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Matthias Erzberger

politicien allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Matthias Erzberger
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Matthias Erzberger est un homme politique et journaliste allemand, né le à Buttenhausen (Royaume de Wurtemberg) et mort assassiné le à Bad Griesbach (Allemagne).

Faits en bref Fonctions, Ministre du Reich aux Finances ...

Membre du Zentrum, il est ministre des Finances entre 1919 et 1920.

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Biographie

Résumé
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Matthias Erzberger (à gauche) et Albert Südekum, en 1918.

Membre du Zentrum (aile gauche du parti), député au Reichstag de 1903 à 1918 pour Biberach, il y est le spécialiste des questions financières et coloniales. Il soutient la politique d’armement du gouvernement Theobald von Bethmann Hollweg, mais en juillet 1917, après un séjour auprès du pape Benoît XV, il propose au Reichstag une motion de paix qui est adoptée par la majorité des députés (cf. tentatives de paix pendant la Première Guerre mondiale – La résolution de paix de 1917).

Le , Erzberger entre au gouvernement nouvellement formé du Prince Maximilien de Bade comme ministre sans portefeuille.

Malgré ses réticences, il est envoyé le 6 novembre négocier avec les Alliés. Le 7 novembre, il passe la ligne de front, en compagnie du comte Alfred von Oberndorff - comme lui un civil - et de quelques militaires et arrive à la villa Pasques[1],[2] de La Capelle[1] pour préparer les négociations de l’Armistice[3]. Ils sont amenés en voiture jusqu’à Homblières[1], puis Tergnier[1], où un train spécial les conduit, le 8 au matin, à la clairière de Rethondes[1], en forêt de Compiègne, où les attend le maréchal Foch, avec la délégation alliée, dans son train de commandement. À la tête de la délégation allemande, il mène donc les négociations et signe, le , l’Armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale.

Il est de nouveau ministre sans portefeuille dans le gouvernement de Philipp Scheidemann et devient, dans celui de Gustav Bauer, vice-chancelier et ministre des Finances. Il réalise, en peu de temps, une réforme fiscale en renforçant le pouvoir central et en démocratisant le système fiscal qui porte son nom. Après une campagne de dénigrement par la droite, il démissionne le .

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Assassinat

Le , Erzberger est en vacances à Bad Griesbach, où il se promène avec son collègue du parti, Carl Diez. Les anciens officiers de marine Heinrich Tillessen (en)[4] et Heinrich Schulz, membres de l'organisation Consul, des corps francs de l'Oberland et de la société secrète Germanenorden, tirent six fois sur l'homme politique qui est mortellement touché. Carl Diez est lui grièvement blessé. Une stèle commémorative sur la Bundesstraße 28 entre Bad Griesbach et Freudenstadt rappelle cet acte sanglant.

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Ouvrages

En français ont été publiés :

  • chez la Librairie nouvelle à Lausanne en 1919 : La Ligue des peuples, les conditions de la paix mondiale... ;
  • chez Payot à Paris en 1921 et préfacé par Maurice Muret : Souvenirs de guerre.

Bibliographie

  • Christopher Dowe (Hrsg.), Matthias Erzberger. Ein Demokrat in Zeiten des Hasses, Stuttgart 2013.
  • Christopher Dowe: Die Kamera als politische Waffe?: Matthias Erzberger im Fokus der Pressefotografen. (Kleine Schriften / Stiftung Reichspräsident-Friedrich-Ebert-Gedenkstätte, 32). Stiftung Reichspräsident-Friedrich-Ebert-Gedenkstätte, Heidelberg 2011, (ISBN 978-3-928880-34-3).
  • Klaus Werner Epstein (de): Matthias Erzberger and the dilemma of German democracy. Princeton 1959
  • (de) Klaus Epstein, « Erzberger, Matthias », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 4, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 638–640 (original numérisé).
  • Theodor Eschenburg (de): Matthias Erzberger. Der große Mann des Parlamentarismus und der Finanzreform. Piper, Munich 1973, (ISBN 3-492-00339-7).
  • Christian Leitzbach (de): Matthias Erzberger. Ein kritischer Beobachter des Wilhelminischen Reiches 1895–1914. Peter Lang Europäischer Verlag der Wissenschaften, Frankfurt am Main 1998, (ISBN 3-631-33492-3).
  • (de) Ulrich-Dieter Oppitz (de), « Erzberger, Matthias », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 42 (lire en ligne), colonnes 340–382
  • Christoph E. Palmer (de), Thomas Schnabel (de): Matthias Erzberger 1875–1921, Patriot und Visionär. Hohenheim-Verlag, Stuttgart 2007, (ISBN 978-3-89850-141-5).
  • Wolfgang Ruge (de): Matthias Erzberger. Eine politische Biographie. Union Verlag, Berlin (DDR) 1976.
  • Rudolf Morsey: Matthias Erzberger (1875–1921). Dans: Jürgen Aretz (de), Rudolf Morsey, Anton Rauscher (de) (dir.): Zeitgeschichte in Lebensbildern, Aus dem deutschen Katholizismus des 19. und 20. Jahrhunderts, Volume 1, Aschendorff Verlag GmbH & Co. KG, Münster 2022, (ISBN 978-3-402-06112-1), p. 103–112 (Digitalisat).
  • Reiner Haehling von Lanzenauer (de): Der Mord an Matthias Erzberger. Schriftenreihe des Rechtshistorischen Museums. Karlsruhe 2008, (ISBN 978-3-922596-75-2).
  • Maison de l'histoire du Bade-Wurtemberg (de) (dir.): Matthias Erzberger, ein Wegbereiter der deutschen Demokratie. Buch zur Dauerausstellung der Erinnerungsstätte Matthias Erzberger in Münsingen-Buttenhausen. Stuttgart 2011, (ISBN 978-3-933726-38-4).
  • Michail Krausnick (de), Günter Randecker: Mord Erzberger – Matthias Erzberger. Konkursverwalter des Kaiserreichs und Wegbereiter der Demokratie. Ein Porträt. Norderstedt 2005, (ISBN 3-8334-3586-0).
  • Wolfgang Michalka (de) (dir.): Matthias Erzberger. Reichsminister in Deutschlands schwerster Zeit. dir. im Auftrag des Bundesarchivs. Verlag für Berlin-Brandenburg, Potsdam 2002, (ISBN 3-935035-32-2).
  • Alex Möller: Reichsfinanzminister M. Erzberger und sein Reformwerk. Mommsen, 1971.
  • (fr) Alexis Lacroix, La République assassinée. Weimar 1922, éditions du Cerf, 2022.
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Dans la culture populaire

Notes et références

Liens externes

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