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Sylvina Boissonnas

mécène française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Sylvina Boissonnas, née le à Toulouse, est une mécène française. Réalisatrice, elle est à l'origine de nombreuses productions cinématographiques, de la création des éditions Des femmes et du journal L'Idiot international.

Faits en bref Naissance, Nationalité ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Sylvina Boissonnas naît le à Toulouse, de parents protestants[1]. Descendante de la famille Schlumberger par sa mère (Sylvie Schlumberger) et fille d'Éric Boissonnas, Sylvina Boissonnas a une sœur et deux frères[1]. Son enfance est perturbée par de nombreux allers-retours entre la France et les États-Unis, mais la famille s'installe pour de bon en France en 1958 au commencement de son année de Terminale[1]. Elle étudie ensuite l'histoire de l'art, puis la psychanalyse[1]. Elle reçoit, à 21 ans, un important héritage.[réf. souhaitée]

Après les événements de mai-juin 1968 où elle subit des coups de matraque de CRS alors qu'elle observait ce qui se passait au quartier latin, elle rompt avec sa famille bourgeoise[1] et devient une figure majeure de la culture underground parisienne[2]. Engagée dans le militantisme d'extrême gauche, elle décide alors de financer plusieurs projets à caractère artistique[3].

À la fin des années 1960, elle produit des films de jeunes réalisateurs dont Philippe Garrel, Daniel Pommereulle et Jackie Raynal, sous le label Zanzibar[4],[5],[6]. Elle apparaît alors comme une « productrice aux méthodes plus qu'atypiques qui ne demande de comptes à personne et laisse une totale liberté de création[7]. »

En 1969, elle finance la création de L'Idiot international, journal dirigé par Jean-Edern Hallier[8].

En 1970, elle réalise un long-métrage intitulé Un film, sélectionné par la quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes[9], qualifié de « chef-d'œuvre singulier et émotionnel » par Nicole Brenez[10], et que la réalisatrice décrit ainsi : « Le film, tout à fait autobiographique, met en scène une régression à la vie intra-utérine qui représente au moins trois états psychiques[11]. »

Au début des années 1970, elle renonce à la production cinématographique[12] et oriente son mécénat vers le mouvement de libération des femmes[13] après avoir rencontré des militants de Vive la révolution, et le collectif Psychanalyse et Politique dans lequel elle milite activement[1]. Aux côtés d'Antoinette Fouque, et en lien avec le MLF, elle participe à la direction des éditions Des femmes, qu'elle finance depuis leur lancement en 1974, et signe le Manifeste des 343[1].

En mars 1979, à Téhéran, elle coréalise un documentaire intitulé Mouvement de libération des femmes iraniennes, Année Zéro[14], sur les manifestations des femmes iraniennes contre le port obligatoire du voile imposé en Iran[15],[16].

En octobre 1979, Sylvina Boissonnas, Antoinette Fouque et Marie-Claude Grumbach déposent à la préfecture de police une association du nom de « Mouvement de libération des femmes - MLF », et enregistrent le MLF et son logo comme marque commerciale à l'Institut national de la propriété industrielle, ce qui suscite la polémique[17],[18].

Elle décide d'étudier l'architecture en 1985, et une fois son diplôme obtenu en 1996, elle passe un DEA en études féminines à Paris 8 avec pour thème « L'architecture de l'hôpital et l'hospitalité du corps maternel »[1].

Au printemps 1999, Sylvina Boissonnas est, avec Florence Prud'homme, en mission pour l'AFD (Alliance des femmes pour la démocratie) à Tirana pour rencontrer Silvana Miria dont l'association porte secours aux femmes kosovares réfugiées en Albanie[19]. En 2004, Sylvina Boissonnas dirige Depuis 30 ans des femmes éditent... Histoire de femmes 1974-2004, une anthologie historique consacrée aux éditions Des femmes.

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Filmographie

Réalisatrice

  • 1970 : Un film, long métrage 35 mm, scope, couleur, 60 min.
  • 1979 : Mouvement de libération des femmes iraniennes, année zéro, documentaire 16 mm, couleur, 13 min.

Productrice

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Notes et références

Voir aussi

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