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Variations Enigma
œuvre symphonique d'Edward Elgar De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les Variations Enigma, op. 36 sont une œuvre symphonique composée par le compositeur britannique Edward Elgar entre 1898 et 1899, à base d'un « thème caché crypté énigmatique » et de quatorze variations. Il s’agit de l'une de ses œuvres les plus connues, par sa musique et ses énigmes, dédiée « à mes amis décrits ici » chaque variation étant un portrait musical d'un personnage de son proche entourage, et finalement de lui même[1].
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Historique de la composition

La légende veut qu’en 1898, après une journée fatigante d’enseignement, Elgar joue du piano. Le thème d’une mélodie attire alors l'oreille de son épouse Caroline Alice Elgar, qui lui demande de le répéter. Il lui aurait répondu : « oh, ce n'est rien, mais on pourrait en faire quelque chose (Oh it's nothing, but something might be made of it)[2] ». À la suite de ce souhait, le musicien commence à improviser des variations sur ce thème, chacune d’elles étant le portrait musical d’un ami proche, ou dans le style musical qui lui est le plus proche. Elgar en fait alors une orchestration, ce qui donne ses Variations Enigma.
La pièce a été créée à la Salle Saint-Jacques (en) de Londres le , sous la direction de Hans Richter. Les critiques ont été, dans un premier temps, quelque peu irrités par l’atmosphère mystificatrice de l’œuvre, mais la plupart ont loué la substance, la structuration et l’orchestration de la partition, cette dernière devenant particulièrement populaire. Julius Buths dirige la première européenne des Variations Enigma à Düsseldorf le [3],[4].
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Orchestration
Instrumentation des Variations Enigma |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Bois |
2 flûtes dont un double piccolo, 2 hautbois, 2 clarinettes en si♭, 2 bassons, 1 contrebasson |
Cuivres |
4 cors, 3 trompettes en fa, 3 trombones (uniquement dans le finale), 1 tuba |
Percussions |
Timbales (1 exécutant), cymbales, grosse caisse, triangle et caisse claire (3 exécutants) |
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Structure
Résumé
Contexte
L’œuvre est composée d’un thème suivi par 14 variations. Ces dernières se basent sur la mélodie du thème ainsi que sur des éléments rythmiques, la dernière étant sous la forme d’un grand final.
Elgar a dédié son œuvre à « my friends pictured within » (en français : « mes amis décrits ci-dessous »). Sur la partition, chaque variation comporte un surnom ou des initiales devant aider à l’identification du portrait. Le thème consiste en deux parties formant deux mélodies, la première étant celle qui sera sujette aux variations.
Chaque variation est donc un portrait psychologique, comportant également des citations à certaines caractéristiques des personnages (comme le rire de Winifred Norbury) ou à des situations (promenade nocturne avec Jaeger).
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L’Enigma
Résumé
Contexte
« Enigma » dans le titre fait référence à un « thème caché crypté énigmatique » (cryptogramme musical) présent tout au long de l’œuvre, mais qui n'est jamais joué. Selon Elgar lui-même, il a composé le thème des Variations Enigma comme contrepoint à ce thème caché.
Plusieurs auteurs pensent que ce « thème caché » est une mélodie connue. On a suspecté ainsi l’hymne britannique « God Save the Queen », ou encore « Auld Lang Syne » transposée en mode mineur. D’autres hypothèses s’intéressent à la Symphonie « Prague » de Mozart, car elle faisait partie du concert de création des Variations Enigma en 1899. D’autres ont proposé le thème traditionnel de la Folia, ou encore, un extrait de Never, never, never, section de « Rule Britannia » ; le thème pouvant être deviné dans les cinq premières notes de l’œuvre. Le titre Never, never, never (Jamais, jamais, jamais) pouvant se référer à ce que le thème n'apparaisse jamais. Important : l’enigma et Var. XI (G.R.S.) déguisent deux symboles Anglais : Britannia et John Bull, même avec son bull-dog !
Une autre théorie est celle de Ian Parrott, vice-président de la Société Elgar, qu’il exprime dans son livre sur Elgar (« Master Musicians », 1971) est que le thème caché soit en relation avec la Vulgate, version de l'Épîtres aux Corinthiens, 13:12 qui dit : « videmus nunc per speculum in enigmate tunc autem facie ad faciem nunc cognosco ex parte tunc autem cognoscam sicut et cognitus sum » qui peut se traduire par « Maintenant, nous voyons à travers un verre sombre, mais, face à face, je sais que je connais, et aussi, qu’il me connaît ».
La théorie la plus plausible à ce jour est celle du lexicographe néerlandais Hans Westgeest[5], proposée en 2007[6]. Westgeest établit une relation entre l’énigme et le récit qu’Elgar a raconté plus tard à son amie Dora Penny sur la variation Nemrod, la neuvième variation, qui est l’une des premières à avoir été composées, peut-être même la première. La mélodie mystérieuse qui est cachée dans les Variations Enigma est en fait le thème du deuxième mouvement de la Sonate « pathétique » de Beethoven. Le thème proprement dit des Variations Enigma qui revient cependant à plusieurs reprises sous des formes diverses, est construit sur le rythme et le cours mélodique de son nom propre Edward Elgar (court-court-long-long et vice versa long-long-court-court suivi d’une note finale).

Le « Thème Elgar » contient les notes des premières mesures du thème de Beethoven et Elgar l’a composé comme une contre-mélodie à ce thème. Hans Westgeest est persuadé que la combinaison de ces deux mélodies symbolise qu’Elgar « a suivi » (imité) Beethoven. Malgré tout il devait continuer à composer, comme Beethoven le faisait (voir dessus à Var. 9). En faisant cela l’artiste Elgar est le vainqueur de son abattement et malaise dans la Finale, « E.D.U. ».

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Au cinéma, musique de film
- 1996 : Clubbed to Death (Lola), de Yolande Zauberman (Clubbed to Death (chanson)).
- 1998 : Elizabeth, de Shekhar Kapur.
- 1999 : Matrix, des Wachowski (Clubbed to Death (chanson)).
- 2004 : Blade: Trinity, de David S. Goyer (Clubbed to Death (chanson)).
- 2008 : Australia, de Baz Luhrmann.
- 2017 : Dunkerque, de Christopher Nolan.
Théatre
La pièce d'Éric-Emmanuel Schmitt intitulée Variations énigmatiques a été créée au Théâtre Marigny, à Paris, en avec l'utilisation de la musique tout au long de la représentation et sa construction fait référence à Variations Enigma[7].
Ouvrages de référence
- (en) David Nice, Edward Elgar : An Essential Guide to His Life and Works, , 108 p. (ISBN 1-85793-977-8)
- (en) William Henry Reed, Elgar,
- (en) Julian Rushton, Elgar : 'Enigma' Variations, , 114 p. (ISBN 978-0-521-63637-7, lire en ligne)
- (en) Patrick Turner, Elgar's 'Enigma' Variations – a centenary celebration,
- (en) Hans Westgeest, Elgar's Enigma Variations. The Solution, (ISBN 978-90-79291-01-4)
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Notes et références
Voir aussi
Liens externes
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