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Tony Johannot
graveur, illustrateur et peintre français (1803-1852) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Antoine Johannot, dit Tony Johannot, né le à Offenbach-sur-le-Main en Allemagne et mort le à Paris, est un graveur, illustrateur et peintre français.
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Biographie
Résumé
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Le père de Tony Johannot, François Johannot (né vers 1760, mort en 1838), dirigeait une manufacture de soieries en Allemagne, où la famille, originaire du Vivarais, était venue s’établir après la révocation de l’édit de Nantes[1],[2]. Il était aussi peintre, et participa au développement de la lithographie en France.
Les deux frères aînés de Tony, Charles et Alfred, sont des graveurs, et Alfred est également peintre et dessinateur. Tony apprend la gravure avec ses frères et exécute avec Alfred[3] des gravures sur acier pour des œuvres de James Fenimore Cooper et de Walter Scott. Par la suite, Tony Johannot se tourna vers la gravure sur bois, pour revenir à l’eau-forte à partir de 1845. Après 1837, Tony devient le seul survivant de la fratrie.
Il est, en son temps, un illustrateur des plus recherchés, du fait de l’élégance, de la diversité, du caractère vivant de ses dessins, qui furent gravés par lui-même ou par des graveurs tels que Jacques Adrien Lavieille, Émile Montigneul, Auguste II Blanchard, Augustin Burdet, Amédée Maulet, Jean-François Pourvoyeur et Alfred Revel.
En tant que peintre d'histoire et portraitiste, il expose pour la première fois au Salon de Paris de 1831, trois toiles, dont une inspirée de Walter Scott[4], puis régulièrement jusqu'en 1852 ; sa dernière adresse parisienne mentionnée est le 26 rue de Bruxelles[5].
Le 5 mai 1840, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[5].
Il meurt chez lui dans la nuit du 3 au 4 août 1852, après un dîner au Cercle des arts, en compagnie d'amis, d'une crise d'apoplexie[6]. Il est enterré au cimetière de Montmartre, en compagnie de ses deux frères aînés[7].
Apprécié de l'école romantique française, proche de bibliophiles comme Charles Nodier, Paul Lacroix et Jules Janin, Théophile Gautier lui a rendu de son vivant cet hommage :
« Tony Johannot est sans contredit le roi de l’illustration. Il y a quelques années, un roman, un poème ne pouvait paraître sans une vignette sur bois signée de lui : que d’héroïnes à la taille frêle, au col de cygne, aux cheveux ruisselants, au pied imperceptible, il a confiées au papier de Chine ! Combien de truands en guenilles, de chevaliers armés de pied en cap, de tarasques écaillées et griffues, il a semé sur les couvertures beurre-frais ou jaune-serin des romans du Moyen Âge ; toute la poésie et toute la littérature ancienne et moderne lui ont passé par les mains : la Bible, Molière, Cervantes, Jean-Jacques Rousseau, Walter Scott, Lord Byron, Bernardin de Saint-Pierre, Goethe, Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo, il les a tous compris. – Ses dessins figurent dans ces volumes admirables, et nul ne les trouve déplacés. – À côté de ces pages sublimes, de ces vers harmonieux, ils sont un ornement et non une tache ; ce que tant de génies divers ont rêvé, il a pu le rendre et le transporter dans son art[8]. »
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Œuvre
Résumé
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Le peintre
Œuvres dans les collections publiques
- Besançon, musée des beaux-arts et d'archéologie :
- Rodez, musée des Beaux-Arts Denys-Puech :
- Ruth et Booz[11], huile sur toile, 1852 [inachevée].
- Versailles, musée de l'Histoire de France :
L'illustrateur : dessins et gravures
Le musée du Louvre conserve des dessins de l'artiste[15].
Seul ou avec d’autres, Tony Johannot a illustré de nombreux textes, tant pour des périodiques que pour des livres :
- Revues : Revue des deux Mondes, Le Charivari, L'Artiste, L'Illustration, Le Magasin pittoresque...
- Illustrations pour Le Dernier des Mohicans et les puritains de l'Amérique (1826) :
- Mohican tenant une femme sur son épaule[16] (musée du Nouveau Monde, La Rochelle)
- Huron qui se fait passer par traitrise pour un Mohawk[17] (musée du Nouveau Monde, La Rochelle)
- Femme tenant un jeune enfant sur ses genoux[18] (musée du Nouveau Monde, La Rochelle)
- Un soldat pointe son fusil sur un Mohican[19] (musée du Nouveau Monde, La Rochelle)
Ouvrages illustrés


- 1830 : Histoire du Roi de Bohême et de ses sept châteaux de Charles Nodier ;
- 1832 : Les Consultations du Docteur-Noir. Première consultation : Stello ou les Diables bleus (Blue Devils) d'Alfred de Vigny.
- 1834 : Théâtre complet d'Eugène Scribe (chez Aimé André).
- 1835-1836 : Œuvres illustrées de Molière.
- 1836-1837 : Don Quichotte de Cervantes (Paris, J. J. Dubochet).
- 1837 : Scènes de la vie adolescente, de Stéphen de la Madelaine, dédiées à S.A.R. le Duc d'Aumale, avec des gravures d'après ses dessins (Paris, Lehuby).
- 1838 : Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre.
- 1839 : Manon Lescaut de l’Abbé Prévost.
- 1840 : Le Diable boiteux de Lesage, (Paris, Bourdin et Cie, Éditeurs).
- 1840-1842 : Les Français peints par eux-mêmes.
- 1841 : Voyage sentimental de Laurence Sterne, traduction Jules Janin.
- 1842 : L'Âne mort de Jules Janin.
- 1843 : Voyage où il vous plaira d'Alfred de Musset et P.-J. Stahl [Hetzel][20]
- 1842-1852 : La Comédie humaine de Balzac dans l'édition Furne.
- 1845 : La Bretagne ancienne et moderne de Pitre-Chevalier.
- 1847 : Le Faust de Goethe par Henri Blaze (Paris, Michel Lévy Frères Libraires-Éditeurs / Dutertre Libraire-Éditeur).
- 1849-1850 : Raphaël de Lamartine (Perrotin éd.).
- 1852-1856 : Œuvres illustrées de George Sand (inachevé).
- 1853 : Charles Nodier (ill. Tony Johannot), Trésor des Fèves et Fleur des Pois ; Le génie Bonhomme ; Histoire du chien de Brisquet, Paris, Hetzel, (BNF 31021267, lire en ligne)
- Contes de Charles Nodier (Hetzel, sans date) : Trilby, Inès de la Sierras, Smarra, La Neuvaine de la Chandeleur, Baptiste Montauban. (gravures sur acier)
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Galerie
- Dessins et gravures
- Lithographie pour Le Dernier des Mohicans (1826).
- Portrait gravé sur cuivre de Heinrich Heine (1837).
- Illustration pour la Comédie humaine de Balzac (1842).
- Eau-forte pour Raphaël de Lamartine (1850).
- Jeanne et Claudie inquiétés par des bruits nocturnes, dessin gravé par Delaville pour Jeanne de George Sand (1853).
- Peintures
- Chérubin aux pieds de la Comtesse Almaviva, aquarelle pour le Le Mariage de Figaro (avant 1836).
- Épisode de la révolution de 1848, huile sur toile, musée Carnavalet.
- Esmeralda et Quasimodo, huile sur toile, maison de Victor Hugo.
Élèves
- Charles Carey
- Alphonse Gérard
- Henri Pottin
Notes et références
Voir aussi
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