de sombrer dans l'abrutissement bestial complet en organisant des causeries diverses et cultivées[9]. Sa promotion à la Légion d'honneur du souligne l'exemple qu'elle donna à Ravensbrück « par son calme courage et son dédain de l'ennemi. »[3]
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Famille
Marcelle Pardé est la sœur d'Isabelle Pardé (1900-1993), artiste-peintre[10], et de Maurice Pardé (1893-1973), éminent potamologue de renommée internationale. Parmi ses neveux, Emile Pardé (fils de Maurice) s'est engagé dans le maquis de l'Oisans où il a été tué, le 13 août 1944, lors de l'attaque du Poursollet[11]. Son petit-neveu Philippe Couillard est Premier ministre du Québec entre 2014 et 2018.
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Distinctions
Marcelle Pardé est récipiendaire, à titre posthume, des décorations suivantes :
Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 27 novembre 1946)
Croix de guerre -, palme de bronze (1946)
Médaille de la Résistance française (décret du 15 octobre 1945)[12]
En 2002, Marcelle Pardé se vit également octroyer le titre de « Gardien de la Vie » par L'Association Française pour l'Hommage aux Justes en reconnaissance de son action déterminée pour la sauvegarde de ses élèves juives lors de ses années de résistance à l'occupation.
Hommages
- En 1945, le Collège de Bryn Mawr créa une bourse « Marcelle Pardé » en mémoire de leur collègue.
- À la fin de la guerre, le lycée qu'elle dirige à Dijon prend son nom, avant que celui-ci devînt un collège en 1967.
- Le lycée professionnel issu de son lycée de Bourg-en-Bresse porte également son nom[13].
Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
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