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Philippe Thyraud de Vosjoli
officier de renseignement français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Philippe Thyraud, dit Thyraud de Vosjoli, né le à Chalon-sur-Saône et mort le aux États-Unis, est un ancien haut fonctionnaire français et membre du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE).
Installé aux États-Unis en 1951, il a été le chef de poste du SDECE à Washington de 1951 à 1963, devenant notamment correspondant inamovible auprès de la CIA. Il est officiellement le premier officier de renseignement français à faire défection aux États-Unis.
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Biographie
Résumé
Contexte
Jeunesse et études
Philippe Thyraud de Vosjoli naît dans une famille aisée. Son père est notaire. Il étudie à l'École libre des sciences politiques[1].
Parcours professionnel
Philippe Thyraud de Vosjoli tente de rejoindre, à 22 ans, les Forces françaises libres à Londres[1]. Il passe par l'Espagne où il est arrêté et emprisonné par les autorités espagnoles, puis et il rallie le gouvernement provisoire français à Alger, en 1943. Il intègre alors le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), les services spéciaux gaullistes.
Après-guerre, il intègre le SDECE. Le SDECE est la fusion entre le Service de renseignement (SR) de la IIIe République puis du régime de Vichy, et le BCRA[2]
Sa carrière au SDECE se termine sur un grave conflit avec les autorités de son service d'appartenance, lié à plusieurs incidents :
- le refus, selon lui, du SDECE de donner crédit aux révélations d'Anatoli Golitsyne, un officier du KGB de très haut rang qui a fait défection aux États-Unis en 1961, sur l'existence d'un réseau d'agents soviétiques nommé Saphir au sein du SDECE et de l'entourage immédiat du président de Gaulle ;
- la désapprobation d'une partie de ses supérieurs hiérarchiques pour avoir transmis d'initiative à ses homologues américains des renseignements déterminants dans le cadre de la crise des missiles de Cuba[3] et leur souhait de transmettre les noms de ses contacts anticastristes à Cuba [4]
- l'ordre qui lui aurait été donné de constituer un réseau d'espionnage contre les États-Unis[5].
Rappelé à Paris pour consultations en , il choisit de démissionner et de rester aux États-Unis[6],[7],[8].
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Œuvre
Thyraud de Vosjoli a écrit sur son expérience le livre Lamia, l'anti-barbouze (ISBN 0-7759-0333-7)[9],[10]
En littérature et au cinéma
En 1967, Philippe Thyraud de Vosjoli a fortement inspiré Leon Uris, auteur du roman Topaz qui insinue « que le cœur de l'espionnage soviétique en France battait à l’Élysée » [11]. L'ancien fonctionnaire du SDECE s'identifie au personnage d'André Devereaux[12].
Le roman sera adapté au cinéma par Alfred Hitchcock avec le film L'Étau en 1969.
En 1973, il est aussi considéré[réf. nécessaire] comme à l'origine du personnage de Lucien Berthon, incarné par l'acteur Philippe Noiret dans le film Le Serpent d'Henri Verneuil.
Sources
- Tom Mangold, Cold Warrior (ISBN 9780671662738)
- Pierre de Villemarest, L’espionnage soviétique en France 1944-1969, Nouvelles éditions latines, 319 p., 1969.
Notes et références
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