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Robert Boulin
personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Robert Boulin, né le à Villandraut (Gironde) et mort le à Saint-Léger-en-Yvelines (Yvelines), est un homme politique français.
Gaulliste, il est secrétaire d'État puis ministre sous les présidences de Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing.
Sa mort controversée — alors qu'il était ministre du Travail et que son nom était avancé pour devenir Premier ministre —, la découverte de son corps dans l'étang Rompu de la forêt de Rambouillet et les questions en découlant ont été le point de départ de l'affaire Robert Boulin.
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Biographie
Résumé
Contexte
Origine
Robert Boulin est né le 20 juillet 1920 à Villandraut (Gironde), bourg situé aux confins de la Gironde et des Landes. Il est issu d'une famille modeste. Son père Daniel Boulin (1881-1940), était contrôleur à la Manufacture des tabacs de Bordeaux[1],[2] et décède à 59 ans d'une rupture d'anévrisme en attendant le bus[3], alors que Robert a 20 ans.
Résistance
Résistant, Robert Boulin entre en 1941, à 21 ans, dans le réseau Navarre, dont il devient le chef, et est engagé volontaire deux ans plus tard. Après la Seconde Guerre mondiale, il est notamment décoré de la croix de guerre et de la médaille de la Résistance.
Il s'inscrit à l'université de Bordeaux et obtient une licence de droit et une licence de lettres[4]. Il devient après guerre avocat à Bordeaux, puis à Libourne.
Robert Boulin est initié à la franc-maçonnerie en 1975-1976 à la Grande Loge de France[5].
Parcours politique
Gaulliste, il entre en politique après guerre. Conseiller des républicains sociaux, il commence véritablement sa carrière politique en 1958, lorsqu'il est élu député UNR dans la 9e circonscription de la Gironde. L'année suivante, il devient maire de Libourne, après quoi il est constamment réélu député et maire jusqu'à sa mort.
Il exerce des fonctions ministérielles pendant près de quinze ans — ce qui constitue un record de longévité à ce type de poste sous la Ve République — sous les présidences du général de Gaulle, de Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing. Il est successivement secrétaire d'État aux Rapatriés (1961-1962), au Budget (1962-1967), à l'Économie et aux Finances (1967-1968), puis ministre de la Fonction publique (1968), de l'Agriculture (1968-1969), de la Santé publique et de la Sécurité sociale (1969-1972), ministre délégué aux Relations avec le Parlement (1972-1973), chargé des Relations avec le Parlement (1976-1977), délégué à l'Économie et aux Finances (1977-1978) et enfin ministre du Travail et de la Participation (1978-1979).
Membre de l'UNR, de l'UDR, puis du RPR fondé par Jacques Chirac, Robert Boulin est souvent présenté comme un homme intègre, possédant une grande capacité de travail et très apprécié de l'opinion publique, au point que sa nomination au poste de Premier ministre pour succéder à Raymond Barre est régulièrement évoquée à partir de 1978.
Mort
Le , à 8 h 40, le cadavre de Robert Boulin est retrouvé dans l'étang Rompu, au cœur de la forêt de Rambouillet (Yvelines) à environ deux cents mètres à l'ouest d'un lacet de la route reliant Saint-Léger-en-Yvelines à Montfort-l'Amaury. L'enquête judiciaire conclut très vite à un suicide. Cette version est ensuite contestée par la famille Boulin, des témoins, des journalistes et des hommes politiques de l'époque, qui affirment que le Service d'action civique (SAC) d'Achille Peretti, Charles Pasqua et Jacques Foccart a commandité son assassinat dans la crainte que Robert Boulin ne dévoile le réseau de fausses factures participant au financement du RPR.
Le , le parquet de Versailles annonce l'ouverture d'une information judiciaire pour « arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat » dans le but de clarifier les circonstances de la mort du ministre. Une première enquête lancée en 1983 s'est terminée par un non-lieu en 1991.
En , une expertise médicale invalide la thèse de la mort par noyade, considérant les fractures constatées au visage[6].
En 2023, un nouveau témoignage a relancé l'instruction de l'enquête rouverte en 2015[7]. Alors que le parquet de Versailles avait requis un non-lieu et que les investigations dans l'affaire Boulin étaient sur le point d'être closes, un témoin s'est manifesté auprès de la justice, relançant les investigations. L'homme en question affirme avoir assisté à une conversation qui accrédite la thèse selon laquelle le ministre du Travail a été assassiné. D'après ses dires, des membres du Service d'action civique (SAC) ont évoqué "un accident". Son récit est jugé assez sérieux pour relancer l'enquête[8].
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Distinctions
Décorations
Croix de guerre -
Médaille de la Résistance française (31 mars 1947)[9]
Commandeur de l'ordre du Mérite agricole ex officio, en tant que ministre de l'Agriculture
Croix du combattant
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Hommages
À Libourne, plusieurs lieux portent son nom :
- le centre hospitalier ;
- le stade d'athlétisme ;
- les allées Robert Boulin.
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Détail des mandats et fonctions
Mandats locaux
Mandats parlementaires
- Député de la 9e circonscription de la Gironde
- - (nommé au gouvernement)
- - (nommé au gouvernement)
- - (réélu lors d'une élection partielle qui fait suite à la mort de son suppléant, André Lathière, il est remplacé par son nouveau suppléant car toujours membre du gouvernement)
- - (nommé au gouvernement)
- - (nommé au gouvernement)
- - (nommé au gouvernement)
- - (nommé au gouvernement)
Fonctions ministérielles
- - : secrétaire d'État aux Rapatriés (gouvernement Michel Debré, gouvernement Georges Pompidou I)
- - : secrétaire d'État au Budget (gouvernement Georges Pompidou I, II et III)
- - : secrétaire d'État à l'Économie et aux Finances (gouvernement Georges Pompidou IV)
- - : ministre de la Fonction publique (gouvernement Georges Pompidou IV)
- - : ministre de l'Agriculture (gouvernement Maurice Couve de Murville)
- - : ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale (gouvernement Jacques Chaban-Delmas)
- - : ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement (gouvernement Pierre Messmer I)
- - : ministre chargé des Relations avec le Parlement (gouvernement Raymond Barre I)
- - : ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie et des Finances (gouvernement Raymond Barre II)
- - : ministre du Travail et de la Participation (gouvernement Raymond Barre III)
Notes et références
Voir aussi
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