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Tarek Aziz
homme politique irakien (1936-2015) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Tarek Aziz (en arabe : طارق عزيز)[1], de son vrai nom Tarek Hanna Mikhaïl Issa[2], né le à Tel Keppe[3] et mort le à Nassiriya, est un homme politique irakien.
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Biographie
Résumé
Contexte
Carrière politique
Tarek Aziz est né dans une famille pauvre de confession chrétienne chaldéenne[4]. Il a adopté le nom de « Tarek Aziz » pour se démarquer de son appartenance à la communauté assyrienne d'Irak et se rapprocher des nationalistes arabes[réf. nécessaire].
Sa famille est favorable au panarabisme, et il s'intéresse dès son plus jeune âge « à toutes les idéologies politiques », mais aussi à la poésie et la littérature. Un temps intéressé par le marxisme, il se tourne vers le parti Baas dont il trouve qu'il « associe le socialisme au panarabisme, qui lie l’homme à sa culture, à son vécu et à sa civilisation », en particulier les textes de Michel Aflak. Après avoir travaillé comme journaliste pour divers organes du parti Baas à partir de 1958, il devient éditeur de son principal organe de presse, Al-Thawra (en) (La Révolution). Il participe au coup d’État de 1963, lui-même contrecarré quelques mois plus tard par un autre coup d'État (en) pro-nassérien. Et c'est dans la clandestinité, à Damas en Syrie, qu'il se lie d'amitié à un autre activiste : Saddam Hussein. En 1968, le parti Bass reprend le pouvoir et Tarek Aziz ne quittera plus les hautes fonctions de l’État irakien, tout proche de Saddam Hussein, en étant peut-être la seule personne du pouvoir pouvant se permettre « une liberté de ton » avec celui-ci[2].
Il devient ministre de l'Information en 1974 puis vice-Premier ministre (ar) de 1979 à 1983, après que les pouvoirs se sont concentrés entre les mains de Saddam Hussein. De 1983 à 1991, il est ministre des Affaires étrangères et est, de ce fait, le principal négociateur irakien durant la crise politique qui suit l'invasion du Koweït. Tarek Aziz représente l'Irak dans des réunions et dans diverses visites diplomatiques de haut niveau mais ne s'aventure plus très souvent au-delà des frontières irakiennes [réf. nécessaire].
Emprisonnement
En fuite après la chute de Bagdad le , Tarek Aziz se rend aux forces américaines le , alors que les opérations militaires ne seront officiellement déclarées « terminées » par le président George W. Bush que le 1er mai.
En -, son état de santé semble se détériorer.
Le , Tarek Aziz comparaît à Bagdad devant le Haut tribunal pénal irakien pour le rôle qu'il aurait joué dans l'exécution de 42 commerçants dans la capitale en 1992[5]. Le , il est reconnu coupable de cette exécution et condamné à quinze ans de réclusion.
À son sujet, Hans-Christof von Sponeck, ancien secrétaire général adjoint de l'ONU, déclare :
« […] j’ai connu M. Tarek Aziz. Mon prédécesseur et moi-même le considérions comme une personne avec laquelle nous avions une relation cordiale, comme une personne qui — malgré ce que l’on en a dit dans les principaux journaux — essayait de s’occuper du peuple irakien. Une personne donc disponible et disposée à prendre en considération des propositions visant à apporter des améliorations au programme d’assistance humanitaire. De notre point de vue, de mon point de vue, c’était une personne correcte. Je ne peux pas juger de ce que M. Tarek Aziz a fait en Irak en dehors de mon domaine de responsabilité mais, tout ce que je demande, est qu’une personne malade, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires, soit traitée dignement […] et [puisse] bénéficier d’un procès équitable. M. Tarek Aziz avait droit, et a droit — tout comme Saddam Hussein du reste — à être traité conformément au droit international, conformément aux conventions de la Haye et de Genève. Je m’élève contre le fait que, trois ans après qu’il s'est volontairement livré aux forces d’occupation, il n’ait pas encore été inculpé […] »
Le , la Haute cour pénale d'Irak le condamne à sept ans de prison pour « son rôle dans les exactions contre les Kurdes de confession chiite dans les années 1980 »[6].
Le , les Américains remettent Tarek Aziz aux autorités irakiennes, qui l'incarcèrent à la prison de Kadhimiya (en)[7]. Le , la Haute cour pénale irakienne le condamne à mort pour son rôle dans « la répression contre les partis et dirigeants religieux chiites dans les années 1980, notamment contre Mohammad Baqr Sadr tué avec sa sœur le 5 avril 1980 »[8]. Le , le président irakien Jalal Talabani déclare qu'il ne signera jamais son ordre d'exécution[9].
Le , il est condamné à dix ans de prison pour le massacre de Kurdes chiites pendant la guerre Iran-Irak dans les années 1980[10].
Fin 2014[11], après la chute de plusieurs villes aux mains de l'État islamique, le gouvernement irakien décide de transférer les responsables du régime baasiste qu'il détient, dont Tarek Aziz, vers la prison de Nassiriya, dans le sud du pays, pour des raisons de sécurité[12]. Le , il meurt d'une crise cardiaque à l'hôpital universitaire Al-Hussein de Nassiriya[13], où il avait été admis quelques jours plus tôt[11].
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Bibliographie
- Patrick Denaud, Béatrice Bouvet, Tarek Aziz, le diplomate de Saddam Hussein, Paris, L’Harmattan, 2000.
- Patrick Denaud, Irak la guerre permanente. Entretiens avec Tarek Aziz, Paris, Le Félin, 2003.
Notes et références
Liens externes
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