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Miguel Ángel Estrella
pianiste argentin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Miguel Ángel Estrella est un pianiste classique franco-argentin né le [n 1] à San Miguel de Tucumán (Argentine) et mort le à Ivry-sur-Seine[1].
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Biographie
Résumé
Contexte
Origines et études
Miguel Ángel Estrella est issu d’un milieu modeste : son père est le fils de paysans libanais émigrés en Bolivie[n 2], sa mère est une criolla[n 3] argentine avec des ascendances amérindiennes métissées.
Il apprend le piano à l'âge de 12 ans et entre au conservatoire de Buenos Aires à 18 ans[3].
Avec son épouse Martha, Miguel Ángel Estrella joue dans les bidonvilles pour faire découvrir la musique classique aux plus pauvres, ce qui les fait considérer comme « communistes » par le pouvoir en place[4].
Il obtient une bourse qui lui permet d'étudier à Londres puis à partir de 1964, à Paris, où il est l’élève de Nadia Boulanger et de Marguerite Long[3].
Emprisonnement
Miguel Ángel Estrella fuit en 1976 la répression de la dictature militaire argentine qui le recherche sous prétexte de son appartenance à l’organisation Montoneros, alors qu'en réalité il n'y a jamais participé (il est péroniste en fait). En 1977, il revient en Argentine, il est arrêté et détenu en Uruguay à Montevideo, où il subit des tortures qui abîment ses mains[5]. Au cours de sa détention, il continue à jouer dans sa cellule avec un clavier muet. Il est libéré en 1980 à la suite des efforts d'Yves Haguenauer auquel se sont associés de nombreux artistes (en particulier Nadia Boulanger, Yehudi Menuhin et Henri Dutilleux)[6]. Il se réfugie alors en France.
Défenseur des Droits de l’Homme
En 1982, Miguel Angel Estrella reprend ses concerts et fonde la Musique Espérance dont la vocation est de « mettre la musique au service de la communauté humaine et de la dignité de chaque personne ; de défendre les droits artistiques des musiciens — en particulier des jeunes — et de travailler à construire la paix ». À partir de 1992, Musique Espérance devient une ONG reconnue par l’UNESCO.
Daniel Balavoine lui dédie sa chanson Frappe avec ta tête en 1983 tandis que Michel Berger destine plus largement sa chanson Diego libre dans sa tête aux opposants politiques emprisonnés par des états despotiques, mais le prénom « Diego », associé à la tonalité de la chanson, fait plus particulièrement penser à un prisonnier d’un pays d’Amérique du Sud[n 4]. Il obtient la nationalité française en 1985 et est fait chevalier de la Légion d’honneur la même année[3]. Miguel Ángel Estrella meurt le 7 avril 2022 à l'âge de 81 ans[7].
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Distinctions

- 1985 : chevalier de la Légion d’honneur.
- 2003 : ambassadeur d’Argentine à l’UNESCO.
- 2005 : doctorat honoris causa de l'Université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis[8].
- 2009 : membre du jury du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le de la même année.
- membre du Comité du refus de la misère du avec ATD Quart monde.
- 2013 : distinction d’honneur du Sénat argentin pour l’ensemble de sa carrière et sa défense des droits humains[9].
- 2014 : prix Danielle-Mitterrand de la fondation France Libertés[10].
- 2020 : directeur de la Maison de l'Argentine de la Cité internationale universitaire de Paris.
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Discographie partielle
Albums
Album au profit du Comité de soutien au pianiste argentin lorsqu'il était prisonnier en Uruguay.
- 1. Jean-Sébastien Bach : Partita no 2 en ut mineur, BWV 826 : Sinfonia, Allemande, Courante, Sarabande, Rondo, Capriccio
- Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano no 17 dite « La Tempête »
- 2. Largo-Allegro
- 3. Adagio
- 4. Allegretto
- 5. Béla Bartók : Bagatelles no 1 Molto sostenuto, no 2 Allegro giocoso, no 3 Andante, no 4 Grave, no 5 Vivo, no 6 Lento et no 14 Presto (valse Ma mie qui danse)
- 6. Antonio Tauriello : Quatre sonatines pour piano
1982 : Haendel : Suite no 7 en sol mineur – Brahms : Variations et fugue op. 24 sur un thème de Haendel - Miguel Ángel Estrella (33 tours LP Erato 9246)
Miguel Ángel Estrella, piano.
- Face A – Georg Friedrich Haendel : Suite no 7 en sol mineur
- Ouverture
- Andante
- Allegro
- Sarabande
- Gigue
- Passacaille
- Face B – Johannes Brahms : Variations et fugue sur un thème de Haendel, op. 24 sur un thème de la Suite no 7 de Haendel.
Miguel Ángel Estrella, piano ; Orchestre national de Lille ; Jean-Claude Casadesus, direction
- Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano no 3
- Allegro con brio
- Largo
- Rondo
1991 : Miguel Ángel Estrella, piano - Mozart : Fantaisie et Sonate en ut mineur – Liszt : Sonate en si mineur (Gallo CD-719)
- Wolfgang Amadeus Mozart : Fantaisie en ut mineur, KV 475
- Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate en ut mineur, KV 457
- Franz Liszt : Sonate en si mineur
2002 : Miguel Ángel Estrella – Récital 1 - Chopin : Fantaisie-Impromptu, Sonate no 2 – Beethoven : Sonate no 8 « Pathétique » (CD Disques Cassiopée 969 350)
Miguel Ángel Estrella, piano ; Alain Nohant, direction artistique.
- Beethoven : Sonate pour piano no 8 dite « Pathétique »
- 1. Grave – Allegro di molto e con brio
- 2. Adagio cantabile
- 3. Allegro-Rondo
- 4. Frédéric Chopin : Fantaisie-Impromptu no 4
- Frédéric Chopin : Sonate pour piano no 2
- 5. Grave
- 6. Scherzo
- 7. Marche funèbre : Lento
- 8. Presto
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Notes et références
Annexes
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