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Submersion marine

inondation temporaire et éventuellement épisodique de zone côtière De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Submersion marine
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Une submersion marine est une inondation temporaire et éventuellement épisodique de zone côtière[1], générée par la mer[2] voisine, avec de l'eau salée ou saumâtre, lors d’évènements météorologiques[3] (tempête, cyclone tropical, forte dépression et vent de mer) ou océanographiques (houle, marée, onde de tempête, tsunami) d’ampleur très inhabituelle[4]. Elle commence lorsque les plus hauts jets d'eau de mer de la bordure maritime dépassent la crête des accumulations littorales[5], provoquant un transfert d'eau et parfois de sédiments sur le versant terre du cordon littoral.

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Submersion marine à la suite de la tempête Xynthia à Sainte-Marie-de-Ré sur l'île de Ré (Charente-Maritime)
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Submersion marine à la Nouvelle-Orléans (USA) due à l'ouragan Katrina et à la rupture des digues de protection de la ville en 2005.
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Acqua alta sur la place San Marco à Venise

La capacité de ce risque naturel à engendrer des modifications du trait de cote dépend beaucoup de l'énergie des vagues[5] déversantes. Les brèches pouvant être ainsi créées dans les dunes ou les digues[6] littorales sont souvent déterminantes dans l'ampleur du phénomène.

La submersion marine se distingue de la transgression marine surtout par son aspect éphémère (quelques heures / jours). À l'échelle des temps géologiques, une succession de submersions marines de plus en plus envahissantes indique une transgression marine. Ce risque est aggravé par la montée de la mer due au changement climatique.

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Causes

Les causes d'une submersion marine sont souvent en lien avec une heure de marée haute à fort coefficient et/ou un raz-de-marée et peuvent être :

Le réchauffement climatique accroit fortement la fréquence des submersions marines : un pool international de chercheurs, dont ceux, pour la France, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et du Centre national d'études spatiales (CNES), publie en juin 2021 une étude qui montre qu'en 23 ans (1993-2015) la durée annuelle des épisodes de submersion marine qui frappent les côtes du globe s'est globalement accrue de 50 %, et qu'à la fin du siècle, la durée de ces débordements épisodiques pourrait être 50 fois plus élevée[7].

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Caractéristiques

[vidéo]Trois modes de submersion sont distingués : submersion par débordement, submersion par franchissement de paquets de mer liés aux vagues, submersion par rupture du système de protection[8].

Les principales caractéristiques de la submersion marine, déterminant le niveau d'aléa, sont :

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Événements historiques récents

Prévention / Protection, gestion du risque

Résumé
Contexte

Après une cartographie du risque (de l'aléa)[12],[13] et hiérarchisation des enjeux, la protection des digues existantes[14] et/ou d'importants travaux sont parfois entrepris pour lutter contre ces effets dommageables, comme :

Une entreprise de Bayonne, Wave Bumper, a, quant à elle, développé une digue amovible anti-vagues de submersion marine. Cette solution renvoie l’énergie des vagues, et génère un mouvement de retour vers l’océan[16].

Une autre démarche consiste à évacuer les zones trop exposées (polders le plus souvent) et à les transformer en zone tampon en les rendant à la mer et en restaurant les milieux naturels qui s'y trouvaient originellement (dépoldérisation)[17],[18] et à intégrer cette démarche conjointement aux digues de protection dans des politiques de gestion et de prévention des risques[19].

Un particulier qui souhaite limiter les effets d'une submersion marine pour lui-même, sa famille, dans son habitation ou sur son parcours de circulation, peut envisager les consignes de sécurité / conseils de comportement suivants :

Davantage d’informations Quand ?, Comment ? ...
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En France métropolitaine

Environ 7 000 km2 sont à risque de submersion, à 56 % situés sur la façade atlantique, alors que la façade Manche – mer du Nord est concernée pour 26 % et le pourtour méditerranéen pour 17 %. Selon le ministère de l'écologie, les secteurs les plus à risques sont « la plaine de Flandre et la plaine picarde, le Calvados, les marais du Cotentin, les polders de la baie du Mont-Saint-Michel, ponctuellement sur la côte sud de la Bretagne, dans les grands marais atlantiques (marais breton, poitevin et charentais), la pointe du Médoc, le pourtour du bassin d’Arcachon, la côte languedocienne et la Camargue (...)Les terres agricoles couvrent près des trois quarts des zones basses, tandis que les territoires artificialisés, où se concentrent les enjeux, occupent près de 10 % des terres, soit environ deux fois plus que la moyenne métropolitaine. Dans l’ensemble des zones basses, la population est estimée à 850 000 personnes et le nombre de logements à 570 000. »[20].

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Notes et références

Voir aussi

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