Les Seldjoukides, Seljoukides ou Saljûqides[1] sont les membres d'une dynastie turcique qui a émigré du Turkestan vers le Moyen-Orient avant de régner sur l'Iran, puis sur un vaste domaine comprenant l'Irak actuel et l'Anatolie orientale entre le milieu du XIesiècle et le XIIIesiècle.
Famille issue des turques oghouze des Kinik vivant à l'origine au nord de la mer d'Aral, les Seldjoukides régnèrent sur le royaume des Oghouzes (turc Oğuz) à partir de 990. Ils portaient le titre de «Yabgu» et leur territoire s'étendait sur environ un million de kilomètres carrés. Cette famille qui, auparavant, avait possédé le beylik de la maison des Kınık fournissait le chef héréditaire de cet État, chef qui portait le titre de «subaşı». Le subaşı Dukak Bey, tué vers 903, avait été remplacé par Selçuk (Seldjouk) Beg, chef éponyme de la dynastie. Les Seldjoukides se convertirent au sunnisme vers 985, au moment où ils migrèrent vers le sud sous la conduite d'un chef nommé Seldjouk, et devinrent une forte puissance militaire. Ils s'emparèrent tout d'abord du Khorassan, une province de l'Est de l'Iran auparavant gouvernée par les Ghaznévides, et poursuivirent leur conquêtes à partir de cette base. En 1037, le petit-fils de Seldjouk, Tuğrul Beg, se proclama sultan de Nichapur, prît le contrôle de l'Afghanistan puis de l'Iran avant de s'emparer de Bagdad en 1055[2], libérant le calife abbasside de la pression chiite de la dynastie des émirs Bouyides. Celui-ci confirma son titre de sultan.
Première branche: les grands Seldjoukides (1037-1118)
Giovanni Curatola (trad.de l'italien), L’Art seldjoukide et ottoman, Arles, France, Actes Sud, coll.«Albums», , 288p. (ISBN978-2-7427-9279-5).
Michel Balivet, Homa Lessan-Pezechki et René Mounier, Les Turcs seldjoukides d'Anatolie XIe – XIVesiècle: Une anthologie des sources premières, vol.1: Les sources persanes Ibn Bîbî, Aix-en-Provence, Presses universitaires, , 502p. (ISBN979-10-320-0086-1).