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Paul Jaume

militant royaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Paul Jaume, né le à Nîmes et mort le à Castel del Piano[1], est un militant royaliste français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Né le , Paul Jaume est le fils de Marie-Julie Duplissy et de Pierre Jaume, charcutier à Nîmes, rue Porte-de-France[2].

Catholique royaliste, Paul Jaume est le vice-président de la Jeunesse royaliste de Nîmes en 1896[3] et le président du cercle Saint-François de Sales de cette même ville en 1897[4]. La même année, il prend la direction d'un nouvel hebdomadaire nîmois, La Gazette royaliste[5]. Antisémite et antidreyfusard, Jaume invective brutalement l'anarchiste Edmond Villeméjane en , celui-ci ayant placardé des affiches dreyfusardes et jugées hostiles à l'armée. Jugé pour « tapage injurieux », il est acquitté tandis que Villeméjane est condamné à 11 francs d'amende[6]. Entre 1899 et 1900, Jaume dirige un autre journal nîmois, Le Clairon du Midi[7], « hebdomadaire catholique, royaliste, anti-juif ».

En 1899, Jaume est installé à Paris, rue Saint-Denis, où il est arrêté le dans le cadre du vaste « coup de filet » préalable au procès des comploteurs antidreyfusards devant la Haute Cour. Il est libéré au bout de vingt-quatre heures[8] mais une perquisition est opérée au domicile qu'il occupait auparavant, chez ses grands-parents, à Nîmes[9].

Membre ou orateur de plusieurs groupes royalistes parisiens (dont « La Rapière française »), Jaume reçoit, le [10], l'investiture du comité royaliste du 11e arrondissement en vue des élections législatives de 1902[11]. Il dépose ainsi sa candidature dans la première circonscription de cet arrondissement (quartier de la Folie-Méricourt), dont le député sortant est le socialiste Jean Allemane. Avec seulement 365 voix (soit 3,3% des inscrits), il n'arrive qu'en sixième position au soir du premier tour[12]. Considérant sa mission comme terminée, il se retire avant le second tour[13] sans appeler à voter pour le candidat nationaliste le mieux placé, Albert Congy, ce dernier ayant fait savoir au début du mois qu'il ne se désisterait jamais en faveur d'un royaliste[10].

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L'école des sœurs de Sainte-Marie, rue Saint-Maur, où Jaume et ses camarades se sont retranchés le 24 juillet 1902.

Opposé à l'expulsion des congrégations, Jaume prête main-forte à Jules Girard et André Gaucher lors de l'occupation de l'école des sœurs augustines de Sainte-Marie de la rue Saint-Maur en [14]. L'année suivante, il est arrêté avec plusieurs autres manifestants pour avoir brisé les scellés d'un autre établissement menacé par la politique combiste, le couvent des Rédemptoristes du boulevard de Ménilmontant[15]. Il est condamné pour ce délit à quinze jours de prison[16]. En 1906, pendant la querelle des inventaires, il préside un comité de vigilance qui tente d'empêcher l'inventaire de l'église Saint-Denis-de-l'Estrée[17]. À ce titre, il subit une nouvelle perquisition en [18], dans le cadre d'un nouveau « coup de filet » organisé par Clemenceau en anticipation des manifestations du Premier mai[19].

Présenté comme « industriel » sur son acte de mariage en 1908, Paul Jaume devient par la suite caissier du journal royaliste L'Action française[20].

Le , Paul Jaume a épousé Louise-Léopoldine Barthélemy (1879 – 1917), née comme lui à Nîmes, fille de Jeanne-Marie-Françoise Benoît de Laval et de Léon-Joseph-Félix Barthélemy, journaliste[21] et ancien confiseur.

En 1915[22], Paul Jaume se rend en Italie pour y représenter une firme industrielle[23]. L'année suivante, les époux Jaume se séparent. Après plusieurs tentatives pour renouer avec son mari[23], Louise-Léopoldine se résout à entamer une procédure de divorce[20]. Installée à Paris, elle y est séduite par le tueur en série Landru, dont elle deviendra la neuvième victime connue[24].

Paul Jaume est mort en Toscane en 1932.

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Notes et références

Bibliographie

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