Né au 21 rue des Bourbonnais à Versailles, Alexandre est issu d'une famille de musiciens. Son père, Jean-François (1739–1814), est haute-contre à la Sainte-Chapelle de Paris, compositeur[1] et professeur de harpe à la cour de Versailles[2] et théoricien[3]. Sa mère, Catherine-Louise Levesque (1755-1804), femme de chambre d'un enfant de la Comtesse d'Artois de 1778 à 1783, a pour père Pierre-Louis Levesque (1724-1797) chantre et auteur d'un Solfège d'Italie (1772) assez célèbre, qui connut cinq rééditions jusqu'en 1830. Son oncle, Pierre-Louis Levesque (1760-?) est aussi Page du Roi. Enfin, il a quatre sœurs qui suivent toutes de rapides et brillantes études à l'ouverture du conservatoire.
Formation
Dès sa cinquième année Alexandre reçoit sa première éducation musicale parmi les pages de la musique du Roi, dirigés par son grand-père. À Paris, il a d'abord pour maître son père, doué d'une solide culture, puis dès l'ouverture du Conservatoire de Paris en 1796 – Alexandre est alors dans sa onzième année[4] – il commença le violon avec Henri Guérillot (1749–1805), sans grand succès apparemment, et surtout le piano. L'hypothèse a été émise qu'il avait commencé avec Madame Hélène de Montgeroult (1764–1836) jusqu'en [5], puis avec le pianiste-compositeur et pédagogue tyrolien Ignaz Ladurner (1766-1839). Ladurner, fils d'organiste et organiste à ses heures[6], formé à Munich et fixé à Paris depuis 1788, devient professeur au conservatoire de jusqu'à son éviction en 1802 (comme le violoniste Guérillot, écarté lui aussi lors d'un remaniement professoral). Début 1798, Boëly s'initie, entre autres, à Bach, Haydn et Clementi. Mais il ne termina jamais ses études au conservatoire à cause d'un déménagement en province, ce qui lui ferma le concours du Prix de Rome, ou un poste de professeur dans l'établissement. Il avait quinze ans. À son retour, deux ans plus tard, il est possible qu'il reprît des cours particuliers avec Ladurner, ce que la dédicace de son opus 1, publié en 1810 semble confirmer[7].
On ignore précisément le déroulement de sa formation de compositeur ou celle de l'organiste. En composition, il doit beaucoup à la lecture directe des œuvres (la bibliothèque du Conservatoire est fort riche). Ce que Fétis confirme:
«Il se livra tôt à des études persévérantes sur un art qui avait été toujours pour lui l'objet d'une ardente passion. Son père lui avait donné quelques leçons d'harmonie d'après le système de Rameau; il dut réformer par la lecture de bons ouvrages classiques les faux principes qu'il y avait puisés. L'exécution des belles œuvres de Bach, de Haendel, de Haydn et de Mozart lui en apprit plus que tout ce qu'il avait appris dans les livres.»
—Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique.
En tout cas, avant sa vingtième année, il signe des œuvres de chambre accomplies.
«Confiné par ses goûts dans la spécialité qu’il s’était créée, M. Boëly ne songeait pas à en sortir lorsque les conseils de quelques amis, en particulier du savant Perne, l’engagèrent à se livrer à la pratique de l’orgue. Tous ses travaux et toutes ses tendances l’avaient préparé à cette nouvelle carrière: aussi n’eut-il aucune peine à y entrer», écrit A. Farrenc en 1858. Sa carrière se précise seulement vers 1826. Il s'initia sérieusement à l'orgue semble-t-il à partir de 1830, date à laquelle il fait installer un clavier de pédale à l'allemande sous son piano personnel, ce qui constitue une grande première en France. Il fera de même en 1840 à sa tribune de Saint-Germain. Il est certain qu'il fréquente avec assiduité la tribune de Saint-Gervais, qui fut celle d'Armand Louis Couperin[8] et tenue par Jean-Nicolas Marrigues qu'Alexandre connaît de longue date[9]. Ceci explique sans doute le style particulier et personnel du compositeur: «n'ayant pu bénéficier d'une formation officielle, Boëly a acquis une solide expérience de l'instrument à tuyaux et de la composition par une étude patiente, curieuse et solitaire[10]».
Les orchestres français après l'Empire, ne disposant pas des effectifs de vents nécessaires à l'interprétation du répertoire de Mozart ou Beethoven, Boëly se spécialise dans l'adaptation pour un second piano de ces pupitres. Dans les concerts organisé par Marie Bigot (1786-1820) qui est une «fervente admiratrice et interprète des concertos de Mozart qu'elle a découvert à Vienne[11]»a pour partenaires Baillot (créateur du Concerto de Beethoven en France), Lamare, Boëly et Auber. C'est souvent lui qui tient cette partie après avoir joué à l'alto d'autres œuvres. On dispose des parties de quatre concertos de Mozart ainsi arrangés pour l'orgue ou l'harmonium: Kv. 450, 459, 467 et 488.
Son goût pour le classicisme et sa prétention à faire de la bonne musique, son manque d'ambition mondaine, l'isolèrent de la scène musicale parisienne qui préférait des œuvres patriotiques ou italiennes, selon le goût de Napoléon, explique le peu de popularité de Boëly. Plus tard, des musiciens comme Cherubini, Rossini, Bellini, mais aussi, Meyerbeer, Paganini, connurent le succès, tandis que Beethoven en France, restait ignoré ou peu apprécié, Boëly lui, proclamait son admiration pour le compositeur de Fidelio! Les premières sonates opus 1 ou les Trios opus 5 en portent la marque.
L'organiste
En août 1840, il est nommé organiste à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. Âgé de cinquante-cinq ans, il est au sommet de son art et inspire le respect[12]: c'est enfin un artiste heureux, confiant: «L'orgue fait de lui un autre homme, un autre artiste»[13]. Il exécute des œuvres de compositeurs inconnus ou peu appréciés du public: Bach (considéré comme une vieille perruque, réputé injouable ou scolaire...), Frescobaldi, Couperin. Il contribua à la formation directement ou indirectement de l'école d'orgue de la génération suivante par l'intermédiaire d'Alkan, Franck[14], Lefébure-Wely, Saint-Saëns[15], Ambroise Thomas ou Chauvet[16] qui viennent l'entendre à Saint-Germain l'Auxerrois jouer Bach.
Il fut congédié fin septembre 1851 pour son «austérité», parce que le public et le clergé s'ennuient..., bien que ses amis et connaisseurs le soutiennent et en savent le talent. La paroisse avait perdu son qualificatif de «royale» depuis 1848...
Quant à l'œuvre pour orgue, elle est «parmi les plus vastes publiées en France»[17]. Au moment même où l'orgue commence à renaître[18]. Un de ses élèves, Eugène Vast, âgé de seize ans, prend le relais. Boëly se défait de son poste à la maîtrise de Notre-Dame[19] et reprend ses leçons.
Jusqu'à sa mort, il fut professeur particulier de piano, l'un des meilleurs de Paris selon ses contemporains et notamment Pierre Baillot[20], professeur de violon au Conservatoire, et coauteur de la méthode utilisée avec Rode et Kreutzer. On notera que Boëly assista à tous les concerts de musique de chambre organisés par le célèbre violoniste (soit 154 en tout), mais on n'y joua jamais ses œuvres. Il meurt au 27 de la rue Ponthieu à Paris, le lundi et repose au cimetière parisien de Montmartre. Lors de ses obsèques à Saint-Philippe-du-Roule, Camille Saint-Saëns tint l'orgue.
Boëly fut et demeure inconnu du grand public, mais il n'en a pas moins joué un rôle déterminant dans la renaissance de la musique française au XIXesiècle[21].
Il laisse une œuvre abondante: musique de chambre, des œuvres pour piano, dont deux sonates et une centaine d'études, de la musique pour orgue (douze Cahiers de pièces de différents caractères, quatre Livres pour orgue à pédales) ainsi que quelques œuvres liturgiques, en particulier deux messes brèves.
Davantage d’informations Œuvres pour piano, Musique de chambre ...
Les compositions de piano embrassent la période de 1805 à 1857.
Deux Sonates pour piano, op. 1 (dédiées à Ignaz Ladurner – pub. 1810, I. Pleyel et Naderman[22]). La page de titre précise Boëly fils, le père de Boëly était encore vivant.
Sonate no1 en ut mineur
I. Allegro molto
II. Adagio con espressione
III. Finale. Presto.
Sonate no2 en sol majeur
I. Allegro con brio
II. Scherzo. Allegro
III. Finale. Rondo vivace ma non troppo.
Trente Caprices ou Pièces d'études, op. 2 (dédiés à Madame Marie Bigot - pub. fin 1816 ou début 1817, Boieldieu jeune [Louis Armand]) Marie Bigot (1786-1820), avait suivi son époux en 1804 à Vienne, bibliothécaire du Prince Rasoumovski... Elle y avait été élève de Beethoven, avant son retour en France fin 1809. À Vienne elle avait aussi rencontré Haydn et Salieri. À l'époque de la publication de ce cahier, outre ses activités de composition pour son instrument, elle donnait des cours, entre autres, aux enfants Fanny et Felix Mendelssohn qui résidaient à Paris. C'est chez Marie Bigot qu'eurent lieu, dès son retour, bien des séances de quatuors avec Baillot et Boëly (François-Sappey 1989, p.84). Brigitte François-Sappey (note 38 p.369) fait remarquer que Choron et Fayole citent les Essercizi de Scarlatti sous le nom de Trente caprices.
no1 en fa majeur, allegro
no2 en la majeur, allegretto
no3 en si-bémol majeur, allegretto
no4 en ré majeur, presto
no5 en mi majeur, allegretto
no6 en ut-dièse mineur, andante
no7 en fa-dièse majeur, andante
no8 en ut majeur, moderato sempre legato
no9 en la majeur, allegro molto vivace
no10 en sol majeur, allegro
no11 en sol mineur, adagio
no12 en mi-bémol majeur, allegro non troppo
no13 en fa majeur, andante
no14 en si mineur, presto
no15 en ré majeur, allegro
no16 en fa mineur, allegro moderato
no17 en la-bémol majeur, allegro, sempre legato
no18 en ut majeur, allegro maestoso
no19 en sol mineur, presto ma non troppo
no20 en si-bémol majeur, moderato
no21 en ut-dièse mineur, scherzando
no22 en fa-dièse mineur, moderato sempre legato
no23 en ut mineur, allegro
no24 en mi-bémol majeur, allegro commodo
no25 en sol mineur, C
no26 en sol majeur, allegro con brio
no27 en mi mineur, allegro moderato
no28 en ré majeur, moderato con espressione
no29 en ré mineur, andantino
no30 en si-bémol mineur, moderato con espressione
Trente Études pour le piano, op. 6 (dédiées à Frédérik W. Kalkbrenner - comp. 1818-28[23] – pub. 1830, Ignaz Pleyel) Le recueil est conçu dans son ordre chronologique, sans ordre tonal ou didactique.
no1 en mi-bémol majeur, poco allegro sostenuto e legato (jusqu'au no9: entre 1816 et 1823)
no2 en si mineur, allegretto
no3 en fa majeur, allegro moderato
no4 en fa mineur, allegro moderato
no5 en la majeur, allegretto leggieramente
no6 en ut majeur, allegro
no7 en mi-bémol majeur, allegro
no8 en si mineur, larghetto sostenuto
no9 en mi mineur, allegretto
no10 en sol-bémol majeur, andante con espressione ()
no11 en mi mineur, allegro vivace ()
no12 en mi majeur, allegro moderato ()
no13 en ut-dièse mineur, allegretto ()
no14 en fa majeur, presto ma non troppo ()
no15 en la-bémol majeur, cantabile sostenuto ()
no16 en ut-dièse majeur, allegro con bio
no17 en la majeur, andante con molto espressione
no18 en la mineur, vivace ()
no19 en sol majeur, a tempo giusto. Se retrouve dans le cahier d'orgue op. 43 no12
no20 en ut mineur, con fuoco ()
no21 en la-bémol majeur, allegretto
no22 en si majeur, allegro ()
no23 en ré mineur, allegro un poco agitato
no24 en mi-bémol majeur, poco adagio
no25 en mi majeur, romanza con espressione
no26 en sol majeur, allegro canone all'unisono ()
no27 en mi-bémol majeur, poco agitato con espressione
no28 en la majeur, allegro con brio. En canon ()
no29 en mi mineur, allegro moderato ma con fuoco
no30 en ré mineur, andante un poco lento
Caprice pour le piano, op. 7 (dédié à Mademoiselle Claire Spitz - pub. à compte d'auteur entre 1830 et 1842, puis 1843 chez Veuve Launer). Constitué de trois thèmes, la pièce débute par une valse hésitation en la bémol majeur; la partie centrale est en forme de variations. Le style est très proche de Chopin et parfois on se surprend à croire écouter une romance de Mendelssohn ou même un Scherzo de Brahms (son op. 4).
Troisième livre de Pièces d'étude en deux suites, op. 13 (dédié à Jean-Baptiste Cramer - comp. 1826-31 pour l'essentiel et jusqu'à 1844 - pub. 1846, Richault). Les dates indiquées dans le détail sont sur la partition.
no3 en si-bémol majeur, allegro ma non troppo (Versailles, )
no4 en sol mineur, moderato assai, Canon ()
no5 en mi-bémol majeur, mesto con molto sentimento
no6 en mi-bémol majeur, allegro con fuoco ()
no7 en mi majeur, moderato
no8 en ut-dièse mineur, allegro
no9 en sol majeur, moderato ed espressivo (Étiolles, )
no10 en sol mineur, allegro moderato ma energico (Achevée le ) La pièce, intitulée «», qu'on peut qualifier d'étude révolutionnaire comme celle de Chopin (op. 10 no12) a été conçue le jour même des événements révolutionnaires des Trois Glorieuses, mais publiée avec seize ans de retard[24]. L'esquisse est noté «Allegro strepitozo» «qui lui convient beaucoup mieux»[25].
no11 en ré majeur, cantabile con grazia
no12 en si mineur, allegro moderato. Une marche funèbre
Quatre Suites dans le style des anciens maîtres, op. 16 (dédiées à Madame Blache de Conantre - pub. 1854, Lavinée) Trois autres Suites ont été disséminées dans les opus posthumes: Suite en la mineur op. 54 no7-11; Suite en mi mineur, op. 55 no2-4; Suite en la-bémol majeur, op. 55 no11 & 12 et op. 54 no2 & 3.
no1 en la majeur. Allemande - Courante - Sarabande - Bourées I & II - Gigue
Deuxième Livre de vingt-quatre pièces, op. 22 (comp. 1804-1853 - pub. 1858, Richault)
no1 Prélude
no2
no3 Scherzo
no4 Prélude
no5
no6 Prélude
no7 Duo
no8
no9 Prélude (Voyez la ressemblance avec le prélude en fa mineur du premier libre du clavier bien tempéré de Bach)
no10
no11
no12 Duo
no13 Prélude
no14
no15 Menuet
no16 Prélude
no17
no18
no19
no20
no21 Prélude
no22
no23
no24 Fantaisia
Collection des œuvres posthumes, op. 33, 34 et 46 à 56 (154 pièces comp. de 1805 à 1858 - pub. 1859-1860, Richault)
L'ordre choisi pour ces publications posthumes est strictement chronologique à une exception des opus 54 et 55 et de placer l'opus 50 avant l'opus 46 et reclasser les pièces dans ces deux recueils.
Opus 33
no1 Fugue à quatre voix, en fa-dièse mineur (1805/1830) (cf. op. 43 no9)
no2
no3 Fugue (1805/1830)
no4 Prélude (1805-1810)
no5 Fugue a 3, en ut mineur (1805/)
no6 Prélude
no7 Prélude
no8 Prélude
no9 Canon (1804, rev. )
no10
no11 Fugue en ré majeur (sur Kyrie de Angelis) (vers 1807). Voir la version pour orgue: op. 43 no10 et 34 no6.
Opus 34
no1
no2 Prélude (1805–1810)
no3
no4 Prélude (1805–1810)
no5 Prélude (1805–1810)
no6 Fugue (1805-1810)
no7
no8 Prélude (1805–1810)
no9
no10 Canon (1805–1810)
no11 Canon (1811)
no12 Prélude (1805–1810)
Opus 46
no1 Canon ()
no2 Canon ()
no3 Canon ()
no4 Canon perpétuel à la douzième en mouvement contraire, en fa mineur[29]. (1828–1829) cf. version pour orgue: op. 40 no1
no5 Canon ()
no6 Prélude (entre 1816 et 1829)
no7 Fugue à deux voix (1829)
no8 Canon all'ottava en fa-dièse majeur (vers 1829)
no9 Canon ()
no10 Cinq Variations en si mineur (1830) François-Sappey parle de ces variations comme «les plus belles et, dans l'absolu, les plus parfaites»[30].
no11
no12 Moderato molto legato, en fa dièse majeur. Pièce destinée à la Revue Musicale de Fétis en 1833 (comp. vers 1830).
Opus 47
no1 Canon à l'octave en fa-dièse majeur. cf. version pour orgue: op. 43 no4.
no2 Canon ()
no3 Fugue en mi-bémol majeur ()
no4 en sol-dièse majeur. ().
no5 Toccata en tierces en mi majeur. Datée du .
no6 Prélude (1833)
no7 Prélude ()
Opus 48
no1
no6 Fantasia en mi mineur. Largo (entre 1848 et 1851)
no7 Prélude (entre 1848 et 1851)
no8 Canone all'ottava en fa-dièse majeur
no10 Andante
no11 Toccata en la majeur (vers 1850)
Opus 49
no2 Allegro en si-bémol mineur (vers 1850)
Opus 50
no1 Fugue à quatre voix avec strette (1816)
no2 Canon (1816)
no3 Fugue en ré mineur (1816)
no4 Moderato (vers 1816)
no5 Fugue avec contre-sujet obligé, en ré majeur (1816/1854)
no6
no7
no8 Fugue double (1819). Version pour orgue: op. 36 no3
no9 Fughetta en ut mineur (1819)
no10 Fugue en mi mineur (1820)
Opus 51
no1
no3 Prélude (1851 ou 1852)
no6 Prélude ()
no9 Agitato en ré mineur
Opus 52
no1
no2 Canon à l'octave en fa mineur (1852 ou 1853)
no3
no4 Canon (1852)
no5 Canon (1852 ou 1853)
no6 Prélude (1852 ou 1853)
no7
no8 Fugue en si mineur (1852)
no9 Larghetto en ut mineur
no10 Allegretto en ut mineur
no11 Tempo moderato en mi-bémol mineur ()
Opus 53
no1 Carillon, en ut majeur
no2 Prélude (entre 1853 et 1855)
no3 Prélude-Fantaisie, en fa-dièse mineur. Moderato - Lento - Adagio poco agitato ()
no4
no12 Canon (entre 1853 et 1855)
Opus 54
no2Suite en la bémol majeur no2 & 3 - Sarabande en fa mineur[31]
no3 Capriccio
no5 Fantaisie en mi majeur. Andante moderato - Allegretto con vivace (entre 1853 et 1855)
no10 Huit Variations en sol majeur. Thème, simplice legato e tenuto (1807-1808[36], corrigées en 1858)
no11 Fugue sol mineur ()
Cinq Variations en ré majeur (Versailles, ms. 178 no66) N'a pas été publié par Richault.
Pièces à quatre mains
Duo pour piano à quatre mains, op. 4 (dédié à Mesdemoiselles Félicie et Coralie Duvivier - pub. v. 1829, Richault)
Deux caprices à quatre mains et un Caprice à trois mains, op. 8 (pub. av. 1842, Prilipp) (œuvre perdue)
Sonate à quatre mains, op. 17 en fa mineur (Dédiée à Madame E. Sauzay - pub. 1855, Richault) Voir Trio opus 23. Allegro moderato - Adagio - Tempo di menuetto-Trio - Gigue. Finale. Allegro
Musique de chambre
Les compositions de musique de chambre s'étalent de 1804 à 1858.
Adagio sostenuto, mouvement de Quatuor à cordes (comp. 1804[37])
Sept variations pour le piano avec accompagnement de violon obligé sur l'air «La Danse n'est pas ce que j'aime» de l'opéra Richard Cœur de Lion (Grétry), op. 3 (dédiées à Mademoiselle Clémentine de Rony – pub. fin 1819 ou début 1820, Boieldieu jeune)
Trois Trios pour violon, alto et violoncelle, op. 5 (comp. 1808[38] - pub. v. 1829, chez l'auteur et chez Frey)
Trio no1 en ré majeur - I. Allegro, II. Allegretto grazioso, III. Scherzo - Trio, IV. Allegro assai.
Trio no2 en ut majeur - I. Allegro, II. Adagio, III. Minuetto - Trio, IV. Finale. Presto.
Trio no3 en sol mineur - I. Allegro agitato, II. Andante con moto, III. Scherzo - Trio, IV. Allegro ma non troppo.
Trio pour violon, alto et violoncelle no4, op. posth. 23 (dédiés à Eugène, Julien et Louis Sauzay - comp. v. 1824[39] - pub. 1859, Richault). Ce trio est une version de la sonate pour piano à quatre mains opus 17.
Trio pour violon, alto et violoncelle no5, op. posth. 24 en si-bémol majeur (dédiés à Eugène, Julien et Louis Sauzay - comp. v. 1827[40] – pub. 1859, Richault)
Quatuor à cordes op. posth. 27 en la mineur (dédiées à Messieurs A. Bessens, J. Quinefault et J.-J. Vidal - comp. v. 1824-27[41] – pub. 1854 & 1857, Richault)
Quatuor à cordes op. posth. 28 en mi bémol majeur (comp. 1824-27 - pub. 1854 & 1857, Richault)
Quatuor à cordes op. posth. 29 en sol majeur (comp. 1824-27 - pub. 1854 & 1857, Richault)
Quatuor à cordes op. posth. 30 en mi majeur (comp. 1824-27 - pub. 1854 & 1857, Richault)
Quatuor à cordes arrangé pour piano à quatre mains, op. 31 (pub. 1859, Richault) C'est l'opus 29, dont on ignore la date d'arrangement.
Deux Sonates pour piano et violon, op. posth. 32 (Dédiées à Mademoiselle Vivaux - comp. 1806-07[42], sauf le final de la deuxième terminé le - pub. 1859-1860, Richault)
Trois Mélodies pour violoncelle et orgue expressif. (dédiées au Marquis de Corberon - comp. vers 1837-1840) Ces trois pièces figurent dans l'opus 12 pour orgue. On ignore quelle était la première forme[43].
Sestetto/sextuor arrangé d'après une symphonie, en ré majeur (comp. 1827, manuscrit[44]). I. Allegro, II. Andante Sostenuto, III. Scherzo. Allegro molto, IV. Finale. Allegro.
Orgue
Les compositions destinées à l'orgue s'étalent de 1828 à 1848 et représentent un total de 275 pièces environ, dont seulement un tiers fut édité de son vivant. Il s'agit de la production la plus importante depuis Lebègue et jusqu'à Tournemire[45] et représente près de la moitié du corpus boélin, en un temps où l'orgue déclinait et trouvait face à lui des contemporains mal formés - notamment à l'improvisation -, ou simplement futiles, préférant un quadrille à une fugue... Sept recueils furent publiés en seulement quatorze ans, de 1842 à 1856.
Quatre Offertoires, op. 9 ([46] - pub. 1842, Canaux). Les pièces sont gravées sur deux portées.
Quatorze Morceaux qui pourront servir pendant l'Office divin, suivant les tons des Kyrie, Gloria, Hymnes, Antiennes ou versets dans lesquels l'organiste doit jouer, op. 10 (pub. 1842, Canaux)
no1 en sol majeur. Allegro
no2 en sol mineur. Andantino (Hymne Crudelis Herodes jusqu'à no4)
no3 en sol majeur. Andante sostenuto
no4 en sol mineur. Allegro
no5 Prélude sur les Jeux de fonds, en ré majeur. Andante
no6 Hymne du Troisième Ton: Pange lingua, en sol majeur
no7 & 8 Grands chœurs, en mi mineur. Allegro moderato - en ut mineur, Allegro. (Pour Iste Confessor no8 à 10)
no9 Larghetto en ut mineur (cf. Trois pièces pour violoncelle et orgue)
no12 Andante en ré majeur (Quatuor à la Française)
no13 Duo Allegro vivace en ut mineur
no14 Andante en ut majeur
Messe du jour de Noël composée sur des airs populaires anciens dits Noëls et suivants les tons du chant des Grands Solemnels à l'usage de Paris, op. 11 (pub. 1842, Canaux)[48]
Rentrée de la procession - Offertoire sur les Grands Jeux - Sortie
Vingt-quatre Pièces avec les principaux mélanges des jeux et des claviers, op. 12 (pub. v. 1842, Veuve Canaux)
no1 à 4, Suite en ut mineur/Majeur
no5 à 10, Suite en sol mineur/majeur (10. Quatuor)
no11 à 15, Suite de cinq pièces pour un Magnificat en ut majeur
no16 à 20, Suite en mi mineur/majeur
no21 à 23, en si bémol majeur (22. Canon, )
no24 Offertoire, en fa majeur «Offertoire d'une exécution facile».
Douze morceaux pour l'orgue expressif [ou harmonium], op. 14 (dédiés à Monsieur le Marquis de Corberon - pub. v. 1846, Veuve Canaux)
no1 Allegro maestoso
no2 Andante sostenuto
no3 Marche
no4 Allegro, en ré mineur
no5 Andantino
no6 Larghetto sostenuto
no7 Allegro
no8 Adagio
no9 Moderato grazioso
no10 Vivace
no11 Andante pastorale, en sol majeur
no12 Allegretto
Quatorze préludes avec pédale obligée sur les cantiques de Denizot (XVIesiècle), op. 15 (pub. 1847, Blanchet[49]) En 1902, à la faveur d'une réédition, Camille Saint-Saëns qualifie de «pur chef-d'œuvre» cet opus 15.
no1 Cantique I «Seigneur Dieu, ouvre la porte», en fa majeur
no2 Cantique II «D'où vient qu'en cette nuitée», en mi bémol majeur
no3 Cantique III «Chantez mes vers ce jour», en sol mineur
no4 Cantique IV «Esprits divins», en sol majeur, à cinq voix ()
no5 Cantique V «Réveillez-vous pastoureaux», en ré mineur
no6 Cantique VI «Quel étonnement vient saisir mon âme», en mi bémol majeur ()
no7 Cantique VII «Ici je ne bâtis pas», en ut majeur
no8 Cantique VIII «Sus, sus qu'on se réveille», en ré mineur (manuels)
no9 Cantique IX «Le Vermeil du Soleil», en fa majeur
no10 Cantique X «Lyre ce n'est pas en ce chant» en ré mineur, à cinq voix ()
no11 Cantique XI «Voici une première entrée», en sol mineur ()
no12 Cantique XII «Muses sœurs de la peinture», en sol mineur (manuels)
no13 Cantique XIII «Sus bergers en campagne», en ré mineur ()
no14 Cantique XIV «Mon âme dormez-vous?», en sol mineur ()
Douze pièces avec pédale obligée ou piano à clavier de pédales, op. 18 (comp. 1832-40[50] - pub. 1856, Richault) Seules les pièces no2 et 6 semblent purement destinées à l'orgue. Le reste étant effectivement ou supposé pour piano à pédalier. Par exemple le pédalier de Saint-Germain s'arrête à l'ut alors que la partition contient un mi bémol (no1, 7 & 12), mi-bécarre (no3 et 11)[51].
no1Andante con moto, en mi bémol majeur (vers 1833)
no2 Andante à deux claviers (, pour l'orgue de Saint-Gervais[52].)
no3 Canon perpétuel double à l'octave, en si mineur
no4 Andante moderato, en si mineur (copie au net du [53])
no5Andante con moto, en ut majeur
no6 Fantaisie et Fugue, en si bémol majeur. Sans doute la pièce la plus célèbre de l'auteur. La fantaisie est notée Allegro et la fugue à quatre voix, Moderato. Boëly ajoute un épilogue, «Maggiore come prima» qui reprend les dix-sept premières mesures. Brigitte François-Sappey écrit «Sa Fantaisie et fugue se hausse au niveau des préludes et fugues d'orgue de Mendelssohn, des fugues de B.A.C.H. de Schumann et, comme ceux-ci, marque symboliquement la redécouverte de l'œuvre du Cantor en ce milieu du XIXesiècle. Elle occupe une position unique dans la production de Boëly et dans la musique française»[54]. On ne saurait mieux dire sur son importance.
no7 Allegro ma non troppo en fa mineur. Autre chef-d'œuvre qui possède une redoutable et intimidante partie de pédale.
no8 Fantaisie en sol majeur. Le style se rapproche des compositions pour orgue mécanique de Mozart (cf. Kv 608)
no9 Scherzo moderato en si majeur «a 5 voci» (1831 vers. piano[55])
no10 Allegretto en si mineur
no11 Canone all'ottava en mi mineur
no12 Allegro moderato en mi bémol majeur (1833 vers piano[56])
Collection des œuvres posthumes op. 35 à 45 (114 pièces comp. 1825-1858 - pub. 1859-1860, Richault)
L'ordre choisi pour ces publications posthumes est strictement chronologique.
Opus 35 12 Pièces liturgiques
no1
no2 Fugue en ut mineur, III Kyrie (sur Kyrie Cunctipotens)
no3
no4 Duo, Andantino en ut mineur (1834)
no5
no6
no7
no8
no9
no10 Fughetta sur Deo Gratias en ré majeur
no11
no12
Opus 36 12 Pièces liturgiques
no1 Fugue (sur Opus Perigisti, hymne du 8eton)
no2 Fugue en ut mineur (pour l'hymne des Vêpres de la Pentecôte du 1erton)
no3 Fugue en ut majeur à deux sujets (pour la Pentecôte) (cf. op. 50 no8)
no4 Fugue en ut majeur à deux sujets (pour la Pentecôte)
no5 Fugue en ut mineur (1erton)
no6 Fughetta pour les Kyrie du 1erton
no7 Fugue pour l'hymne de St-Gervais en ré majeur
no9 Fugue en ré mineur (sur Kyrie Cunctipotens, 1erton, 1840)
no10
no11
no12
Opus 37 12 pièces dont 11 liturgiques
no1 Fugue sur Kyrie Cunctipotens, III Kyrie
no4 Fugato (sur Adoro Te supplex du 6eton)
no5 Fuga e canone à la quinte, en ut mineur (sur Kyrie Cunctipotens)
no6 Canon
no7 Duo à 2 claviers en fa majeur, Moderato.
no10 Fughetta ou Trio en fa majeur (sur Quo Vos Magistri du 5eton)
no12 Allegro fugato sur le Kyrie de Du Mont en ut mineur
no4 Fantasia pour le verset «Judex crederis» au Te Deum. Allegro pastorale en sol majeur-Allegro agitato en sol mineur.
no6 Fugue en si bémol majeur (sur Kyrie de Angelis)
no7 Duo à 2 claviers
no8 Duo sur le Kyrie Cunctipotens. Allegro vivace
no9 Fugue en ut mineur à 3
no10 Offertoire pour le jour de Pâques. Fondé sur le thème O Filii et Filiae. Avec la Fantasia sur Judex crederis le no4, il s'agit d'une des pièces les plus colorées de Boëly. Toutes deux composées pour les cinq claviers de Saint-Gervais, l'orgue des Couperin, elles ont une place d'exception pour les organistes.
no11
no12 Duo
Opus 39 12 pièces liturgiques
no1 Grand Chœur fugué (sur Kyrie Cunctipotens du 1erton)
no3Fugato sopra l'hymno en si mineur (sur Forti tegente)
no4 Fugue (sur Kyrie cunctipotens)
no6 Duo
no10 Kyrie des Grands Solemnels
no11 Carillon des morts en mi bémol majeur
Opus 40 12 pièces dont 9 liturgiques
no1 Canon (1928-1829) cf. version pour piano op. 46 no4
no2 Fugue en fa mineur, pour les Kyrie du 1erton ()
no13 Fughetta en si bémol majeur (sur Kyrie de Angelis) (cf. op. 44 no1)
Opus 42 14 pièces dont 6 pièces liturgiques
no1 Fughetta
no2 Fughetta pour l'hymne de Saint Jean-Baptiste
no3 Fughetta
no4
no5 Andante en ré mineur «à 2 claviers et pédale»
no6 Fughetta en si bémol majeur. Le sujet est fondé sur B.A.C.H.
no8 Fughetta sur Tantum Ergo. Même sujet que le no1.
no9 Fughetta
no10 Fugue en ré mineur[60]. Dans l'esprit de l'Offrande Musicale de Bach.
Opus 43
no1
no4 Canone all'ottava, en fa dièse majeur cf. version pour piano op. 47 no1
no8 Largo un poco sostenuto en ut dièse mineur ( vers. piano op. 13)
no9 Fugue
no12 Pièce dans le style moderne en sol majeur
no13 Toccata, Allegro non troppo en si mineur (adaptée de la Fantaisie en si mineur pour piano - Dédiée à Camille Saint-Saëns, [61])
Opus 44
no7 Moderato en ut mineur (1817 vers. piano)
no11 Fugue a quatre voix
no15 Adagio en mi majeur (1804 vers. Quatuor à cordes)
Opus 45 3 pièces
no1
Préludes et deux Fantaisies pour orgue expressif ou harmonium, op. 57 (comp. 1840 pour le prélude et 1827 & 1829[62] - pub. 1859-1860, Richault)
Prélude. Il figure aussi en première partie de l'Offertoire op. 41 no7
Fantaisie en sol mineur
Fantaisie en la mineur
7 Noëls: 1. Une bergère jolie – 2. Grâce soit rendue – 3. [sans titre] – 4. Noël suisse – 5. Vous qui désirez sans fin – 6. Ô jour ton divin flambeau – 7. Le Roi des cieux vient de naître.
3 Chorals: 1. Bin ich gleich von dir gewichen – 2. Ermuntre dich mein schwacher Geist – 3. Was mein Gott will das g'scheh' allzeit.
Copie et achèvement de la Fugue inachevée de l'Art de la Fugue de J.-S. Bach (v. 1833, manuscrit) La copie est à l'encre noire, et la résolution de Boëly en rouge[63]. Boëly qui prend soin d'indiquer les notes B.A.C.H dans la partition, est sans doute le premier qui ose achever le contrepoint.
Musique vocale
Les compositions vocales s'étalent de 1838 à 1856. Elles sont le fruit des circonstances et occupent une place très secondaire dans le corpus boélien.
Six Romances mises en musique avec accompagnement de piano, op. 19 (dédiées à Mesdemoiselles Marie et Jeanne de Conantre - pub. 1856, Lavinée et chez l'auteur)
Messe brève pour soprano, ténor et basse avec accompagnement d'orgue et de contrebasse ad libitum, op. 25 en mi bémol majeur (Comp. 1842 - pub. 1859, Richault) Était destinée à Saint-Germain
Messe brève pour soprano, ténor et basse avec accompagnement d'orgue et de contrebasse ad libitum, op. 26 en la majeur (Comp. 1844 - pub. 1860, Richault). Kyrie - Gloria - Sanctus - Agnus Dei.
Motets (comp. 1838-1853 - manuscrits)
Salve Regina pour soprano, alto et basse ()
Sub tuum praesidium en si-bémol majeur ()
Victimae paschali (1841)
O salutatis pour quatre solistes mixte et accompagnement d'orgue, en fa majeur[64] (1841)
Trois mélodies destinées à des fêtes ou anniversaires de fillettes de son entourage.
La discographie n'est pas pléthorique mais s'étoffe depuis quelques années avec les travaux d'Éric Lebrun et B. François-Sappey. Si la musique d'orgue est bien défendue, les pièces de chambre sont le parent pauvre de cette sélection.
Piano
Un versaillais à Paris - Anthologie par Jacqueline Robin, piano - (enregistrements 1978 & 1980) Arion 2CD, 2008. Sonates op. 1 no1 & 2; six pièces isolées: Moderato molto legato, op.46 no12; Allegro, op. 49 no2; Pièce, op. 78 no11; Gigue, op. 54 no11; Moderato, op. 50 no4; Tempo moderato, op. 52 no11; Caprices op. 2 no7, 9, 12, 16, 17, 19, 23 & 30; Études op. 6 no12, 13, 15, 18, 23; Suite op. 16 no2; Études op. 13 no8, 9, 10 (Révolutionnaire), 16, 19 & 24.
L'œuvre pour piano à quatre mains: Duo op. 4, Sonate op. 17, Quatuor op. 31 - Laurent Martin & Betty Hovette, piano - Ligia Digital, 2006
Chambre
Musique de chambre: Trio en ut majeur, op. 5 no2 - Quatuor à cordes no1, op. 27 - Mélodie pour violoncelle no2 en mi majeur - Sextuor en ré majeur - Quatuor Mosaïques, Christophe Coin[67], Éric Lebrun, orgue - Laborie, 2009
Quatuors à cordes op. 27 no1 & 29 no3, Trio à cordes op. 5 no1 - Trio à cordes de Paris, Édouard Popa - Chant du Monde LDC 278 821, 1986
Orgue
Pièces d'orgue & Musique sacrée - François Menissier, orgue, Ensemble Gilles Binchois Dir. Dominique Vellard - Radio France/Tempéraments, 2001
Extr. des opus 11, 14, 15, 18 & op. 38 no6 - Daniel Roth, Orgue Cavaillé-Coll de l'église Saint-Merri à Paris, Emi 5 65561 2
Joël-Marie Fauquet (direction) (préf.Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXesiècle, Paris, Fayard, , 1405p. (ISBN978-2-213-59316-6), p.154
De 1779 à 1792, mais il dut perdre bon nombre de ses élèves dès 1789. Le 25 février 1792, la famille est déjà installée à Paris, rue Sainte-Anne, jour de la naissance de la dernière née, Alexandrine (1792–1870), sœur cadette d'Alexandre. François-Sappey 1989, p.33
Jean-François Boëly est l'auteur d'un Traité d'harmonie et d'un Traité de composition restés à l'état de manuscrits, mais destiné à briguer un poste au Conservatoire qu'il n'obtint jamais. L'interruption des études d'Alexandre s'explique d'ailleurs par un conflit avec Gossec quand Charles-Simon Catel imposa son propre Traité d'harmonie pour l'usage des Conservatoires, paru en 1802 et que Jean François considère comme très insuffisant. Ce séjour de deux années en province, empêche une brillante carrière pourtant réservé au jeune homme. Les véritables causes dévoilées de l'état d'ignorance des siècles reculés, dans lequel rentre visiblement aujourd'hui la théorie pratique de l'harmonie, notamment la profession de cette science. Paris, Masson, 1806. Le titre ajoute: «Offres généreuses de l'en faire sortir promptement, faites à M. Gossec, chef des professeurs en cette partie, au conservatoire impérial de musique, qui n'a point eu la modestie de les accepter. Réponses indécentes de ce chef, aux lettres suivantes sur ces différents objets».
Date à laquelle elle n'enseigna plus dans l'institution (cf. François-Sappey 1989, p.70 sqq). Il n'existe aucun document permettant d'éclaircir ce point. H. de Montgeroult, disciple de Hüllmandel (lui-même élève de CPE Bach) est l'auteur d'une monumentale méthode de piano de plus de 700 pages, étalées sur trois volumes: Cours complet pour l'enseignement du forte piano conduisant progressivement des premiers éléments aux plus grandes difficultés (1816). À noter que H. Jadin eut pour professeur ce même Hüllmandel et que les Jadin sont des amis de la famille Boëly, tous versaillais.
Ce que confirme Léon Valras: «C'est assez tard que Franck eut la connaissance et le goût des grandes œuvres de Bach» (L. Valras, La véritable histoire de César Franck, Flammarion, 1955)
Les liens sont nombreux entre les Boëly et l'éditeur. François-Joseph Naderman est éditeur, mais aussi harpiste, comme Jean François Boëly, qui y a fait republier le Solfège d'Italie de Levesque à la même époque. En outre, Naderman éditait aussi Ladurner, le professeur d'Alexandre. À noter que Naderman a publié quelques années plus tôt une partition que compléta Boëly: L'Art de la fugue...
BNF, m. 3791. Il s'agit du manuscrit ayant servi pour la gravure à quelques amendements près. Le manuscrit contient les doigtés qui ne se retrouvent pas chez Pleyel, Boëly ayant précisé «Le graveur ne mettra pas les doigtés» (François-Sappey 1989, p.309). On trouve des brouillons datés de 1823 à 1828, dans les ms. 192 et 192 bis à Versailles.
François-Sappey 1989, p.534, en reproduit l'édition H. Lemoine et François-Sappey 2008, p.71, les deux premières lignes du manuscrit (Bibliothèque Versailles ms. 260).
Bibliothèque Versailles, ms. 192 bis et ms. 192. Richault découpe la suite entre le présent opus et le suivant no11 & 12... Le tout est daté entre le 25 août et le premier septembre 1856 (François-Sappey 1989, p.370, note 69).
Bibliothèque Versailles, ms. 192 bis et ms. 192. Richault découpe la suite entre précédent et le présent opus... Le tout est daté entre le 25 août et le premier septembre 1856 (François-Sappey 1989, p.370, note 69).
On connait l'adaptation pour orgue/piano et pédalier op. 43 no13 figurant dans le fonds Saint-Saëns du musée de Dieppe, mais on ne possède pas le manuscrit autographe qui a servi à la présente publication de Richault pour piano à deux mains.
Découvert en 2005 par Florence Gétreau (cf. plaquette du disque, in Musique de Chambre chez EBL), la partie de violoncelle précise «Composées et arrangées pour Mr Le Marquis de Corberon». Voir aussi, Florence Gétreau, Les 3 Mélodies inédites pour violoncelle et orgue expressif, opus 32, in les Actes du colloque Alexandre Pierre François Boëly (1785-1858): Ses contemporains et le style sévère, Université Paris-Sorbonne, Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, 4 et 5 décembre 2008. Chez François-Sappey 2008, p.130, 133.
Bibliothèque Versailles, ms. 169. Publié dans l'anthologie de l'éditeur G. Schmitt en 1857 pour son Musée de l'organiste no89. L'autre pièce est l'op. 42 no10.
Le manuscrit, Musée de Dieppe, fonds Saint-Saëns, porte la mention «Prélude pour le piano avec basse de pédale, Prélude pour l'orgue ou piano à clavier de pédale». Il existe une version à deux mains publié par Richault, op. 56 no9, dont on ne connaît pas le manuscrit autographe.
Les dernières mesures de la pièce sont reproduites dans le livre de Lebrun et François-Sappey p. 84. Elle a été créée en public à Radio-France, sur l'orgue de la grande salle, en 1986, peu après sa découverte au sein de deux épais recueils, par le musicologue et organiste Georges Guillard, auteur aussi de deux savants articles parus l'année même sur cette pièce et en 1990, respectivement dans la Revue internationale de Musicologie française no20 (p. 77-88) et L'Orgue no216. Au disque, l'intégrale de chez Bayard comporte cette pièce.