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Système de filtrage d'informations utilisé pour prédire les préférences des utilisateurs De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les systèmes de recommandation sont une forme spécifique de filtrage de l'information (SI) visant à présenter les éléments d'information (films, musique, livres, news, images, pages Web, etc) qui sont susceptibles d'intéresser l'utilisateur. Généralement, un système de recommandation permet de comparer le profil d'un client à certaines caractéristiques de référence, et cherche à prédire l'« avis » que donnerait un conseiller. Ces caractéristiques peuvent provenir :
Les systèmes de recommandation sont utilisés dans les services numériques, notamment sur Internet. Les systèmes de recommandation sont une forme automatisée de filtrage-hiérarchisation d'informations ou de contenus. Ils sont présentés à l'utilisateur par un service.
Lors de la construction du profil de l'utilisateur, une distinction est faite entre les formes explicites et implicites de collecte de données :
Exemples de collecte explicite de données :
Exemples de collecte implicite de données :
Le système compare ensuite les données recueillies sur l'utilisateur à celles déjà existantes (d'autres utilisateurs) et calcule une liste de questions pour l'utilisateur. Plusieurs commerciaux et non commerciaux, des exemples sont énumérés à l'article sur les systèmes de filtrage collaboratif. G. Adomavicius donne un aperçu des systèmes de recommandation[1], Herlocker donne un aperçu des techniques d'évaluation[2] pour les systèmes de recommandation. Les systèmes de recommandation sont une bonne alternative au système de recherche simple, car ils aident l'utilisateur à découvrir des articles auxquels il n'aurait pas songé par lui-même. Fait intéressant, les systèmes de recommandation sont souvent mis en œuvre en utilisant les moteurs de recherche d'indexation de données non traditionnelles.
Amazon.com, Amie Street, Baynote, Babelio, Genius, inSuggest, Last.fm, Netflix, Reddit et StumbleUpon par exemple, possèdent des systèmes de recommandation.
Le système utilise quatre types de recommandation[3] :
Marc Ménard[5] ou Jean-Sébastien Vayre[6] décrivent différents types de générations concernant les systèmes de recommandation. Les différentes générations des systèmes de recommandation reposent sur un cadre précis avec 3 types de tâches automatiques effectués par ces dispositifs :
Première génération : repose sur l’algorithme “item-to-item” : les produits sont mis en relation au travers de leurs propriétés. Ce type de système de recommandation a émergé avec le web 1.0 et cantonnait les utilisateurs dans un strict rôle documentaire.
Deuxième génération : repose sur le filtrage collaboratif qui propose des produits d’autres consommateurs déclarés, à leur insu, comme correspondant à leurs préférences. La logique de recommandation est la suivante : “user-to-user” et met en relation des usagers selon leurs profils et leurs préférences. Les données recueillies sont utilisées pour reconstituer la navigation du consommateur et vont alors permettre d’établir son profil. Il est également important de penser à toutes les informations déclaratives que les usagers remplissent : c’est-à-dire les fiches / formulaires remplis sur les sites internet. Ce type de système de recommandation a émergé avec le web 2.0 qui a apporté une nouvelle culture sociale : le profil d’un consommateur est reconstitué au travers de profils similaires.
Troisième génération : repose sur le filtrage hybride qui vient croiser les deux générations précédentes (contenu + collaboratif). Ce troisième type de système de recommandation s’ancre dans une société où les traces numériques de l’usager sont toujours plus présentes et plus nombreuses. Les innovations des NTIC au sein de la société entraînent une nouvelle conception et des nouveaux usages des agents de recommandation avec l’augmentation du stockage, les nouveaux dispositifs économiques et de nouveaux traitements des données. Cela s'ancre notamment dans le mouvement du Big data.
Les agents de troisième génération peuvent modéliser les préférences des consommateurs sans que ces-derniers n’interviennent directement en les formulant explicitement. A priori, ils ne reposent sur aucune définition formelle des préférences mais passent par des théories d’apprentissage, soit des moyens d’enquêter sur les consommateurs afin de pouvoir définir leurs préférences. C’est au travers de ces moyens qu’entrent en scène les systèmes d’apprentissage automatique qui doivent permettre une individualisation des stratégies selon le consommateur ciblé.
Comme a pu le développer Jean-Sébastien Vayre, le but premier de ces dispositifs n’est pas de comprendre les actions comportementales des utilisateurs mais d’automatiser au maximum leurs requêtes et résultats en prédisant leurs besoins, avec une volonté marchande à la clé (incitation à la consommation).
En 2014, « les moteurs de recommandation s'appuient sur l'hybridation des recommandations pour plus d'un tiers des sites de ventes en ligne[7] ». Même si ce système ne génère qu'une légère augmentation du taux de conversion (de 2 à 2,22 %), il peut représenter sur les gros sites de vente en ligne une part importante du chiffre d'affaires. Amazon aurait ainsi multiplié par 2 ce taux, réalisant 30 % de son C.A. par son outil de recommandation hybride[7].
En 2024, en Roumanie, un candidat bénéficie d'une faible notoriété, mais à l'aide d'un campagne ciblée par des influenceurs, pour quelques centaines d'euros, il bénéficie de messages anodins dont les hashtags mentionnent les hashtags de sa campagne. Ceci a conduit les algorithmes de recommandation de contenu de TikTok à diffuser les vidéos du candidat dans le flux de millions d'électeurs. Ceci a conduit des ONG à s'interroger sur ces publicités politiques[8].
Bien qu’ils soient pensés comme une aide au choix pour les usagers, les systèmes de recommandation ne sont pas qu’au bénéfice des consommateurs. D’une manière générale et pour les biens culturels en particulier, leurs limites sont :
Cependant, en tant qu’internaute consommateur, il serait possible de tirer bénéfice des systèmes de recommandation avec la mise en place d’une politique de formation comme le propose Emmanuel Durand, directeur de Snapchat France[10]. Cette formation pour tous permettrait d’éclairer les problématiques des big data afin d’agir en connaissance de cause pour préserver la diversité culturelle : compréhension du fonctionnement de l’algorithme de recommandation avec l’ouverture de son code, transparence de l’utilisation des données des internautes (consentement averti à la surveillance des traces de navigation, monétisation des données).
Les algorithmes de recommandation peuvent conduire à des résultats biaisés vers certains contenus.
Par exemple, les travaux de rétro-ingénierie sur l'algorithme de recommandation de YouTube menés par Guillaume Chaslot et l'association Algotransparency montrent que l'algorithme a tendance à favoriser les contenus à caractère complotistes[11].
Les systèmes de recommandations sont utilisés dans différents domaines : dans les bibliothèques, pour les plateformes de biens culturels, sur les sites commerciaux, pour la visite de musées, dans le tourisme.
Pour la visite des musées, les systèmes de recommandation sont utilisés afin d’améliorer la visite des usagers. Plusieurs modèles ont été mis en place. Idir Benouaret[12] présente trois types de systèmes de recommandations pour la visite d’un musée :
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