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Université d'État de Louvain

universitè à Louvain, Belgique (1817 - 1835) De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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L'université d'État de Louvain a été fondée le à Louvain par le roi Guillaume Ier, souverain du royaume uni des Pays-Bas[1], et a fermé ses portes le [2].

Faits en bref Fondation, Dissolution ...

L'enseignement y était officiellement neutre[3].

Plusieurs professeurs de l'ancienne université de Louvain, y ont repris leur enseignement, comme Xavier Jacquelart, Jean Philippe Debruyn, Guillaume Joseph van Gobbelschroy (nl), Joseph Josse Vandertaelen (nl), Ferdinand Sentelet (nl), Jean-Baptiste Liebaert, Étienne Heuschling. Le gouvernement des Pays-Bas désirait, en effet, nommer à l'Université d'État comme professeurs des « catholiques éclairés », ce qui mécontenta les autorités ecclésiastiques[4].

La langue d'enseignement y était le latin[5], comme dans toutes les autres universités des Pays-Bas et la plupart des universités d'Europe à cette époque. Elle accueillit aussitôt 230 étudiants[6].

Après la suppression de l'Université d'État de Louvain, l'Université catholique de Belgique nouvellement fondée à Malines en 1834, vint s'établir à Louvain où elle prendra le nom d'Université catholique de Louvain[7].

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Histoire

Résumé
Contexte

Après la suppression des universités impériales en 1817 dont l'université impériale à Bruxelles, trois universités d'État furent créées par Guillaume Ier des Pays-Bas, dont celle de Louvain. L'université d'État fut supprimée en 1835. C'est alors que l'université catholique de Malines vint s'installer à Louvain et pris le nom d'université catholique de Louvain.

Alors que se discutait au Parlement la loi sur l'enseignement supérieur, Charles Rogier, essayant dans une dernière tentative de sauver l'Université d'État de Louvain, proposa lors de la séance du qu'il n'y ait plus en Belgique qu'une seule université financée par l'État et établie à Louvain, il fut soutenu dans son combat par l'éloquence fougueuse du député catholique Ignace Quirini, ancien étudiant de l'université d'État, et qui deviendra ensuite professeur à la nouvelle université catholique, mais leur dernier combat fut vain et la proposition fut rejetée[8]. La loi votée le supprima définitivement l'université d'État de Louvain qui ferma ses portes le [9]. Toutefois, son rayonnement ne fut pas négligeable car en tant qu'université la plus importante de nos régions elle a formé une partie appréciable de la première génération d'intellectuels de la Belgique indépendante[10] et nombre des futurs révolutionnaires[11].

Et pourtant, comme l'écrit Geertrui Couderé[12] « le fait qu'il y eut jadis une université d'État à Louvain est pour beaucoup une chose inconnue » et elle ajoute que « même évoquer son existence était un sujet tabou »[13].

Arlette Graffart pose la question[14] « qu'était cette institution d'enseignement supérieur si souvent dépréciée ? ». Selon cet auteur d'ailleurs[14], l'université d'État de Louvain mérite d'être considérée comme la « résurrection[15] » de l'ancienne université de Louvain : « elle seule et non point celle qui vit le jour en 1834 à l'initiative des évêques de Belgique, c'est-à-dire l'université catholique de Malines devenue de Louvain l'année suivante. En effet, l'ancienne Université de Louvain fut créée au XVe siècle d'un commun accord par les pouvoirs publics (le duc Jean IV et la ville de Louvain) et le Saint-Siège, sans intervention de l'épiscopat ni du clergé local »[16].

Selon le professeur Léon van der Essen, de l'université catholique, elle était un « véritable avorton que Guillaume Ier de Hollande avait créé »[17]. Elle était pourtant composée de professeurs de qualité dont plusieurs firent école[18], souvent formés dans la doctrine de l'idéalisme allemand et venant d'Iéna, de Giessen, de Marbourg ou de Heidelberg. Le gouvernement avait d'ailleurs veillé, afin de ne pas froisser la population, que ces professeurs soient pour la plupart catholiques, mais il s'agissait de catholiques « éclairés »... ce qui mécontenta les autorités ecclésiastiques[4]. Remarquons toutefois que, lorsque celles-ci fondèrent en 1834 une nouvelle université à Malines puis à Louvain, Pierre de Ram, désireux d'avoir un corps académique de valeur, a fait le même choix en recrutant[19] également un corps académique composé largement de savants étrangers, surtout allemands.

Leur influence[20] sur nos jeunes révolutionnaires, qui firent une révolution « nationale » et « libérale » plutôt que sociale, mérite d'être étudiée[21]. En effet[22], les étudiants, conduits par Sylvain Van de Weyer, témoignaient d'une très grande sympathie pour les associations libérales, romantiques et nationalistes allemandes, les Burschenschaften, et pour le philhellénisme. Les étudiants de l'université d'État de Louvain transformèrent leur université en centre du libéralisme et de l'opposition[23]. Ils ont joué un rôle significatif voire décisif dans la révolution de 1830[24].

Parmi les étudiants formés à l'université d'État de Louvain plusieurs joueront un rôle de premier plan dans la vie intellectuelle et scientifique du pays[25] comme le chimiste Jean Servais Stas ou les paléontologues Pierre-Joseph van Beneden et Laurent-Guillaume de Koninck. Toutefois, selon le chanoine Roger Aubert, professeur à l'Université catholique, l'apport scientifique non seulement de l'université d'État de Louvain mais également des deux autres universités d'État[26] de Gand et de Liège fut très pauvre[27]. Cependant, selon l'argumentation d'Arlette Graffart, cette accusation de médiocrité semble contredite par le fait que l'université d'État de Louvain ait pu donner au pays des personnalités brillantes dans divers domaines[28]. Elle a formé, en effet, plus de 8 000 étudiants[29] que l'on retrouvera dans les institutions du nouveau royaume de Belgique.

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Bâtiments

La ville de Louvain, propriétaire des bâtiments de l'ancienne université, mit à la disposition de la nouvelle université d'État, les Halles, la bibliothèque publique, le Jardin botanique, le collège de Saint-Donatien, celui des Prémontrés, des Vétérans et du Roi[30].

Facultés

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Le baron Frédéric de Reiffenberg, membre du Sénat Académique et professeur à l'université d'État de Louvain.

L'université d'État de Louvain compta dès sa création les Facultés de droit, de médecine, des sciences mathématiques et naturelles ainsi que de philosophie et lettres.

Recteurs (Rectores Magnifici)

  • juin[31] 1818 à 5 nov. 1819 : François Joseph Harbaur, (1776-1824) (ou Franz Joseph Harbauer), un Alsacien, médecin de la cour, ancien élève du philosophe Fichte à l'université d'Iéna, avait séjourné à Paris, Fulda, Saint-Pétersbourg pour enfin arriver aux Pays-Bas. Personnage hors du commun, il se dépensa sans compter pour relancer l'université[32]. Premier recteur magnifique de l'université d'État de Louvain.
  • 1819-1820 : Jean-Ferdinand Sentelet.
  • 1820-1821 : Henri Ferdinand Decoster.
  • 1821-1822 : R. G. J. Bekker.
  • 1822-1823 : Charles Jacmart (1773-1849)
  • 1823-1824 : François Jacques Goebel.
  • 1824-1825 : Jean-François-Michel Birnbaum
  • 1825-1826 : François-Joseph Dumbeck.
  • 1827-1828 : Jean-Marie Baud.
  • 1828-1829 : François-Joseph Adelmann.
  • 1830-1831 : Charles Jacmart
  • 1831-1832 : Charles Jacmart
  • 1832-1833 :
  • 1833-1834 :
  • 1834-1835 :
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Secrétaires (Graphiarii)

  • Gérard Jean Meyer, 1825-1826.

Membres du Sénat académique

Bibliothécaires

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Karl Bernhardi (1799-1874), bibliothécaire de l'université d'État de Louvain.

Professeurs

Résumé
Contexte

La plupart des professeurs viennent de diverses régions d'Europe, principalement des célèbres universités allemandes, un seul est Hollandais et plusieurs ont été professeurs dans l'ancienne université de Louvain, et ont repris les cours qu'ils avaient donnés dans la vénérable Alma Mater médiévale. Deux professeurs de l'université d'État de Louvain, Adolphe Roussel et Charles Jacmart, continuèrent leur carrière comme professeurs à l'université libre de Bruxelles et deux autres, Pierre Craninx et Gaspard-Michel Pagani, continuèrent la leur à l'université catholique. Les autres furent dispersés principalement à Liège ou à Gand ou retournèrent en Allemagne[33].

Parmi les étudiants de l'université d'État certains, comme Ignace Quirini, Clément-Théodore-Adolphe Torné et Théodore Smolders, ont enseigné ensuite à l'université catholique dans la Faculté de droit, alors que d'autres figurent parmi les premiers professeurs de l'université libre de Bruxelles comme Josse-Émile Lequime, David Picard, Arsène Pigeolet, André Uytterhoeven.

En 1830 parmi les griefs[34] faits au roi Guillaume Ier il y eut celui d'avoir choisi tant de professeurs étrangers, mais, comme l'écrit judicieusement Carlo Bronne[35]: « Au contraire de la Hollande, la Belgique n'avait eu au siècle précédent ni historiens ni humanistes de classe. Le roi avait dû faire appel à des maîtres étrangers pour occuper les chaires universitaires et c'est à tort qu'on le lui reprocha car il n'aurait pu faire autrement. Parmi eux se trouvaient d'ailleurs des éducateurs d'élite ».

Faculté de droit

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Léopold Auguste Warnkoenig (1794-1866), historien du droit, enseigna de 1827 à 1831 le droit romain et la philosophie du droit à l'université d'État de Louvain.
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Adrianus Catharinus Holtius, professeur de droit romain, il fonda avec Warnkönig et Birnbaum la "Bibliothèque juridique" à l'université d'État de Louvain.

Cette faculté qui forma une partie de la première génération des juristes belges, eut également des professeurs à la valeur reconnue comme les professeurs allemands Léopold Auguste Warnkoenig et Birnbaum, de Bamberg, ou Xavier Jacquelart qui fut aussi professeur dans l'ancienne université de Louvain, même si selon Victor Brants, professeur à l'Université catholique, il n'y aurait eu parmi eux que « peu de noms qui aient marqué dans l'histoire du droit »[36]. En voici quelques-uns :

  • Léopold Auguste Warnkoenig (1794-1866), qui fut d'abord durant dix ans professeur à l'université de Liège, enseigna de 1827 à 1831 le droit romain et la philosophie du droit à l'université d'État de Louvain et continua sa carrière de 1831 à 1836 à l'université de Gand. Il est considéré comme l'un des plus brillants représentants de l'école allemande d'histoire du droit au même titre que Gustave Hugo ou Savigny. Avec Birnbaum et Holtius il est un des fondateurs de la revue juridique Thémis et de la Bibliothèque du Jurisconsulte. Il est le fondateur de l'école d'histoire du droit national belge dont il a étudié les sources. Après la suppression de l'université d'État de Louvain, il alla enseigner dès 1836 à l'université de Fribourg où il succéda à Jean-François-Michel Birnbaum qui fut tout comme lui professeur à l'université d'État de Louvain. Il y termina sa carrière de professeur en 1844.
  • Henri Ferdinand Decoster, né le , de Steenokkerzeel, docteur dans les deux droits, déjà professeur à l'université impériale à Bruxelles.
  • Adrianus Catharinus Holtius, professeur de droit romain, il fonda avec Warnkönig et Birnbaum la "Bibliothèque juridique".
  • Jean-François-Michel Birnbaum, né le , à Giessen, chef-lieu de la province de la Hesse supérieure (grand-duché de Hesse-Darmstadt), docteur en philosophie et dans les deux droits. Après la révolution de 1830, il alla s'établir à Bonn où il enseigna à la Haute École. Il redevint ensuite professeur à l'université de Fribourg-en-Brisgau en 1833, d'Utrecht en 1835, et enfin en 1840 professeur de droit à l'université de Giessen, sa ville natale, dont il devint chancelier en 1847.
  • Xavier Jacquelart, de Louvain, docteur dans les deux droits, né à Louvain le , dernier membre survivant du corps enseignant de l'ancienne université de Louvain, est décédé à Bruxelles le , à l'âge de 89 ans et 10 mois. Jadis professeur des mêmes disciplines dans l'ancienne université de Louvain. Après y avoir terminé ses humanités au collège de la Trinité, il fit son cours de philosophie à la Pédagogie du Porc et obtint, en 1786, la trente-huitième place à la promotion générale de la faculté des Arts. Le , il reçut le grade de licencié en droit civil et en droit canon.
  • Jean Philippe Debruyn, de Louvain, licencié dans les deux droits, né le , professeur dans l'ancienne université de Louvain depuis l'année 1794.
  • Adolphe Roussel, ancien étudiant puis professeur à l'université d'État de Louvain. Il continua sa carrière en 1835 comme professeur à l'université libre de Bruxelles, nouvellement fondée. Il est une figure marquante de la révolution belge de 1830 pour l'indépendance nationale, à laquelle, quoique de nationalité française, il participa avec fougue. Il fonda un journal radical, le Journal de Louvain, dans lequel il se répandit en critiques contre le roi Guillaume Ier. Il créa à Louvain une garde bourgeoise opposée à la domination hollandaise avec laquelle il s'empara d'une caserne de Louvain. Il partit ensuite à Bruxelles avec une force de 500 hommes avec lesquels il participa aux journées de septembre.

Faculté de médecine

  • François Joseph Harbaur, de Neustadt en Alsace, né le , docteur en médecine et chirurgie, fit ses études de médecine à l'université d'Iéna, médecin chef du roi, chevalier de l'ordre du Lion belgique et chevalier de quatrième classe de l'ordre de Wladimir de Russie, membre de l'Académie des sciences de Bruxelles et d'autres académies. Il fut le premier recteur magnifique.
  • Guillaume Joseph van Gobbelschroy, de Louvain, né le , licencié en médecine, déjà auparavant, depuis l'année 1783, professeur dans l'ancienne université de Louvain.
  • Charles François Jacmart, né le à Fumay, de Namur, décédé à Saint-Josse-ten-Noode, 8, rue du Mériden le , docteur en médecine en sciences mathématiques et physiques, membres de plusieurs académies nationales et étrangères. Fut inscrit comme élève à la Pédagogie du Porc de l'ancienne université de Louvain le , devint licencié ès Arts le et licencié en médecine de cette université le . Professeur d'histoire naturelle à l'École centrale de Sambre-et-Meuse à Namur, puis professeur de mathématiques supérieures à l'université impériale de Mayence sous Napoléon. Il devint secrétaire de l'université d'État de Louvain en 1819-1820 et recteur magnifique en 1822-1823, 1830-1831 et 1831-1832. Après la suppression de l'université d'État de Louvain en 1835, Charles Jacmart fut nommé le professeur à la Faculté de médecine de l'université libre de Bruxelles où il enseigna jusqu'en 1845 les cours de médecine légale, de police médicale et d'histoire de la médecine.
  • Joseph Josse Vandertaelen, professeur extraordinaire, né le , de Tirlemont, licencié en médecine de l'ancienne université de Louvain où il fut aussi professeur.
  • Pierre Craninx, assistant du professeur Jacmart, recteur de l'université d'État de Louvain, puis professeur à l'université libre de Bruxelles. Après la suppression de l'université d'État de Louvain en 1835, Pierre Craninx accepta le poste de professeur à la nouvelle université catholique de Louvain.
  • Jean-Marie Baud, de Rumilly en Savoie, docteur en médecine, professeur extraordinaire, né le .
  • Antoine-Gérard Van Onsenoort, d'Utrecht.
  • De Courtray

Faculté des sciences mathématiques et physiques

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Jean-Baptiste Van Mons, professeur à l'université d'État de Louvain.
  • Ferdinand Sentelet, de Overwinde-Landen, né le et décédé à Louvain le , licencié en théologie, ancien professeur de philosophie à la Pédagogie du Lys et président du collège de Craenendonck, à l'ancienne université de Louvain depuis 1780. Puis professeur de physique et d'économie rurale à la nouvelle université d'État de Louvain, membre de l'Institut des Pays-Bas.
  • Jean-Baptiste Van Mons (1765-1842), pharmacien et chimiste.
  • François Jacques Goebel, du duché de Bade, docteur en philosophie, né le .
  • Gaspard-Michel Pagani (1796-1855), réfugié italien et mathématicien. Il fut un de ceux qui réussirent à faire renaître le goût des recherches mathématiques en Belgique[37]. Il est nommé le , professeur à l’université d'État de Louvain. Il y enseigna l'application de l'algèbre à la géométrie (géométrie analytique). Après l'indépendance de la Belgique, il devint le , professeur à l’université d'État de Liège et le , professeur à l’université catholique de Louvain, nouvellement fondée.

Faculté de philosophie et lettres

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Joseph Jacotot, professeur à l'université d'État de Louvain.
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Les étudiants

Résumé
Contexte
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Jules d'Anethan (1803-1888), homme politique, ministre, figure de proue du parti catholique, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain..
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Adolphe Borgnet (1804-1875), juriste, professeur puis recteur de l'université de Liège de 1848 à 1853, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Laurent-Guillaume de Koninck (1809-1887), paléontologue et chimiste, professeur à l'université de Liège, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Pierre de Ram (1804-1865), fondateur en 1834 de l'Université catholique de Malines puis de Louvain en 1835, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain
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André-Napoléon Fontainas, bourgmestre de Bruxelles, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Alexandre Gendebien (1789-1869), avocat, membre du Gouvernement Provisoire, membre du Congrès national, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Ferdinand de Meeûs (1798-1861), gouverneur de la Société générale de Belgique, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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François Moncheur (1806-1890), magistrat, industriel, homme politique membre du parti catholique, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Arsène Pigeolet (1814-1902), médecin, professeur à l'université libre de Bruxelles dont il fut recteur en 1878-1879. Sénateur de Nivelles à partir de 1878, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Jean Servais Stas (1813-1891), chimiste, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Pierre-Joseph Van Beneden (1809-1894), paléontologue, zoologue et parasitologue, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Sylvain Van de Weyer, avocat, membre du Gouvernement provisoire, ambassadeur à Londres, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.
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Hippoliet Van Peene (1811-1864), médecin, auteur du Vlaamse Leeuw, chant national flamand, ancien étudiant à l'université d'État de Louvain.

Considérée par le professeur Léon van der Essen, comme un « véritable avorton »[39], alors qu'au contraire « elle fut la plus peuplée des universités instituées dans nos régions » et que « c'est donc l'université la plus importante à l'époque qui fut fermée en 1835 et ce n'est qu'après sa suppression que les deux universités libres vont voir affluer un nombre important d'étudiants »[40], l'université d'État de Louvain a compté sur dix-huit années d'existence académique 8 020 inscriptions[41]. Parmi ces étudiants formés, en cette époque d'unionisme, à l'Université d'État de Louvain, où se donnait un enseignement officiellement neutre[42] et ouvert à tous sans distinctions confessionnelles, beaucoup jouèrent par la suite un rôle important[43] dans la vie intellectuelle et scientifique, tant dans le monde catholique que libéral qui constitueront les deux "piliers" idéologiques du jeune État belge. Ainsi parmi ses alumni on trouve le nom de Pierre de Ram[44], créateur et fondateur de la future université catholique de Louvain, et celui d'Arsène Pigeolet, futur recteur de l'université libre de Bruxelles.

Si selon le chanoine Roger Aubert l'apport scientifique de cette université « fut très pauvre »[45] et si, selon Victor Brants, en ce qui concerne la Faculté de droit, son « éclat paraît bien faible » et qu'« on y trouve peu de noms qui aient marqué dans l'histoire du droit »[46], néanmoins, cela semble démenti par les recherches d'Arlette Graffart qui conclut qu'« en ce qui concerne la qualité de l'enseignement [qualifié de médiocre] nous pensons avoir suffisamment apporté la preuve du contraire lorsque nous avons retracé les grandes lignes de la carrière réalisée par certains élèves de cette institution »[47] dont nous donnons ici certains noms :

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Bibliographie

  • 1817-1826 : Annales Academiae Lovaniensis, 1821-1827 (couvrant les années 1817-1826).
  • 1821 : Annales Academiae Lovaniensis, 1821: "Discours prononcé le à l'occasion de l'installation de l'université par M. le docteur François-Joseph Harbaur, professeur en médecine, nommé recteur magnifique de la même université".
  • 1835 : J. J. Dodt, Repertorium dissertationum belgicarum, Utrecht, 1835.
  • 1837 : A. Ferrier, Description historique et topographique de Louvain, Bruxelles, Haumann, Cattoir et Cie, 1837.
  • 1838 : Journal historique et littéraire, 1838, p. 88.
  • 1842 : Joseph-Marie Quérard, La Littérature française contemporaine, 1842. Notice biographique du professeur Birnbaum, p. 539.
  • 1848 : P. Namur, « Notes concernant le Repertorium dissertationum belgicarum », dans Le Bibliophile belge, n° 5, 1848, pp. 115-118.
  • 1854 : Pierre François Xavier De Ram, Analectes pour servir à l'histoire de l'université de Louvain, Louvain, 1854, p. 155 (Biographie de Xavier Jacquelart).
  • 1860 : E. Van Even, Louvain monumental…, Louvain, C.-J. Fonteyn, 1860.
  • 1884 : Léon Vanderkindere, L'université de Bruxelles. Notice historique, Bruxelles, 1884 (concernant l'université d'État : p. 9 et 10).
  • 1906 : Victor Brants, professeur à l'université catholique de Louvain, La Faculté de droit de l'université de Louvain à travers cinq siècles (1426- 1906) esquisse historique, Louvain, 1906.
  • 1917 : Hubert Nélis, Inventaire des archives de l'université de l'État à Louvain, Bruxelles, Hayez, 1917.
  • 1925 : Dr G. Bourgeois, "Un Fumacien oublié : Charles Jacmart, recteur magnifique de l'université de Louvain", dans Nouvelle Revue de Champagne et de Brie, Largentière (Ardèche), 3e année, 1925, p. 9 et suivantes.
  • 1948 : Carlo Bronne, L'Amalgame ou la Belgique de 1814 à 1830, Bruxelles, éd. Paul Legrain, . (concernant l'université d'État de Louvain : p. 269-270).
  • 1952 : Carlo Bronne, La Tapisserie royale, Bruxelles-Paris, .
  • 1955 : Albert Bruylants, "Les chimistes louvanistes et leur temps", II, "L'École centrale de la Dyle (1795-1814) et l'université d'État (1816-1835)", dans, Bulletin trimestriel de l'Association des Amis de l'université de Louvain, n°3, 1955.
  • 1961 : Gisela Wild: "Leopold August Warnkönig 1794 - 1866. Ein Rechtslehrer zwischen Naturrecht und historischer Schule und ein Vermittler deutschen Geistes in Westeuropa", dans Freiburger rechts- und staatswissenschaftliche Abhandlungen, volume 17, Karlsruhe, 1961.
  • 1963 : F. Van Molle, "De Leuvense Universiteitscepters", dans Onze Alma Mater, 17/4, 1963, pp. 17-23.
  • 1964 : Jean Jacmart, "Généalogie de la famille Jacmart", dans Recueil de l'Office généalogique et héraldique de Belgique, tome XII, Bruxelles, 1963, p. 114.
  • 1967 : Florilège des sciences en Belgique, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1967, p. 118.
  • 1973 : B. Borghgraef van der Schueren, De Universiteiten in de Zuidelijke Provincies onder Willem I, Bruxelles, 1973.
  • 1975 : "La faculté de droit de l'université d'État de Louvain", dans Jura Falconis, XI, 1975 (3).
  • 1986 : Mia De Neef, De Faculteit Wijsbegeerte en Letteren van de Rijksuniversiteit te Leuven (1817-1835), thèse non publiée, Louvain, KUL, 1986.
  • 1986 : G. Vanpaemel, "J. B. Van Mons (1765-1842) en het scheikundige-onderwijs aan de Rijksuniversiteit Leuven", dans Communications de l'Académie royale, Classe des Sciences, 48, 1986, n° 4, pp. 87-100.
  • 1987 : Geertrui Couderé, "De studenten aan de Rijksuniversiteit Leuven (1817-1835)", dans Liber amicorum Dr. J. Scheerder, Louvain, 1987, p. 241 à 261.
  • 1987 : Arlette Graffart, « La matricule de l'université de Louvain (1817-1835) », dans Album Carlos Wyffels, Bruxelles, , p.177-182.
  • 1990 : Emiel Lamberts et Jan Roegiers, Leuven University, 1425-1985, Louvain, University Press, 1990.
  • 1999: Christian Laporte, L'Affaire de Louvain : 1960-1968, 1999, p. 26.
  • 2004 : W. Nys et alii, Joseph Germain Dutalis, 1780-1852, Edelsmid van Koning Willem I - Orfèvre du roi Guillaume Ier, Anvers, Sterckshof Studie, 26, 2004, pp. 97, 98, 292.
  • 2004 :Pieter Dhondt, « La situation précaire de l'enseignement supérieur dans les départements belges entre 1797 et 1815 », dans : Revue belge de Philologie et d'Histoire Année, 2004, n° 82-4? pp. 935-967 Lire en ligne.
  • 2008 : Philippe et Nadine Quinet-De Saeger, André Dieudonné Trumper, médecin à Bruxelles au XIXe siècle, Bruxelles, Studia Bruxellae, 2008, p. 47.
  • 2006 : abbé André Tihon : article Löwen. In: Lexikon für Theologie und Kirche, vol. 6. Herder, Freiburg Basel Wien 3e éd., 2006, pp. 1070-1073.
  • 2011 : Pieter Dhondt, Un double compromis. Enjeux et débats relatifs à l'enseignement universitaire en Belgique au XIXe siècle, Gand : Academia Press, 2011 Lire en ligne.
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Notes et références

Articles connexes

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