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Nombre eulérien
en analyse combinatoire, coefficients de la suite des polynômes eulériens, définis comme le nombre de permutations des nombres de 1 à n dans lesquelles m éléments sont plus grands que l'élément précédent De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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En mathématiques, et plus précisément en combinatoire, le nombre eulérien A(n, k), est le nombre de permutations des entiers de 1 à n pour lesquelles exactement k éléments sont plus grands que l'élément précédent (permutations avec k « montées » ()[1],[2],[3]. Les nombres eulériens sont les coefficients des polynômes eulériens :
Ces polynômes apparaissent au numérateur d'expressions liées à la série génératrice de la suite .
Ces nombres forment la suite A008292 de l'OEIS.
Les nombres A(n, k) sont aussi notés E(n, k) et .
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Historique
Résumé
Contexte

En 1755, dans son livre Institutiones calculi differentialis, Leonhard Euler a étudié les polynômes α1(x) = 1,α2(x) = x + 1, α3(x) = x2 + 4x + 1, etc. (voir le facsimilé ci-contre). Ce sont les polynômes eulériens An(x).
Par analogie avec la notation des coefficients binomiaux et avec celle des nombres de Stirling et la notation a été proposée par Donald Knuth en 1968 dans The Art of Computer Programming[4].
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Propriétés
Montées et descentes
Une montée (resp. une descente) d'une permutation de est l'un des couples tel que (resp. ).
Par exemple, la permutation possède une montée (2, 5), et trois descentes (5, 4), (4,3) et (3,1).
Si on définit la permutation renversée de par , on remarque que le renversement d'une permutation transforme les montées en descentes, et réciproquement. Le renversement étant bijectif, on en déduit que :
- le nombre A(n, k) est aussi le nombre de permutations présentant k descentes ;
- (propriété de symétrie).
Suites montantes
Une suite montante de est une liste croissante d'entiers consécutifs maximale extraite de la liste . Par exemple, la permutation possède trois suites montantes : .
Si une permutation possède k suites montantes, la permutation réciproque possède descentes. En effet, chaque passage d'une suite montante de à la suivante provoque une descente pour . Regarder par exemple . On en déduit que :
- Le nombre A(n, k) est aussi le nombre de permutations présentant suites montantes.
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Détermination du triangle d'Euler
Résumé
Contexte
Pour un n donné > 0, l'indice k de A(n, k) peut aller de 0 à k − 1. Pour n fixé, il y a une seule permutation sans descente, et une seule permutation avec n − 1 montées, la permutation identique (ou montante). Ainsi, A(n, 0) = A(n, n − 1) = 1 pour tout n.
Les valeurs de A(n, k) peuvent être calculées « à la main » pour de petites valeurs de n et k. Par exemple :
Pour des valeurs plus grandes de n, A(n, k) peut être calculé à l'aide de la relation de récurrence :
Par exemple
Les valeurs de A(n, k) pour (cf. la suite A008292 de l'OEIS) sont :
On a par exemple .
Ce tableau triangulaire s'appelle le triangle d'Euler, et possède certaines des caractéristiques du triangle de Pascal. La somme des termes de la ligne d'indice n est le nombre des permutations de n objets, soit la factorielle n!. De plus, nous avons une relation de symétrie, soit pour n > 0, nous avons
Formule explicite
Une formule explicite pour A(n, k) est[3] :
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Calculs de sommes
Résumé
Contexte
La somme alternée des nombres eulériens pour une valeur donnée de n est liée au nombre de Bernoulli Bn+1
Voici d'autres formules de sommation :
où Bn est le nombre de Bernoulli de rang n.
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Identités
- L’identité de Worpitzky[2],[4],[3],[5] exprime comme combinaison linéaire de nombres eulériens avec des coefficients binomiaux :
- .
- On en déduit la série génératrice de la suite des puissances n-ièmes :
- .
- On en déduit :
- en intervertissant les deux signes de sommations pour .
- Plus généralement, on a[4] :
- Une identité remarquable[6] probabiliste permet de démontrer simplement un théorème central limite pour le nombre de montées d'une permutation tirée au hasard. Si est une suite de variables aléatoires i.i.d. uniformes sur [0, 1] et si
- ,
- alors
- .
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Nombres eulériens de seconde espèce
Résumé
Contexte
Le nombre des permutations du multiensemble telles que pour chaque m, tous les nombres entre les deux occurrences de m sont plus grands que m, est le produit des entiers impairs jusqu'à 2n − 1 (appelé parfois la double factorielle de (2n − 1), et noté (2n − 1)!!) ; on a .
Le nombre eulérien de seconde espèce, noté dénombre celles de ces permutations ayant exactement k montées[7]. Par exemple, pour n = 3, il y a 3!! = 15 permutations de ce type, une sans montées, 8 avec une montée, et 6 avec deux montées:
À partir de cette définition, on montre facilement que les nombres vérifient la récurrence :
avec les conditions initiales :
- .
On leur fait correspondre les polynômes eulériens de seconde espèce, notés ici Pn :
- ;
des relations de récurrence précédentes, on déduit que les Pn vérifient la relation :
On peut la réécrire :
- ;
ainsi la fonction rationnelle
satisfait :
d'où l'on tire les polynômes sous la forme Pn(x) = (1 − x)2nun(x) ; puis les nombres eulériens de seconde espèce qui sont leurs coefficients.
Voici quelques valeurs de ces nombres ( suite A008517 de l'OEIS) :
La somme de la ligne de rang n est Pn(1) = (2n − 1)!!.
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Articles connexes
Notes et références
Liens externes
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