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Primaire française de la droite et du centre de 2016
élection primaire française organisée en 2016 par la droite De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La primaire ouverte de la droite et du centre est une élection primaire organisée les et par Les Républicains (LR), le Parti chrétien-démocrate (PCD) et le Centre national des indépendants et paysans (CNIP) afin de désigner un candidat commun représentant la droite et le centre à l'élection présidentielle française de 2017.
Le , à l’issue du second tour auquel participent plus de 4,4 millions d’électeurs, François Fillon est reconnu vainqueur et devient le candidat de la droite et du centre pour l'élection présidentielle française de 2017.
Il s’agit de la première primaire ouverte nationale organisée par les partis politiques de droite en France.
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Modalités du scrutin
Résumé
Contexte
La direction de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), devenue par la suite Les Républicains, annonce en les règles de cette primaire[1].
Conditions de candidature
Chaque candidat des Républicains doit être parrainé par au moins 250 élus, parmi lesquels au moins vingt parlementaires, répartis sur au moins trente départements (sans que plus d’un dixième des signataires de la présentation puissent être issus d’un même département) et par au moins 2 500 adhérents (à jour de cotisation et répartis sur au moins quinze départements).
Pour les candidats issus des autres partis, les organes délibérants desdits partis doivent déterminer les conditions de présentation des candidatures[2].
Pour l’ensemble des candidats : « Les déclarations de candidature sont adressées à la Haute Autorité par lettre recommandée avec accusé de réception au plus tard le vendredi . ».
Déroulement

Le premier tour se déroule le , les bureaux de vote étant ouverts de 8 h à 19 h. Un second tour est prévu le , aux mêmes horaires, car aucun candidat n'a obtenu plus de 50 % des voix. Seuls les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix peuvent se présenter au second tour[3].
L'ensemble des électeurs inscrits sur les listes électorales, ainsi que les mineurs qui auront 18 ans d'ici le peuvent participer au scrutin. 10 228 bureaux de vote sont installés, chaque électeur est rattaché à un bureau en fonction de son adresse d'inscription sur les listes électorales au .
Pour voter, chaque électeur doit donner deux euros par tour de scrutin et signer une charte de l'alternance dans laquelle il indique « partager les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engager pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France »[2]. Pourtant certains témoignages montrent une participation d'un électorat se réclamant de gauche[4].
Cas du vote à l'étranger
Le mode de participation aux primaires des Français établis hors de France crée la polémique quand Nicolas Sarkozy prend la décision en mai 2016[5] de soumettre ces derniers à un vote papier et non électronique. Les partisans du vote électronique estiment que la nécessité de se déplacer vers des bureaux de vote centralisés dans quelques grandes villes pourrait inciter à l'abstention, au bénéfice de Nicolas Sarkozy[6], qui selon les sondages recevrait peu d'intentions de vote des Français de l'étranger.
En , la Haute Autorité de la primaire décide d'annuler cette décision du président des Républicains en autorisant le vote électronique[7].
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Organisation
Résumé
Contexte

Un site web est consacré à l'organisation de cette primaire.
Trois structures hiérarchisées interviennent dans l'organisation de celle-ci :
- La Haute Autorité de la primaire (HAP), dont les missions sont de superviser, définir l'organisation, contrôler, examiner les réclamations, proclamer les résultats, ainsi que d'établir un guide électoral (calendrier, formulaires, droits et obligations, modalités). Elle est composée de cinq membres :
- Anne Levade (présidente), agrégée de droit public et professeur des universités.
- Anne Debet, agrégée de droit privé et professeur des universités, ancien membre de la CNIL.
- Jean-Claude Magendie, magistrat (ancien président des TGI de Créteil et de Paris, puis 1er président de la cour d'appel de Paris).
- Bertrand Mathieu, agrégé de droit public et professeur des universités, ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature, vice-président de l’Association internationale de droit constitutionnel.
- Pierre Steinmetz, préfet de région, directeur général de la Gendarmerie, ancien membre du Conseil constitutionnel.
- La Commission nationale d'organisation, dont le rôle est d'établir la liste des bureaux et le matériel de vote. Elle est composée de quinze membres :
- Les commissions départementales et locales d’organisation : organisation locale des opérations de vote.
Partis concernés
Partis organisateurs
Trois partis sont officiellement partie prenante du processus :
- Les Républicains (LR), principal parti organisateur ;
- le Parti chrétien-démocrate (PCD), qui présente son président, le député Jean-Frédéric Poisson ;
- le Centre national des indépendants et paysans (CNIP) a d'abord vu son inscription rejetée avant d'être acceptée sous réserve de ne pas présenter de candidat[8].
Partis ne participant pas directement
- UDI
- Le 11 mars 2016, le président de l'UDI[9] Jean-Christophe Lagarde appelle les adhérents du parti à refuser de participer à la primaire. Cette décision est ratifiée par vote des adhérents à 66,56 % le 20 mars[10].
- Le 28 février 2016, l'Alliance centriste (composante de l’UDI) a annoncé par les voix de Jean Arthuis et Philippe Folliot l'intention de présenter son propre candidat. Le 3 septembre, le parti annonce qu'il renonce à cette candidature[11],[12].
- Le 12 octobre 2016, l'UDI se rallie à Alain Juppé dans une tribune du Monde[13],[14],[15].
- Le Parti radical (composante de l'UDI) se rallie à Alain Juppé le 12 octobre 2016[16].
- MoDem
Le MoDem a décidé de ne pas présenter de candidat à la primaire, mais son président François Bayrou soutient la candidature d'Alain Juppé jugé « plus modéré »[17] en n'excluant pas de se présenter si la primaire de la droite et du centre donne un résultat qu'il jugerait « décevant »[18].
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Aspects économiques
Résumé
Contexte
L’organisation de la primaire engendre des coûts pour l'installation de 10 229 bureaux de vote, l'activité de 80 000 assesseurs bénévoles, la communication autour du scrutin, et l'impression de soixante-dix millions de bulletins, ainsi que des recettes de l'ordre de deux euros par entrée[19].
D'après la haute autorité de la primaire, les recettes ne sont prévues que pour couvrir les coûts prévus à huit millions d'euros pour l'ensemble des deux tours[19].
Par ailleurs, une convention de financement de cinq millions d’euros existe entre le parti Les Républicains et la haute autorité. Un microparti reçoit les fonds liés à l’organisation. Ces fonds doivent servir à rembourser au parti les Républicains l'argent avancé. D’après les organisateurs, deux millions d'entrées à deux euros par tour sont nécessaires pour atteindre l'équilibre économique et couvrir les huit millions d'euros de dépense[19].
Au premier tour, 4,27 millions d'entrées ont été vendues, ce qui a généré une recette de 8,5 millions d’euros, qui à elle seule suffit à couvrir les coûts de l’organisation des deux tours de la primaire[19].
Une telle manne est cependant à comparer aux emprunts et dettes du parti Les Républicains qui sont de l'ordre de 73 millions d’euros en 2014, dont 5,5 millions d’euros doivent être remboursés entre 2016 et en 2017[19].
Thierry Solère considère que les bénéfices de la primaire pourront être apportés au compte de campagne du vainqueur de la primaire en vue de l’élection présidentielle[19].
Pour la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques, les dépenses engagées dans le cadre d’une primaire n’ont pas à apparaître dans les comptes de campagne du vainqueur excepté les dépenses engagées pour obtenir le vote des électeurs lors de l’élection présidentielle[19],[20].
La primaire a dégagé un excédent de neuf millions d'euros que François Fillon souhaite utiliser pour sa campagne électorale[21].
François Fillon a dépensé 1 481 796 euros pour l’intégralité de sa campagne, contre 1 488 112 euros pour Alain Juppé. Nicolas Sarkozy, candidat éliminé au premier tour, a dépensé 1 301 528 euros[22]. Le plafond des dépenses était fixé à 1 500 000 euros.
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Candidats
Résumé
Contexte
À la date limite des dépôts de candidature, la Haute Autorité à la primaire a reçu onze candidatures. Le , après examen de la charte, la Haute Autorité déclare recevables sept candidatures de membres des Républicains et la candidature du président du Parti chrétien démocrate[23],[24] ; les trois autres candidatures sont jugées irrecevables[25]. Le 21 septembre suivant, la Haute Autorité écarte la candidature d'Hervé Mariton en raison d'un nombre de parrainages d'adhérents insuffisant[26]. Sept personnes concourent donc à la primaire.
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Personnalités non candidates
Résumé
Contexte
Candidatures non retenues
Pour plus de détails sur les personnes n'ayant pas atteint le niveau de validité requis, voir la page sur les candidats à la primaire ouverte de la droite et du centre en 2016.
Candidatures n'ayant pas obtenu les parrainages nécessaires
Six personnes se sont déclarées officiellement candidates, mais n'ont pas réussi à rassembler les parrainages nécessaires pour participer au scrutin :
Candidatures irrecevables
Candidatures retirées
Les personnes suivantes ont été un certain temps candidat, puis se sont retirés (avant le , la date de dépôt des parrainages) :
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Chronologie
Résumé
Contexte
Tableau chronologique et dates clés
Tableau
Candidat élu | |
Candidats éliminés Campagnes abandonnées | |
Date limite de dépôt des candidatures | |
Annonce officielle des candidatures | |
Premier tour | |
Second tour | |
1er tour de la présidentielle |

Dates clés
- : dépôt des déclarations de candidature
- : déclaration de « recevabilité » par la HAP[24]
- : publication[81] par la Haute Autorité de la liste des candidats « validés ». Début de la campagne officielle.
- : limite de pré-inscription (français à l'étranger et mineurs).
- à minuit : fin de la campagne du premier tour
- : 1er tour
- à minuit : fin de la campagne du second tour
- : 2d tour
- : dépôt des comptes de campagne auprès de la Haute Autorité
- : 1er tour de la présidentielle
Débats et thèmes abordés
Avant le premier tour, les sept candidats participent à trois débats, répartis sur six semaines[82] :
L'échange a lieu dans le studio 130 de La Plaine Saint-Denis[83]. Le débat est arbitré par Gilles Bouleau, Élizabeth Martichoux et Alexis Brézet[84]. Ce premier débat évoque les questions économiques, de laïcité et d'identité[84]. Sur TF1, il réunit 5,6 millions de téléspectateurs, soit 26,3 % de part d'audience[85].
- : LCP, Public Sénat, BFM TV, I-Télé et partenaires ;
L'échange a lieu salle Wagram, à Paris, devant 300 personnes. Il est arbitré par Ruth Elkrief et Laurence Ferrari, accompagnées de Michaël Darmon et Apolline de Malherbe qui interviennent en deuxième et troisième parties d'émission pour interroger les candidats. Ce second débat permet aux candidats de s'exprimer cette fois sur leur ligne politique et l'exercice du pouvoir, la lutte contre le terrorisme, l’Europe, la lutte contre la délinquance et l'éducation[84]. Il réunit 2,9 millions de téléspectateurs sur BFM TV et I-Télé confondues, soit 12,2 % de part d'audience[86].
- : LCP, Public Sénat, France 2, Europe 1 et partenaires.
L'échange a lieu dans un studio de Saint-Cloud[87]. Pendant la première partie de l'émission, les candidats répondent aux questions de quatre journalistes : David Pujadas, Nathalie Saint-Cricq, Jean-Pierre Elkabbach et Hervé Favre. Les thèmes abordés ont été choisis lors d'un sondage Harris-Interactive. L'Europe, l'éducation, la jeunesse et la protection sociale sont évoqués. Dans une deuxième phase baptisée « le débat », les candidats échangent pendant vingt minutes, sous la houlette de David Pujadas et Jean-Pierre Elkabbach. Les internautes peuvent poser leurs questions en postant sur Facebook de courtes vidéos, qui sont diffusées sur le plateau. Enfin, chaque candidat a 90 secondes pour conclure son propos, et prononcer ses derniers mots avant le vote des militants[88]. Ce dernier débat avant le premier tour réunit 5,1 millions de téléspectateurs sur France 2, soit 23,1 % de part d'audience[89].
Entre les deux tours, les deux candidats restant prennent part à un dernier débat :
Le débat d'entre-deux tours a lieu le jeudi . Il est animé par Gilles Bouleau et David Pujadas accompagnés d'Alexandra Bensaid pour les questions économiques, et diffusé sur les deux premières chaînes de télévision françaises TF1 et France 2[90]. Ce débat réunit 8,4 millions de téléspectateurs (4,5 millions sur France 2, soit 18,1 % de part d'audience, et 3,9 millions sur TF1, soit 15,7 %)[91].
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Sondages
Les sondages donnent durant longtemps une large avance pour le duo Juppé-Sarkozy, la remontée dans les intentions de vote pour François Fillon ne se manifestant qu'à partir de début novembre 2016. Le 18 novembre, celui-ci atteint son score le plus haut avec 30 % d'intentions de vote, ce qui reste 14,1 points en dessous de son résultat au premier tour[92],[93],[94],[95].
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Résultats
Résumé
Contexte
Résultats nationaux
Résultats détaillés
Résultats du premier tour
Résultats du second tour
Participation
Légende :
- Les plus hauts chiffres de participation
- Les plus bas chiffres de participation
Corps électoral
Selon un sondage Harris Interactive, 14 % des personnes ayant voté au premier tour de la primaire étaient de gauche[101]. D'après une étude Elabe, ils étaient 15 %[102].
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Notes et références
Voir aussi
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