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continent des Amériques, situé principalement sur le cadran sud-ouest de la Terre De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Amérique du Sud est un sous-continent ou un continent et la partie méridionale de l'Amérique. Elle est située entièrement dans l'hémisphère ouest et principalement dans l'hémisphère sud. Elle est bordée à l'ouest par l'océan Pacifique et au nord et à l'est par l'océan Atlantique. L'Amérique centrale, qui relie le sous-continent à l'Amérique du Nord, et les Caraïbes sont situées au nord-ouest.
Amérique du Sud | |
Carte de localisation de l'Amérique du Sud. | |
Superficie | 17 840 000 km2 |
---|---|
Population | 415 897 337 hab. (2018) |
Densité | 23 hab./km2 |
Pays | Argentine Bolivie Brésil Chili Colombie Équateur France (Guyane) Guyana Paraguay Pérou Royaume-Uni (Îles Malouines, Géorgie du Sud-et-les îles Sandwich du Sud) Suriname Trinité-et-Tobago Uruguay Venezuela |
Principales langues | allemand, anglais, aymara, créole, espagnol, français, guarani, italien, mapudungun, Néerlandais, portugais, quechua |
Fuseaux horaires | UTC−02:00 (Brésil) à UTC−06:00 (Équateur) |
Principales villes | São Paulo, Buenos Aires, Rio de Janeiro, Bogota, Lima, Santiago, Caracas |
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Le portugais et l'espagnol sont les deux langues dénombrant le plus grand nombre de locuteurs en Amérique du Sud.
L'Amérique du Sud fut nommée, à Saint-Dié-des-Vosges en 1507, par les cartographes Martin Waldseemüller et Mathias Ringmann d'après Amerigo Vespucci, qui fut le premier Européen à suggérer que l'Amérique n'était pas les Indes mais un Nouveau Monde inconnu des Européens.
L'Amérique du Sud a une superficie de 17 840 000 km2, soit 11,9 % de la surface des terres émergées de la Terre. En 2015, sa population est d'environ 410 millions d'habitants[1]. Le gentilé de ses habitants est les « Sud-Américains ». L'Amérique du Sud est classée quatrième continent en superficie (après l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Nord) et cinquième en nombre d'habitants (après l'Asie, l'Afrique, l'Europe et l'Amérique du Nord).
L'Amérique du Sud constitue la majeure partie australe des terres émergées de ce qui est généralement désigné comme le Nouveau Monde, l'hémisphère ouest, les Amériques, ou simplement l'Amérique (qui est parfois considérée comme un seul continent[2] et l'Amérique du Sud un sous-continent)[3]. Il se trouve au sud et à l'est du canal du Panama, qui traverse l'isthme de Panama. Géologiquement, presque tout le territoire sud-américain est situé sur la plaque sud-américaine. Géopolitiquement, tout le Panama – y compris le segment à l'est du canal de Panama de l'isthme – est souvent considéré comme faisant partie de l'Amérique du Nord et un pays d'Amérique centrale.
Géologiquement, le continent n'est rattaché à l'Amérique du Nord que tout récemment avec la formation de l'isthme panaméen il y a environ 3 millions d'années, ce qui provoqua le grand échange faunique interaméricain. De même, les Andes sont des chaînes de montagnes relativement jeunes et sismiquement instables, descendant du nord au sud en suivant la bordure occidentale du continent ; le territoire à l'est des Andes est principalement occupé par la forêt tropicale humide, le vaste bassin de l'Amazonie. Le continent présente aussi des régions plus sèches telle la Patagonie orientale ou l'Atacama.
Le continent sud-américain comprend aussi de nombreuses îles, dont beaucoup appartiennent aux pays du continent. Beaucoup d'îles des Caraïbes (les Antilles) – par exemple, les Grandes Antilles et les Petites Antilles – sont situées au-dessus de la plaque caraïbe, une plaque tectonique avec une topographie diffuse. Aruba, les Barbades, Trinité-et-Tobago sont situées sur le plateau continental sud-américain. Les Antilles néerlandaises et les dépendances du Venezuela sont situées au nord du continent. Géopolitiquement, les îles-États et les territoires d'outre-mer des Caraïbes sont généralement regroupés et considérés comme une partie ou une sous-région d'Amérique du Nord. Les nations d'Amérique du Sud qui bordent la mer des Caraïbes (la Colombie et le Venezuela) ou l'océan Atlantique (le Guyana, le Suriname et la Guyane) forment l'Amérique du Sud caribéenne. Les autres îles sont les Galapagos, l'île de Pâques (en Océanie mais qui appartient au Chili), l'île Robinson Crusoé, l'île de Chiloé, la Terre de Feu, et les îles Malouines.
L'Amérique du Sud est la terre des plus hautes chutes d'eau, Salto Ángel, du fleuve au débit le plus important, l'Amazone, de la chaîne de montagne la plus longue, les Andes, du désert le plus aride, le désert d'Atacama, de la voie ferrée la plus élevée, Ticlio (en)(Pérou), de la capitale la plus haute, La Paz (Bolivie), du plus haut lac commercialement navigable, le lac Titicaca, et de la ville la plus australe, Puerto Toro.
Les ressources naturelles de l'Amérique du Sud sont l'or, le cuivre, le minerai de fer, l'étain et le pétrole.
L'Amérique du Sud abrite de nombreuses espèces d'animaux uniques comme le lama, l'anaconda, les piranha, le jaguar, la vigogne et le tapir. La forêt tropicale humide d'Amazonie possède une biodiversité élevée, contenant une fraction importante des espèces de la planète.
Le plus grand pays d'Amérique du Sud est de loin le Brésil, à la fois du point de vue de sa superficie et de sa population[4].
En Amérique du Sud, on distingue plusieurs sous-régions : les États andins, les Guyanes, le cône Sud et le Brésil.
Le nord de l'Amérique du Sud abrite une grande partie de la biodiversité planétaire des terres émergées. Les forêts y sont cependant en forte régression au profit des prairies d'élevage (bovin notamment, destiné à l'exportation) et cultures industrielles (de soja notamment, pour partie transgénique). Les feux de forêts, la dégradation des sols, et l'élevage et l'agriculture industrielle sont à l'origine d'émissions importantes de gaz à effet de serre (qui font par exemple du Brésil un des premiers émetteurs mondiaux). Par ailleurs le sud du continent est situé sous le trou de la couche d'ozone de l'antarctique, qui a conduit à une forte hausse des taux d'UV (cancérogènes, mutagènes).
Les glaciers d'Amérique du Sud ont perdu 30 à 50 % de leur couverture glaciaire entre les années 1980 et 2020[5].
L'agriculture reste le secteur d'activité le plus important de l'Amérique du Sud, même si le chômage rural et la pauvreté chassent la population vers les énormes villes côtières. Les ressources minières et pétrolières, bien que substantielles, sont inégalement réparties selon les pays. Pour limiter l'importation de matières premières, relancer la production et renforcer les infrastructures, les gouvernements se sont lourdement endettés auprès de la Banque mondiale dans les années 1960 et 1970. Aujourd'hui, le Brésil est la première puissance économique, suivie de loin par l'Argentine, qui est, à son tour, suivie de près par la Colombie et le Venezuela[6]. L'ouest de l'Amérique du Sud, moins développé, a récemment su tirer parti de sa position géographique. Ainsi, le Chili exporte de plus en plus de matières premières vers le Japon.
Les quatre pays avec la plus forte agriculture d'Amérique du Sud sont Brésil, Argentine, Chili et Colombie. Actuellement :
Le Brésil est le premier exportateur mondial de viande de poulet : 3,77 millions de tonnes en 2019[8],[9]. Le pays est le détenteur du deuxième plus grand troupeau de bovins du monde, 22,2 % du cheptel mondial. Le pays était le deuxième producteur de viande bovine en 2019, responsable de 15,4 % de la production mondiale[10]. C'était aussi le 3e producteur mondial de lait en 2018. Cette année, le pays a produit 35,1 milliards de litres[11]. En 2019, le Brésil était le 4e producteur de porc au monde, avec près de 4 millions de tonnes[12].
En 2018, l'Argentine était le 4e producteur mondial de bœuf, avec une production de 3 millions de tonnes (derrière seulement les États-Unis, le Brésil et la Chine). L'Uruguay est également un important producteur de viande. En 2018, elle a produit 589 000 tonnes de viande bovine[13].
Dans la production de viande de poulet, l'Argentine fait partie des 15 plus grands producteurs au monde, et le Pérou et la Colombie parmi les 20 plus grands. Dans la production de miel, l'Argentine est parmi les 5 plus grands producteurs au monde, et le Brésil parmi les 15 plus grands. Pour ce qui est de la production de lait de vache, le Argentine fait partie des 20 plus grands producteurs au monde[14].
Le Chili contribue à environ un tiers de la production mondiale de cuivre. En 2018, le Pérou était le deuxième producteur mondial de argent et de cuivre et le sixième producteur d'or (les 3 métaux qui génèrent le plus de valeur), en plus d'être le 3e producteur au monde de zinc et d'étain et le 4e de plomb. Le Brésil est le deuxième exportateur mondial de minerai de fer, possède 98 % des réserves connues de niobium dans le monde et est l'un des 5 plus grands producteurs mondiaux de bauxite, manganèse et étain. La Bolivie est le cinquième producteur d'étain, le septième producteur d'argent et le huitième producteur de zinc au monde[15],[16].
Dans la production de pétrole, le Brésil était le 10e producteur mondial en 2019, avec 2,8 millions de barils/jour. Le Colombie était le 20e avec 886 000 barils/jour, le Venezuela était le 21e avec 877 000 barils/jour, l'Équateur le 28e avec 531 000 barils/jour et l'Argentine 29e avec 507 000 barils/jour. Comme le Venezuela et l'Équateur consomment peu de pétrole et exportent l'essentiel de leur production, ils font partie de l'OPEP. Le Venezuela a connu une forte baisse de sa production après 2015 (où il a produit 2,5 millions de barils/jour), tombant en 2016 à 2,2 millions, en 2017 à 2 millions, en 2018 à 1,4 million et en 2019 à 877 000, en raison du manque d'investissements[17].
Dans la production de gaz naturel, en 2018, l'Argentine a produit 1 524 bcf (milliards de pieds cubes), le Venezuela 946, le Brésil 877, la Bolivie 617, le Pérou 451, la Colombie 379[18].
Le Brésil est le pays avec l'énergie la plus propre au monde. La majorité de son énergie électrique provient de sources renouvelables (principalement l'énergie hydroélectrique et la biomasse), et le pays a un énorme potentiel pour l'énergie éolienne (qui fournit déjà 10 % de l'énergie du pays, plus le potentiel de supplanter facilement l'énergie hydroélectrique) et l'énergie solaire (qui n'est pas encore pleinement développée dans le monde, mais le pays a le meilleur taux d'irradiation solaire au monde, ayant le potentiel pour être l'une des principales sources d'énergie). Le Brésil est l'un des principaux producteurs mondiaux d'énergie hydroélectrique. En 2019, le Brésil comptait 217 centrales hydroélectriques en exploitation, d'une capacité installée de 98 581 MW, soit 60,16 % de la production d'énergie du pays. Dans la production totale d'électricité, en 2019, le Brésil a atteint 170 000 mégawatts de capacité installée, plus de 75 % à partir de sources renouvelables (la majorité, hydroélectrique)[19],[20],[21]. Le potentiel éolien du Brésil est évalué, en 2019, à 500 GW (ceci, uniquement à terre), suffisamment d'énergie pour répondre à trois fois la demande actuelle du pays ; il est surtout localisé dans le nord-est et le sud[22],[23],[24]. En février 2021, selon l'ONS, la capacité totale installée était de 19,1 GW, avec un facteur de capacité moyen de 58 %[25]. Alors que le facteur de capacité de production éolienne moyenne mondiale est de 24,7 %, il existe des zones dans le nord du Brésil, en particulier dans l'État de Bahia, où certains parcs éoliens enregistrent des facteurs de capacité moyens supérieurs à 60 %[26]; le facteur de capacité moyen dans la région du Nord-Est est de 45 % sur la côte et de 49 % à l'intérieur[27]. En 2019, l'énergie éolienne représentait 9 % de l'énergie produite dans le pays[19]. En 2020, le Brésil était le 8e pays au monde en termes de puissance éolienne installée (17,2 GW)[28]. En juillet 2021, selon l'ONS, la capacité totale installée du solaire photovoltaïque était de 10,3 GW, avec un facteur de capacité moyen de 23 %. Certains des États brésiliens les plus irradiés sont Minas Gerais, Bahia et Goiás, qui ont en effet des records mondiaux d'irradiation. En 2019, l'énergie solaire représentait 1,27 % de l'énergie produite dans le pays[19],[29],[30]. En 2020, le Brésil était le 14e pays au monde en termes de puissance solaire installée (7,8 GW). En 2020, le Brésil était le 2e pays au monde en matière de production d'énergie grâce à la biomasse (production d'énergie à partir de biocarburants solides et de déchets renouvelables), avec 15,2 GW installés[28].
La Banque mondiale répertorie chaque année les principaux pays manufacturiers par valeur totale de fabrication. Selon la liste de 2019, le Brésil possède la treizième industrie la plus précieuse au monde (173,6 milliards de dollars), le Venezuela la trentième (58,2 milliards de dollars, cependant, qui dépendent du pétrole pour obtenir cette valeur), l'Argentine la 31e plus grande (57,7 milliards de dollars), la Colombie la 46e plus grande (35,4 milliards de dollars), le Pérou la 50e (28,7 milliards de dollars) et le Chili la 51e plus grande ( 28,3 milliards)[31]. Le Brésil possède le troisième plus grand secteur manufacturier des Amériques. Les industries du Brésil vont de l'automobile, de l'acier et de la pétrochimie aux ordinateurs, avions (Embraer), produits alimentaires, pharmaceutiques, chaussures, métallurgie et biens de consommation durables. Dans l'industrie alimentaire, en 2019, le Brésil était le deuxième exportateur d'aliments transformés au monde. En 2016, le pays était le 2e producteur de pâte au monde et le 8e producteur de papier. Dans l'industrie de la chaussure, en 2019, le Brésil se classait au 4e rang des producteurs mondiaux. En 2019, le pays était le 8e producteur de véhicules et le 9e producteur d'acier au monde. En 2018, l'industrie chimique brésilienne était la 8e au monde ; dans l'industrie textile, le Brésil, bien qu'il figurait parmi les 5 plus grands producteurs mondiaux en 2013, est très peu intégré dans le commerce mondial[32].
Rang mondial | Pays | PIB par habitant[34] (USD) |
---|---|---|
Îles Malouines (Royaume-Uni) | 49 129 | |
Guyane (France) | 18 143 | |
54 | Venezuela | 11 388 |
58 | Chili | 10 117 |
60 | Uruguay | 9 654 |
64 | Brésil | 8 295 |
65 | Argentine | 8 171 |
78 | Suriname | 5 504 |
84 | Colombie | 4 989 |
89 | Pérou | 4 448 |
96 | Équateur | 3 928 |
113 | Paraguay | 2 601 |
124 | Bolivie | 1 656 |
126 | Guyana | 1 509 |
Rang mondial | Pays | PIB (milliards de USD) |
---|---|---|
9e | Brésil | 2 013 |
22e | Argentine | 533,7 |
29e | Colombie | 337,2 |
43e | Chili | 193,2 |
50e | Pérou | 167,2 |
51e | Venezuela | 163,5 |
70e | Équateur | 57,0 |
90e | Uruguay | 34,3 |
96e | Paraguay | 28,3 |
101e | Bolivie | 25,6 |
Guyane (France) | 4,15 | |
157e | Guyana | 3,4 |
162e | Suriname | 2,8 |
Îles Malouines (Royaume-Uni) | 0,146 |
Rang mondial | Pays | IDH |
---|---|---|
Îles Malouines (Royaume-Uni) | 0,874 | |
42 | Chili | 0,847 (+3) |
48 | Argentine | 0,830 (+3) |
58 | Uruguay | 0,808 |
79 | Brésil | 0,761 |
80 | Colombie | 0,761 |
84 | Pérou | 0,759 |
86 | Équateur | 0,758 |
97 | Venezuela | 0,726 |
100 | Paraguay | 0,724 |
101 | Suriname | 0,724 |
114 | Bolivie | 0,703 |
123 | Guyana | 0,670 |
Dans la liste des destinations touristiques mondiales, en 2018, l'Argentine était le 47e pays le plus visité au monde, avec 6,9 millions de touristes internationaux (et des revenus de 5,5 milliards de dollars) ; le Brésil était le 48e pays le plus visité avec 6,6 millions de touristes (et des revenus de 5,9 milliards de dollars) ; le Chili le 53e pays avec 5,7 millions de touristes (et un revenu de 2,9 milliards de dollars) ; le Pérou en 60e position avec 4,4 millions de touristes (et un revenu de 3,9 milliards de dollars) ; la Colombie 65e avec 3,8 millions de touristes (et des revenus de 5,5 milliards de dollars) ; l'Uruguay 69e avec 3,4 millions de touristes (et un revenu de 2,3 milliards de dollars). Notez que le nombre de touristes ne reflète pas toujours le montant monétaire que le pays tire du tourisme. Certains pays pratiquent un tourisme de niveau supérieur, obtenant plus d'avantages[36].
Le transport en Amérique du Sud se fait essentiellement en utilisant le mode routier, le plus développé de la région. Il existe également une infrastructure considérable de ports et aéroports. Le secteur ferroviaire et fluvial, bien qu'il ait du potentiel, est généralement traité de manière secondaire.
Le Brésil compte plus de 1,7 million de km de routes, dont 215 000 km sont revêtus, et environ 14 000 km de voies rapides. Les deux autoroutes les plus importantes du pays sont la BR-101 et la BR-116[37]. L'Argentine compte plus de 600 000 km de routes, dont environ 70 000 km sont revêtus et environ 2 500 km sont des voies rapides. Les trois autoroutes les plus importantes du pays sont la Route 9, la Route 7 et la Route 14[37]. La Colombie compte environ 210 000 km de routes et environ 2 300 km sont des voies rapides[38]. Le Chili compte environ 82 000 km de routes, dont 20 000 km revêtus, et environ 2 000 km sont des voies rapides. L'autoroute la plus importante du pays est la Chili Route 5 (Route panaméricaine)[39] Ces 4 pays sont ceux qui ont la meilleure infrastructure routière et le plus grand nombre d'autoroutes à double voie.
En raison de la Cordillère des Andes, de l'Amazone et de la forêt amazonienne, il y a toujours eu des difficultés à mettre en place des autoroutes transcontinentales ou biocéaniques. Pratiquement, la seule route qui existait était celle qui reliait le Brésil à Buenos Aires, en Argentine et plus tard à Santiago, au Chili. Cependant, ces dernières années, grâce à l'effort combiné des pays, de nouvelles routes ont commencé à émerger, comme le Brésil-Pérou (Pacific Highway) et une nouvelle autoroute entre le Brésil, le Paraguay, le nord de l'Argentine et le nord du Chili (Corridor biocéanique).
Il y a plus de 2 000 aéroports au Brésil. Le pays possède le deuxième plus grand nombre d'aéroports au monde, derrière les États-Unis seulement. L'aéroport international de São Paulo, situé dans la région métropolitaine de São Paulo, est le plus grand et le plus fréquenté du pays - l'aéroport relie São Paulo à pratiquement toutes les grandes villes du monde. Le Brésil compte 44 aéroports internationaux, tels que ceux de Rio de Janeiro, Brasília, Belo Horizonte/Confins, Porto Alegre, Florianópolis, Cuiabá (en), Salvador, Recife, Fortaleza, Belém et Manaus, entre autres. L'Argentine possède d'importants aéroports internationaux tels que Buenos Aires, Córdoba, Bariloche (en), Mendoza, Salta, Puerto Iguazú, Neuquén (en) et Ushuaïa, entre autres. Le Chili possède d'importants aéroports internationaux tels que Santiago, Antofagasta, Puerto Montt, Punta Arenas et Iquique, entre autres. La Colombie possède d'importants aéroports internationaux tels que Bogotá, Medellín, Carthagène, Cali et Barranquilla, entre autres. Le Pérou possède d'importants aéroports internationaux tels que Lima, Cuzco et Arequipa. Les autres aéroports importants sont ceux des capitales de l'Uruguay (Montevideo), du Paraguay (Asunción), Bolivie (La Paz) et Équateur (Quito). Les 10 aéroports les plus fréquentés d'Amérique du Sud en 2017 étaient : São Paulo-Guarulhos (Brésil), Bogotá (Colombie), São Paulo-Congonhas (Brésil), Santiago (Chili), Lima (Pérou), Brasília (Brésil), Rio de Janeiro. (Brésil), Buenos Aires-Aeroparque (Argentine), Buenos Aires-Ezeiza (Argentine) et Minas Gerais (Brésil)[40].
À propos de ports, le Brésil possède certains des ports les plus fréquentés d'Amérique du Sud, tels que port de Santos, celui de Rio de Janeiro, de Paranaguá, d'Itajaí, de Rio Grande, de São Francisco do Sul et de Suape. L'Argentine a des ports tels que ceux de Buenos Aires (en) et de Rosario. Le Chili possède d'importants ports à Valparaíso, Caldera, Mejillones, Antofagasta, Iquique, Arica et Puerto Montt. La Colombie possède des ports importants tels que Buenaventura, Cartagena Container Terminal (en) et Puerto Bolivar (en). Le Pérou possède des ports importants à Callao, Ilo et Matarani. Les 15 ports les plus actifs d'Amérique du Sud sont : Santos (Brésil), Bahía de Cartagena (Colombie), Callao (Pérou), Guayaquil (Équateur), Buenos Aires (Argentine), San Antonio (Chili), Buenaventura (Colombie), Itajaí (Brésil), Valparaíso (Chili), Montevideo (Uruguay), Paranaguá (Brésil), Rio Grande (Brésil), São Francisco do Sul (Brésil), Manaus (Brésil) et Coronel (Chili)[41].
Le réseau ferroviaire brésilien a une extension d'environ 30 000 kilomètres. Il est essentiellement utilisé pour transporter des minerais[42]. Le rail argentin, avec 47 000 km de voies, était l'un des plus importants au monde et continue d'être le plus étendu d'Amérique latine. Il en est venu à disposer d'environ 100 000 km de rails, mais le soulèvement des voies et l'accent mis sur le transport automobile l'ont progressivement réduit. Il a quatre sentiers différents et des connexions internationales avec le Paraguay, la Bolivie, le Chili, le Brésil et l'Uruguay. Le Chili compte près de 7 000 km de voies ferrées, avec des liaisons vers l'Argentine, la Bolivie et le Pérou. La Colombie ne compte qu'environ 3 500 km de voies ferrées[43].
Parmi les principales voies navigables brésiliennes, deux se distinguent : Hidrovia Paraná-Tietê (qui a une longueur de 2 400 km, 1 600 sur le fleuve Paraná et 800 km sur le fleuve Tietê, drainant la production agricole des États du Mato Grosso, du Mato Grosso do Sul, de Goiás et d'une partie de Rondônia, Tocantins et Minas General) et Hidrovia do Solimões-Amazonas (pt) (il comporte deux tronçons : Solimões, qui s'étend de Tabatinga à Manaus, avec environ 1 600 km, et Amazonas, qui s'étend de Manaus à Belém, avec 1 650 km. Le transport quasi-intégral de passagers depuis la plaine amazonienne se fait par cette voie fluviale, en plus de pratiquement tout le transport de marchandises qui est dirigé vers les grands centres régionaux de Belém et Manaus). Au Brésil, ce transport est encore sous-utilisé : les tronçons fluviaux les plus importants, d'un point de vue économique, se trouvent dans le sud-est et le sud du pays. Sa pleine utilisation dépend toujours de la construction d'écluses, de grands travaux de dragage et, principalement, de ports permettant une intégration intermodale. En Argentine, le réseau de voies navigables est composé des fleuves La Plata, Paraná, Paraguay et Uruguay. Les principaux ports fluviaux sont Zárate et Campana. Le port de Buenos Aires est historiquement le premier en importance individuelle, mais la zone connue sous le nom de Up-River, qui s'étend le long de 67 km de la partie Santa Fé du fleuve Paraná, rassemble 17 ports qui concentrent 50 % des exportations totales du pays.
Les langues les plus utilisées en Amérique du Sud sont l'espagnol et le portugais, qui est la langue officielle du Brésil. L'Amérique du Sud présente un très grand nombre de langues minoritaires : on dénombre près de 600 langues qui appartiennent à 118 familles linguistiques. Par exemple, les 32 langues de Bolivie sont de 15 familles différentes, y compris 6 isolats. Les 68 langues de Colombie appartiennent à 13 familles différentes, dont 10 sont des isolats. Toutefois, le contraste est marqué entre les « grandes » langues (andines et guarani) et les petites langues amazoniennes.
Les cinq langues d'origine coloniale de l'Amérique du Sud sont le portugais, l'espagnol, l'anglais, le néerlandais et le français.
Langue | Nombre de locuteurs | |
---|---|---|
Portugal | Portugais | 211 908 598 |
Espagne | Espagnol | 191 225 429 |
Royaume-Uni | Anglais | 800 000 |
Pays-Bas | Néerlandais | 510 000 |
France | Français | 230 000 |
La population amérindienne, chiffrée par millions, a été progressivement refoulée vers l'intérieur du continent. Paradoxalement, l'importance de cette population locutrice ne garantit en rien la pérennité des langues amérindiennes, qui sont pour la plupart menacées d'extinction.
On distingue habituellement les langues d'Amérique du Sud selon l'importance recensée de la population locutrice. On dénombre ainsi habituellement quatre « grandes » langues :
Nombre de locuteurs | |
---|---|
Quechua | 9 600 000 |
Guarani | 6 000 000 |
Aymara | 2 000 000 |
Mapudungun | ~ 800 000 |
Les langues amazoniennes sont parlées par des groupes minoritaires dans les neuf pays du bassin amazonien :
Beaucoup de ces langues sont parlées à cheval sur les frontières, en zones marginales des pays, pour beaucoup parce que les populations indigènes des côtes et du centre, exploitées par les européens, ont été exterminées. Ce sont dans leur ensemble des langues très menacées.
La région amazonienne constitue un « trou noir » linguistique, au même titre que la Nouvelle-Guinée. Le travail linguistique sur ces langues, qui se sont révélées être très intéressantes dans leur diversité pour le développement de la linguistique, est encore très limité.
La religion principale en Amérique du Sud est le catholicisme. Cependant, les églises protestantes (principalement évangéliques) se développent rapidement en nombre de pratiquants, notamment au Brésil (voir Religion au Brésil) et au Suriname[44]. Dans de nombreux pays la pratique de ces religions, en particulier le catholicisme, se mêlent avec des rites et pratiques de religions précolombiennes[45].
Entre le début du XXe siècle et le début du XXIe siècle, la proportion de catholiques en Amérique du Sud est passée de 94 % de la population à 69 %, tandis que la proportion de protestants est passée de 1 % à 20 %[46].
Pays | Chrétiens | Catholiques | Protestants | Sans religion |
---|---|---|---|---|
Argentine | 88 % | 71 % | 15 % | 11 % |
Bolivie | 96 % | 77 % | 16 % | 4 % |
Brésil | 89 % | 61 % | 26 % | 8 % |
Chili | 82 % | 64 % | 17 % | 16 % |
Colombie | 92 % | 79 % | 13 % | 6 % |
Paraguay | 96 % | 89 % | 7 % | 1 % |
Pérou | 93 % | 76 % | 17 % | 4 % |
Suriname | 51 % | 29 % | 22 % | 5 % |
Uruguay | 58 % | 42 % | 15 % | 37 % |
Venezuela | 90 % | 73 % | 17 % | 7 % |
Les groupes ethniques et indigènes de l'Amérique du Sud incluent :
Les pays (et territoires dépendants) dans cette table sont catégorisés d'après le schéma pour les régions et subrégions géographiques utilisé par les Nations unies.
Nom du pays (ou territoire) | Superficie |
Population[1] estimations 2018 |
Densité de population (hab./km2) |
Capitale |
---|---|---|---|---|
Argentine | km2 | 2 766 89044 694 198 | 16 | Buenos Aires |
Bolivie | km2 | 1 098 58011 306 341 | 10 | La Paz, Sucre[48] |
Brésil | km2 | 8 514 877208 846 892 | 25 | Brasilia |
Chili[49] | km2 | 756 05017 925 262 | 24 | Santiago |
Colombie | km2 | 1 138 91048 168 996 | 42 | Bogota |
Équateur | km2 | 283 56016 498 502 | 58 | Quito |
Malouines (R.-U.) | km2 | 12 1733 198 | 0,26 | Port Stanley-Londres |
Guyane (France) | km2 | 86 504[50] | 268 7003,2 | Cayenne-Paris |
Guyana | km2 | 214 970737 718 | 3 | Georgetown |
Paraguay | km2 | 406 7507 025 763 | 17 | Asuncion |
Pérou | km2 | 1 285 22031 331 228 | 24 | Lima |
Géorgie du Sud-et-les îles Sandwich du Sud (R.-U.) | km2 | 4 19033 | 0,01 | Grytviken-Londres |
Suriname | km2 | 163 270597 927 | 4 | Paramaribo |
Uruguay | km2 | 176 2203 360 148 | 19 | Montevideo |
Venezuela | km2 | 912 05031 689 176 | 35 | Caracas |
Les douze pays indépendants du tableau ci-dessus ont lancé le (déclaration de Cuzco) un projet de Communauté sud-américaine de nations (CSN), devenu Union des nations sud-américaines (UNASUD), sur le modèle de l'Union européenne.
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