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Marie Kugel
anarchiste française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Marie Diener, dite Marie Kugel, née le dans le 15e arrondissement de Paris[1] et morte le à Hyères[2], est une anarchiste individualiste française, écrivaine libertaire, journaliste et imprimeuse. Elle représente aussi une certaine vision du courant anarchiste chrétien en France[3] en lien avec un féminisme favorable à la liberté sociale et sexuelle.
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Biographie
Résumé
Contexte
Marie Diener est la fille d'Auguste Diener, cordonnier, et de Marie Honorine Chauvin, piqueuse de bottines[4]. Elle est employée des téléphones à la mort de ses parents[4]. Sa sœur, Esther, se marie à l'anarchiste marseillais Charles Hotz[5].
Ernest Armand, après son divorce, devient le compagnon de Marie Kugel[6]. Ensemble, ils lancent le périodique L’Ère nouvelle[7], initialement de tendance chrétienne anarchiste[8]. Ils sont proches de camarades protestants ou baptistes, originaires d'un milieu populaire ou de la couche inférieure de la classe moyenne. Le premier numéro sort en avril 1901[9]. Marie Kugel y expose, en 1902, son point de vue sur le mariage et le salariat, qui sont pour elle « les assises de la propriété » et renforcent les inégalités hommes-femmes[3],[10]. Selon elle, la qualité d’une rencontre amoureuse est plus importante que sa durée[3].
Elle théorise dans plusieurs articles un féminisme chrétien et anarchiste[11],[12] Elle défend l'union libre et écrit que Jésus Christ a proclamé l'égalité complète entre les hommes et les femmes. Elle est démise de ses fonctions à l'école du dimanche en raison de ses positions et de sa relation avec Émile Armand[13]. Cette exclusion fait écho à la rupture qui s'opère au même moment entre L'Ère Nouvelle et Élie Gounelle, pasteur roubaisien à la tête des Solidarités[14]. En cause, des positions qui ont été défendues par un certain Syracuse dans L'Ère Nouvelle sur la polygamie. À cet article, Marie Kugel avait répondu que bien qu'elle ne pensât pas que la polygamie convienne à tous et toutes, elle défendait le droit à l'auteur d'avoir cette position et cette pratique[15]. Dans tous ses textes, c'est l'autonomie individuelle qui prime et la volonté de donner à chacun la possibilité d'expérimenter ce qu'il pense lui convenir.
En , elle est de ceux qui, avec Georges Butaud et Sophie Zaïkowska, Henri Zisly, Ernest Armand, Henri Beylie, Henri Prost, Georges Deherme et Paraf-Javal, sont à l'origine de la création d'un milieu libre en France[16]. Le projet se réalise en 1903 et aboutit à la naissance du Milieu libre de Vaux (ou La Clairière de Vaux), un hameau de la commune d'Essômes-sur-Marne[17]. Marie Kugel relate dans L’Ère Nouvelle cette aventure du milieu libre de Vaux[18]. Elle explique également que l’imprimerie permet à cette communauté de subsister[18].
D'ailleurs, ses échanges épistolaires en 1903 avec Lucien Descaves montrent un intérêt pour ces colonies libertaires et milieux libres[4]. Elle semble aussi avoir été relativement proche d'Élisée Reclus ; elle se trouvait chez Madame de Brouckère en Belgique quelques jours avant sa mort, et la chronique nécrologique qu'elle lui écrit dans L'Ère Nouvelle semble indiquer qu'ils correspondaient[19].
Atteinte de tuberculose, elle meurt en , provoquant une pause dans la parution de L’Ère Nouvelle[4]. Ernest Armand avait pour projet d'écrire un ouvrage sur sa vie et son œuvre, mais son incarcération semble avoir mis fin à ce projet[20].
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Œuvre
Références
Liens externes
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