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Traductions de la Bible

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Traductions de la Bible
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La Bible hébraïque (Tanakh) a été composée en hébreu de différentes époques à l'exception de certains passages des livres de Daniel, Esdras, et Jérémie qui sont en araméen. Au IIIe siècle av. J.-C., les versions d'alors des livres qui seront rassemblés pour former la Bible sont traduits en grec à Alexandrie ; leur ensemble est appelé la Septante. C'est à partir de ces livres traduits en grec que sera formé l'Ancien Testament (AT) chrétien.

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La Septante dans le Codex Vaticanus.

À partir du Ier siècle, des traductions en araméen des livres hébreux apparaissent, l'hébreu biblique étant devenu une langue morte et l'araméen étant devenu la langue courante en Palestine.

Les différentes parties du Nouveau Testament (NT) ont été écrites en grec koinè, autre langue courante, plus internationale, d'alors.

Des traductions en latin de la Bible chrétienne sont élaborées dans un processus qui s'étale du IIe au IVe siècle. Elle seront à l'origine de la Vulgate.

En 2024, selon l'Alliance biblique universelle, la Bible intégrale a été traduite au total en 742 langues[1] parlées par plus de 5,7 milliards de personnes. Le Nouveau Testament seul a été traduit dans 1 678 langues.

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Traductions en langues anciennes

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    Targum : traduction de la Bible (ici Exode 12:25-31) en araméen à écriture carrée, où la source hébraïque apparaît à côté de sa traduction, par un scribe probablement originaire de Tunisie, Irak (XIe)
    Grec : la traduction en grec la plus connue, dite des Septante, a été entreprise à Alexandrie, sous les Ptolémées au IIIe siècle av. J.-C. Le canon du judaïsme (Massora) commença à être fixé autour du Ier siècle et d'importants écarts existaient entre les versions hébreu et le texte grec ancien des Septante. Motivées par la volonté de réduire les écarts entre les versions des deux langues, diverses entreprises de révision du texte des Septante (souvent qualifiées de « recension ») ont lieu à cette époque, dont celles d'Aquila de Sinope, dont il ne reste que quelques dizaines de versets, de Symmaque l'Ébionite, dont il reste des citations par Origène et de Théodotion dont il ne reste guère plus[2]. Par ailleurs, le texte du Nouveau Testament est également en grec ancien.
  • Latin : dès le IIe siècle, des livres de la Bible sont traduits en latin. Ces traductions relativement disparates sont réalisées - pour la Bible hébraïque - à partir des traductions grecques. Elles sont désignées sous le nom collectif de Vetus Latina. Pour pallier le manque d’homogénéité de ces traductions, saint Jérôme entreprend de réaliser une traduction intégrale de la Bible (AT et NT) entre 382 et 420. En outre, il choisit de travailler, pour la Bible hébraïque, sur un texte hébreu et non sur la Septante. Cette version nouvelle finit par s'imposer et reçoit, par la suite, le nom de Vulgate. Elle sert de base aux premières traductions en langues nationales dans les pays catholiques.
  • Géorgien : la traduction en géorgien débute au Ve siècle, basée à l'origine sur la traduction arménienne. Elle est à de nombreuses reprises révisée à partir du texte grec (NT et LXX).
  • Copte : le copte se déclinant en plusieurs dialectes (sahidique, achmimîque...), ce ne sont pas moins de six versions qui sont réalisées à partir du Ve siècle. Pour la Bible hébraïque, elles sont basées sur la Septante.
  • Éthiopien : la traduction en guèze débute au VIe siècle, puis est révisée soit à partir de l'hébreu, soit à partir de l'arabe. Ce n'est qu'à une date récente que la Bible est traduite en amharique. La version guèze est restée la version officielle de l’Église d'Éthiopie.
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Premières traductions en langues modernes

Résumé
Contexte

Parmi les premières traductions complètes, on recense[5] celles en :

Les églises protestantes se sont généralement appuyées sur le retour aux sources manuscrites en grec ancien, concrétisé par le Textus Receptus, pour publier des bibles en langues vernaculaires :

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Traductions en langues modernes

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Bible bilingue anglo-chinoise dans sa version dite version de l'Union chinoise (Chinese Union Version).
  • Français : de la même manière, une traduction de la Bible en français courant paraît en 1982 conformément au plan établi par l'Alliance biblique universelle (ABU) pour donner accès au texte biblique à tous ceux qui ne maîtrisent pas les subtilités archaïsantes des traductions traditionnelles[20]. On y retrouve la même philosophie de l'équivalence dynamique et les illustrations d'Annie Vallotton que dans la Good News Bible.
  • Chinois : la première Bible complète à être imprimée en chinois est la traduction due au pasteur écossais Robert Morrison, en 1823. En 1919, paraît la version de l'Union chinoise, protestante, qui, sous sa forme révisée en 2010, est de loin la traduction chinoise de la Bible la plus diffusée[21]. L'Amity Printing Company de Nankin, qui dépend de la Amity Foundation, revendique avoir imprimé 200 millions de bibles depuis 1987, dont 100 millions entre 2012 et 2019[22].
  • Espéranto : l'espéranto, qui est une langue construite, connaît une traduction complète d'après les textes originaux, d'abord par L. L. Zamenhof (publiée par fascicules chez Hachette), puis complétée après sa mort par la Société biblique britannique et étrangère (en espéranto Brita kaj Alilanda Biblia Societo), qui en publie le texte complet en un volume en 1926 conjointement avec la Société biblique nationale d'Écosse[23].
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Traductions en langues fictives

La Bible est par ailleurs traduite dans plusieurs langues fictives (en), langages artificiels ou issus d'univers de fiction :

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Notes et références

Voir aussi

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