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Patrick Frawley
producteur américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Patrick Joseph Frawley, Jr. est né en 1923 à León et mort en 1998 à Santa Monica, est un industriel et homme d’affaires nicaraguayo-américain. Il constitua un conglomérat comprenant les entreprises Paper Mate, Schick et Technicolor[1]. D’une ferveur catholique prononcée, il émergea comme une figure majeure du conservatisme aux États-Unis à compter de la fin de la décennie 1950. Par la suite, il orienta ses activités vers l’édition et la production cinématographique dès les dernières années de la décennie 1960.
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Biographie
Résumé
Contexte
Frawley vit le jour à León, au Nicaragua, issu d’une lignée paternelle d’ascendance irlandaise et d’une mère d’origine franco-espagnole[2]. Il passa son enfance à San Francisco, avant d’abandonner le lycée et de regagner le Nicaragua à l’adolescence afin d’y acquérir, auprès de son père, les rudiments et les subtilités du métier[2].
En raison de la citoyenneté britannique de son père, Frawley contracta un engagement dans l’Aviation royale canadienne, au sein de laquelle il servit durant la Seconde Guerre mondiale. À l’issue des hostilités, en 1945, il se marie avec une ressortissante canadienne, prénommée Geraldine, avant de fixer définitivement sa résidence à San Francisco[1].
Au sortir du conflit mondial, Frawley se porta acquéreur de sa première manufacture, un atelier de pièces détachées pour stylos à bille défaillant sur ses obligations de crédit[3], qu’il rebaptisa Frawley Pen Company. Dès 1949, cette société perfectionna une encre à siccativité immédiate ; le stylo spécifiquement conçu pour celle-ci reçut la dénomination commerciale « Paper Mate ». L’entité affirma, par la suite, avoir produit le « premier stylo rétractable » en 1950[4],[5].
En 1955, Gillette se porta acquéreur de la société Frawley Pen Company pour la somme de 15,5 millions de dollars. Cette acquisition jeta les fondements de la division Paper Mate au sein du groupe Gillette. Le produit de cette vente permit à Patrick J. Frawley, Jr., le fondateur de l’entreprise cédée, de se porter acquéreur à son tour d’une participation majoritaire dans les firmes Schick et Technicolor[1].
L’expropriation d’une manufacture Shick à Cuba par Fidel Castro en 1958 éveilla la conscience politique de Patrick Frawley. Dès lors, il s’engagea, principalement en coulisses, en faveur de la cause anticommuniste[1]. Frawley et Walter Knott, fondateur du parc d’agrément Knott’s Berry Farm, apportèrent un soutien pécuniaire à la campagne présidentielle de Barry Goldwater en 1964 et financèrent les meetings anticommunistes organisés par Fred Schwarz[4]. Il subventionna également le Conseil d’information des Amériques (INCA), une organisation anticommuniste fondée en 1961[5].
Frawley était affligé de dipsomanie. En 1964, il se fit admettre dans le sanatorium Shadel, situé à Seattle, afin d'y subir une cure de désintoxication par conditionnement aversif. Il estima cette expérience si salutaire qu'il acquit l'établissement pour le compte de la firme Schick, procédant à sa refondation sous la raison sociale « Schick Shadel »[1].
En 1967, Patrick J. Frawley institua la Twin Circle Publishing Co., une succursale de l'Investment Corp.[6], et présida à l'éclosion de l'hebdomadaire confessionnel Twin Circle[6]. Subséquemment, il se porta acquéreur du fonds iconographique de la collection Classics Illustrated auprès d'Albert Kanter, fondateur de la maison Gilberton. L'exploitation de cette série, ainsi que de son corollaire Classics Illustrated Junior, se poursuivit sous l'égide de la Frawley Corporation. Bien que l'officine publiât les ultimes opus originaux, à l'instar d'« In Freedom's Cause » et de « Negro Americans » en 1969, l'activité se réorienta prégnamment vers l'exportation et la réimpression de titres anciens. L'obsolescence de la production survint au début de la décennie 1970, nonobstant la conservation des droits par Frawley jusqu'au milieu des années 1980[4].
En 1970, la maison d'édition Twin Circle Publishing assurait une diffusion quotidienne de succès radiophoniques et produisait une émission télévisuelle hebdomadaire de trente minutes. Cette dernière véhiculait les conceptions catholiques traditionalistes de Frawley. Parallèlement, il accéda à la direction éditoriale du National Catholic Register, périodique dont il infléchit substantiellement la ligne rédactionnelle, opérant sa mue d'une orientation progressiste vers une doctrine conservatrice.
En 1970, Schick fut érigée en filiale de la Warner-Lambert[4]. Cette même année, le producteur canadien de théâtre et de cinéma, Harry Saltzman, s'empara du contrôle de Technicolor aux dépens du président Frawley, à l'issue d'une lutte d'influence menée par procuration[5].
En 1971[7],[8], Thomas G. Frawley, agissant pour le compte de la firme Schick, s'associa à Charles E. Sellier Jr. et Rayland Jensen afin de fonder la société Schick Sunn Classic Pictures. Celle-ci établit son siège à Park City, dans l'Utah. Cette structure de production se consacra à la réalisation de longs métrages indépendants, de documentaires ainsi que de films destinés à la télévision. Durant la période s'étendant de 1977 à 1982, elle produisit spécifiquement, sous la marque Classics Illustrated, une série de téléfilms. Parmi ces œuvres figuraient des adaptations telles que La Machine à explorer le temps, Donner Pass : La Route de la survie et La Légende de Sleepy Hollow.
En 1995, Frawley céda le National Catholic Register, périodique qu’il avait préalablement rebaptisé Catholic Twin Circle, à la congrégation religieuse de la Légion du Christ[9].
William Frawley meurt le 3 novembre 1998 à Santa Monica (Californie). Sa disparition laissa pour lui succéder une sœur, deux fils[1], cinq filles, ainsi qu’une postérité de vingt petits-enfants.
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Notes et références
Liens externes
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