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métaphore représentant les difficultés pour certains groupes sociaux (femmes, minorités, etc) à accéder à des postes à responsabilités dans leur travail De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le plafond de verre (de l'anglais glass ceiling) désigne le fait que, dans une structure hiérarchique, les niveaux supérieurs ne sont pas accessibles à certaines catégories de personnes essentiellement en raison de mépris de classe, de discrimination raciale ou de sexisme. Il peut, de manière intersectionnelle, être le résultat de plusieurs de ces discriminations subies simultanément.
C'est une notion apparue aux États-Unis à la fin des années 1970. Elle reprend une notion présente dans le film d'Elia Kazan, Le Mur invisible (1947). Elle s'est fait connaître en 1986 à la suite d'un article publié dans le Wall Street Journal.
La ségrégation à l'œuvre sur le marché du travail est double pour les femmes : à la fois horizontale (elles sont concentrées dans certains secteurs, confinées à certaines tâches)[1] et verticale (elles peinent à accéder aux postes à responsabilité)[2]. La notion de « plafond de verre » s'est progressivement imposée dans la sociologie du travail et dans les sciences de gestion pour étudier la ségrégation verticale qui contraint les femmes dans leur carrière.
À la fin des années 1980, Ann M. Morrison, Rendall P. White et Ellen Van Velsor, universitaires américains, publient l'ouvrage Breaking the Glass Ceiling[3],[4]. Le terme est ensuite importé en France sous la plume de la sociologue Jacqueline Laufer[5], laquelle constate l'universalité du concept :
« Ce constat s'applique à tous les pays, à des degrés divers, et à toutes les organisations. Partout on constate que les femmes sont de plus en plus rares au fur et à mesure que l'on s'élève dans la hiérarchie et qu'elles demeurent minoritaires dans les postes de décision et de responsabilité de haut niveau. En France en particulier, la rareté des femmes en position élevée dans les entreprises, dans la fonction publique, dans les universités, au CNRS et dans les lieux de décision est désormais soulignée.»[5] (p. 117-118)
Bien que dans l'article initial du Wall Street Journal, l'expression ait été utilisée pour souligner la difficulté d'accès des femmes aux postes supérieurs, elle est utilisée depuis pour d'autres catégories de personnes. Cette expression est maintenant répandue pour désigner tout cas où un individu est confronté à un réseau de pouvoir tacite, implicite, voire occulte, qui l'écarte d'un niveau de pouvoir ou de rémunération ou hiérarchique auquel il pourrait prétendre.
Le concept de « plafond de verre » connaît un certain succès depuis son importation dans les travaux français. Nombre de secteurs d'activité ont été, depuis les années 2000, analysés au prisme de ce concept, parfois rebaptisé pour mieux correspondre au milieu étudié. En 2009, Béatrice de Gasquet[6] décrit le « plafond de vitrail » auquel se heurtent les femmes dans les organisations religieuses[7]. Pour décrire l'accès des femmes aux postes à responsabilité à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Isabelle Backouche[8], Olivier Godechot et Delphine Naudier[9] préfèrent quant à elles et lui l'appellation « plafond à caissons »[10].
Les militantes du groupe La Barbe « remettent en cause le plafond de verre qui cantonne les femmes, et même les plus brillantes, à des positions subalternes »[18].
On peut aussi considérer la discrimination cachée envers les personnes issues de la « diversité », ou encore les personnes handicapées.
Dans l'entreprise, le plafond de verre peut prendre des formes diverses : notamment le diplôme d'origine (grandes écoles contre université, telle grande école réputée contre d'autres grandes écoles), appartenance à un cercle, à une obédience ou loge ou encore un parti politique.
Le plafond de verre peut être très localisé, un corporatisme, un cercle d'amis régionaux, être de la bonne vallée, etc.
L'expression est souvent employée dans les médias français, pour indiquer la difficulté du Front national à accéder à une majorité, suggérant un plafond invisible qu'il ne pourrait pas franchir[19],[20].
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