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Rallye de l'Acropole 1971

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Le Rallye de l'Acropole 1971 (19e Rallye Acropolis), disputé du 27 au [1], est la quatorzième manche du Championnat international des marques (IRC) courue depuis 1970 et la septième manche du Championnat international des marques 1971.

Faits en bref Généralités, Édition ...
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Contexte avant la course

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Le championnat international des rallyes pour marques

Alors que le championnat d'Europe des rallyes pour conducteurs fut créé en 1953, ce n'est que quinze ans plus tard, en 1968 qu'apparut le championnat d'Europe des rallyes pour marques (ERC), Ford devenant cette année-là le premier constructeur titré dans la discipline. En 1970, le championnat devint intercontinental et fut rebaptisé championnat international des rallyes pour marques (IRCM) en intégrant une épreuve africaine, le Safari. Le calendrier 1971 comprend neuf manches, deux de plus que l'année précédente grâce à l'intégration du Rallye du Maroc et au retour de la Coupe des Alpes. Les épreuves sont réservées aux catégories suivantes :

  • Groupe 1 : voitures de tourisme de série
  • Groupe 2 : voitures de tourisme spéciales
  • Groupe 3 : voitures de grand tourisme de série
  • Groupe 4 : voitures de grand tourisme spéciales
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Départ et arrivée auront lieu au pied de l'Acropole d'Athènes.

Comptant trois victoires, toutes remportées par Ove Andersson, Alpine figure largement en tête du classement provisoire du championnat international des marques. Un succès en Grèce permettrait au constructeur français de remporter le titre, sans attendre le déroulement des épreuves suivantes.

L'épreuve

Organisé régulièrement depuis 1953, le Rallye de l'Acropole a rapidement un statut international et devint dès 1956 une des épreuves phares du Championnat d'Europe des rallyes pour conducteurs. Empruntant des routes difficiles, avec une bonne part de pistes rocailleuses, il s'avère très éprouvant pour les mécaniques et pour les pilotes et souvent considéré comme la plus difficiles des épreuves européennes de la discipline[2]. La dernière édition (1970) a été dominée par les Alpine, avec la victoire de Jean-Luc Thérier devant son coéquipier Jean Vinatier.

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Le parcours

  • départ : d'Athènes
  • arrivée : à Athènes
  • distance : 3 600 km, dont 403,5 sur 26 épreuves spéciales (27 épreuves initialement prévues)
  • surface : asphalte et terre
  • Course disputée en une seule étape[3]

Les forces en présence

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Une Fiat 124 Spider groupe 4.
  • Alpine

Soutenu par la Régie Renault, le petit constructeur dieppois a engagé trois berlinettes A110 1600 S groupe 4 pour Jean-Pierre Nicolas/Michel Vial, Jean-Luc Thérier/Claude Roure et Ove Andersson/Arne Hertz, ces deux derniers équipages bénéficiant de voitures neuves. Elles pèsent moins de 700 kg et sont animées par un moteur quatre cylindres de 1565 cm3, placé en porte-à-faux arrière, délivrant 150 chevaux. Pour affronter les pites grecques, elles sont munies d'un carénage inférieur en résine. Les Alpine sont chaussées de pneus Michelin[4].

  • Fiat

La marque italienne aligne deux 124 Spider groupe 4 pour Håkan Lindberg/Bo Reinike et Giuseppe Ceccato/Helmut Eisendle. Pesant près de 900 kg, ces voitures à transmission classique, préparées chez Abarth, sont dotées d'un moteur quatre cylindres de 1608 cm3 d'une puissance de l'ordre de 140 chevaux. Les Fiat utilisent des pneus Pirelli[3].

  • Lancia

Bien qu'ayant encore une chance de remporter le championnat international, la Scuderia Lancia n'a amené qu'une seule Fulvia HF groupe 4. Elle est aux mains de Simo Lampinen/John Davenport. Son moteur V4 de 1584 cm3 entraîne les roues avant. Alimenté par deux carburateurs Dell'Orto à double-corps, il développe 150 chevaux. Lancia utilise des pneus Pirelli[3].

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Les quatre DS21 Groupe 1 engagées par le Z Rally Team sont pratiquement identiques à ce modèle de série.
  • Citroën

L'équipe Z Rally Team de Richard Bochnicek a engagé quatre DS21 injection groupe 1, dont trois préparées à l'usine du Quai de Javel. Navigué par Sepp-Dieter Kernmayer, Bochnicek pilote l'une d'entre elles. Il est épaulé par Franz Wurz/Franz Zögl, Alexander Kaja/Hans Richter et Wolfgang Petzl/Trothan, ces derniers disposant d'une voiture préparée par Citroën Autriche. Ces berlines de 1350 kg sont motorisées par un quatre cylindres de 2175 cm3, la transmission aux roues avant étant assurée par une boîte de vitesses à cinq rapports. Alimenté par un système d'injection électronique Bosch, il développe 125 chevaux à 5250 tr/min[5]. Les Citroën sont chaussées de pneus Michelin[3].

  • Opel

Vainqueur de l'épreuve en 1955, le vétéran Johnny Pesmazóglou s'aligne au volant d'une Kadett Rallye groupe 1. Ce coupé à transmission classique pèse 800 kg ; il est mû par un moteur quatre cylindres de 1897 cm3 développant une centaine de chevauxx[6].

  • DAF

Claude Laurent et son épouse Dominique prendront le départ sur leur DAF 55 groupe 2 à moteur 4 cylindres de 1150 cm3 et transmission Variomatic, un véhicule qui accuse plus de 100 000 kilomètres au compteur[7] !

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Déroulement de la course

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Première journée

Les équipages partent d'Athènes le jeudi matin, par temps sec. Ils empruntent l'autoroute pour traverser le canal de Corinthe et gagner le Péloponnèse pour disputer la première épreuve spéciale. Sur une route large et asphaltée, les trois Alpine officielles dominent nettement, Jean-Pierre Nicolas prenant le commandement de la course devant ses coéquipiers Ove Andersson et Jean-Luc Thérier. Quatrième, la Lancia de Simo Lampinen n'a pu suivre le rythme et, après seulement dix kilomètres chronométrés, accuse déjà plus de vingt secondes de retard, alors qu'Håkan Lindberg (sur Fiat) est à près d'une demi-minute. Dans le deuxième tronçon sélectif, se déroulant en montagne sur une piste rocailleuse, les voitures françaises affichent la même supériorité, leurs trois pilotes réalisant des temps pratiquement identiques. L'avance du leader sur Lampinen, toujours quatrième, frise désormais la minute. Dans le secteur suivant, Thérier attaque et réduit sensiblement son retard sur Nicolas, mais va ensuite rencontrer quelques soucis (batterie défaillante, freinage instable, amortisseurs mal adaptés) qui vont lui coûter de précieuses secondes. Malgré un tête-à-queue s'étant achevé dans un tas de cailloux sur le parcours de liaison, Nicolas se maintient en tête, l'assistance rapide étant intervenue suffisamment rapidement pour qu'il reprenne la route (après remplacement d'une jante tordue) sans être pénalisé. Peu avant minuit, il compte 46 secondes d'avance sur Thérier et plus d'une minute sur Andersson, la Lancia de Lampinen étant distancée, à près de trois minutes. Jusqu'à la casse de sa distribution dans le secteur de Harokopio, le pilote local 'Siroco' tenait le sixième rang sur son Alpine privée. Désormais sixième derrière la Fiat de Lindberg, la DS de Richard Bochnicek est en tête du groupe 1, mais l'équipe Citroën Autriche a déjà perdu deux de ses quatre voitures, Alexander Kaja et Wolfgang Petzl ayant abandonné sur casses mécaniques. Près de la moitié des concurrents ont renoncé au cours de cette première journée, seuls trente-et-un étant encore en course[3].

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Deuxième journée

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Patras, à mi-parcours du rallye.

Parmi les favoris, Lindberg va être le premier à renoncer, le différentiel de sa Fiat ayant cédé. Après s'être montré le plus rapide dans le secteur de Mégalopolis, Thérier tombe en panne sèche dans le secteur de Vytína : un filtre à air encrassé a entraîné une consommation excessive et le pilote normand, après avoir été dépanné tout d'abord par l'assistance de l'équipe Fiat puis en pleine spéciale par un spectateur qui va lui donner le contenu du réservoir de sa moto[8], va perdre au total six minutes, rétrogradant à la quatrième place. Il faudra quelque temps aux techniciens de chez Alpine pour détecter l'origine de la surconsommation de carburant, et Thérier envisage alors d'abandonner. Nicolas, qui commence à avoir des problèmes d'embrayage, va cependant l'inciter à poursuivre sa route[3]. Au moment de quitter le Péloponnèse en empruntant le bac à Patras, Nicolas compte encore quarante-sept secondes d'avance sur son coéquipier Andersson, la Lancia de Lampinen étant à plus de quatre minutes. Mais avec un embrayage qui patine, le pilote français ne peut rivaliser avec son coéquipier suédois, qui revient progressivement sur lui et va s'emparer du commandement de la course après Deskáti. Thérier a abandonné un peu plus tôt, courroie d'alternateur cassé à cause d'une pierre s'étant coincée dans la gorge de la poulie d'entraînement[9]. Tout comme Franz Wurz, Bochnicek a été retardé par les casses répétées des bras de suspension des DS, qui vont être ressoudés à maintes reprises avant que les deux équipages autrichiens ne renoncent, ayant accumulé un retard trop important. Également très attardé, Claude Laurent va abandonner peu après, la réparation d'une attache de suspension arrière de sa DAF lui ayant coûté trop de temps. Il est alors près de minuit et Andersson a porté son avance sur Nicolas à près de deux minutes. Troisième, Lampinen est à plus de sept minutes de la première Alpine. Sur la seule Fiat restant en course, Giuseppe Ceccato est beaucoup plus loin, ayant été retardé par plusieurs crevaisons et par une panne sèche. Il précède l'Opel de Johnny Pesmazóglou, cinquième, en tête du groupe 2. Il ne reste plus que quatorze voitures en course.

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Dernière partie

Le classement reste inchangé durant la nuit. À l'aube, à Vólos, Andersson, bien que ralenti par des problèmes d'embrayage, a accru son avance et relégué Nicolas à plus de trois minutes et demie. Ce dernier n'est cependant pas menacé, Lampinen, toujours troisième, étant désormais à plus de dix minutes : le pilote finlandais a perdu du temps lors du remplacement de son ventilateur. La journée va se dérouler sans encombre, les favoris ayant nettement levé le pied. Le soir, l'écart entre les deux premiers dépasse toujours la minute. L'épreuve sur le circuit de Tatói, le dimanche matin, n'apporte aucun changement et Andersson remporte sa quatrième victoire de la saison, Nicolas assurant le doublé pour Alpine, son embrayage ayant tenu jusqu'à la fin. Lampinen termine troisième devant Ceccato. Cinquième, Pesmazóglou s'impose en groupe 2. Seulement neuf voitures ont rallié Athènes.

Classements intermédiaires

Classements intermédiaires des pilotes après chaque épreuve spéciale[4].

Classement général

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Équipages de tête

Vainqueurs d'épreuves spéciales

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Résultats des principaux engagés

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Une seule Lancia Fulvia HF a été engagée par la Scuderia Lancia, pour l'équipage Simo Lampinen/John Davenport.
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Classement du championnat à l'issue de la course

  • Attribution des points : 9, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux six premières marques de chaque épreuve (sans cumul, seule la voiture la mieux classée de chaque constructeur marque des points).
  • Troisième du Rallye Monte-Carlo à égalité avec une des Alpine, Porsche a marqué 3,5 points lors de cette épreuve[10].
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Après la quatrième victoire d'une berlinette A110 cette saison, Alpine est déjà assuré de remporter le Championnat international des marques 1971.
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Notes et références

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