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dessinateur et scénariste de bandes dessinées De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alfonso Font est un dessinateur et scénariste espagnol de bande dessinée, né le à Barcelone[1].
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Prix Haxtur () Barcelona International Comics Convention (en) () Prix Yellow-Kid () |
Il est considéré comme l'un des maîtres reconnus de la bande dessinée internationale[2]. Il a influencé de nombreux auteurs réalistes espagnols, italiens, et français qui admirent la vivacité de son trait et son admirable gestion de l'encrage en noir et blanc[réf. nécessaire].
Alfonso Font naît le 28 août 1946 à Barcelone.
C'est à l'âge de 8 ans, passionné par les aventures de El Hombre Enmascarado, Flash Gordon, Roberto Alcázar y Pedrín (es), Apache, etc, que sa vocation de dessinateur de Bande Dessinée lui devient évidente[3]. Il fait les Beaux Arts, étudie le dessin, la peinture, et commence en parallèle à travailler chez l'éditeur Bruguera.
En 1964, il rentre aux Éditions Toray (es) où il obtient une première commande de BD pour la revue "Hazanas del Oeste"[4]. Il dessine pour cette revue, avec au scénario María Victoria Rodoreda Sayol (es), jusqu'en 1970[5]. Il travaille ensuite pour l'agence Selecciones Ilustradas qui lui confie notamment le dessin d'une série de récits sur les grands criminels publiés dans les pays scandinaves et, à partir de 1973, le dessin de la série Geminis, scénarisée par Carlos Echevarría, qui raconte les aventures de Phil Jackson, un espion britannique durant la première guerre mondiale[6],[7]. Cette dernière série, initialement publiée à l'international dans les pays anglophones, en particulier en Australie dans Climax Adventure Comics, est ensuite publiée en Espagne à partir de 1976 dans la revue Spirit (es)[7].
C'est aussi au début des années 1970 qu'il est contacté par IPC Magazines, un éditeur de comics anglais, par l'intermédiaire de l'agence Bardon Art, basée à Barcelone, pour dessiner leur nouvelle série Black Max publiée dans l'hebdomadaire Thunder (en). Là encore, il s'agit d'une série sur la première guerre mondiale mais cette fois ci dans l'univers des combats aériens et avec une forte dimension fantastique. Il accepte la proposition et achète des modèles réduits des Sopwith Camel et Fokker Dr.I comme modèles. La série est publiée de 1970 à 1972. Comme cela se pratique beaucoup à l'époque, il ne rencontre jamais ni les scénaristes ni les éditeurs de la série, et estimera plus tard que ne pas avoir rencontré Frank Pepper, le scénariste, est son seul regret concernant son travail sur Black Max[8].
En 1975, sur les conseils de Víctor Mora, il monte à Paris et se présente aux Éditions Vaillant où il rencontre Patrick Cothias. Ensemble, ils réalisent, de 1975 à 1977, la série Sandberg Père et Fils pour Pif Gadget[9]. Par la suite, toujours pour Pif Gadget, il dessine plusieurs récits d'après Jules Verne puis la série Les Robinsons de la Terre sur un scénario de Roger Lecureux[6]. Les conditions de parution des Robinsons de la Terre qui, initialement, ne reconnaissent pas à Alfonso Font des droits sur la série conduisent alors ce dernier à quitter les Éditions Vaillant, en 1979. A la même période, il travaille pour l'éphémère revue SCOP Magazine où il illustre un texte de Jean-Michel Charlier et réalise ses deux premiers courts récits en tant qu'auteur complet, scénariste et dessinateur[10].
En 1980, de retour en Espagne, il réalise plusieurs séries de courts récits en tant qu'auteur complet dans des revues du Groupe Selecciones Ilustradas, Historias negras pour Creepy, et Cuentos de un futuro imperfecto pour la revue 1984 (es) où apparaissent pour la première fois ses héros Clarke et Kubrick. Ces séries n'ont jamais été traduites en français[11]. La même année, il publie en Espagne dans la revue La Calle (es) et en France dans l'éphémère revue Virus, les séries Tequila Bang et Silvestre. Il démarre aussi la publication du Comic strip comique Frederico Mendelsshon Bartholdy dans Cimoc. En France, il démarre la série Les Compagnons d'Atlantis sur un scénario de Victor Mora dans la revue Super As, série qui s'arrête aussitôt avec la revue[10].
En 1982, il entre au conseil de rédaction de la revue Rambla (es). Il y publie les premiers épisodes de Clarke et Kubrick. Mais l'expérience Rambla se termine mal[11].
Il publie par la suite dans la revue Cimoc des éditions Norma, d'abord la suite des aventures de Clarke et Kubrick, puis les séries Le prisonnier des étoiles en 1982, John Rohner en 1985, et Taxi de 1987 à 1991. Pour Jann Polynesia, il s'inspire de deux lectures, L'Île aux voix de Robert Louis Stevenson et Les terribles Solomon de Jack London[12]. La publication de la série Le prisonnier des étoiles démarre en France dans la revue Circus mais les éditions Glénat, propriétaires de la revue, privilégient une publication en album pour la deuxième partie. Toutefois, faute d'accord avec Alfonso Font, cette seconde partie sera finalement publiée en France par Les Humanoïdes associés[11].
En 1987, Alfonso Font croise, par hasard, Patrick Cothias au Festival d'Angoulême, et ils décident tous deux de retravailler ensemble. Ces retrouvailles sont à l'origine de la série Alise et les argonautes qui connaîtra une fin prématurée, les éditions Glénat la qualifiant "d'incompréhensible". La série ne sera jamais publiée en Espagne. La même année, Alfonso Font publie la série érotique Carmen Bond dans la revue Humor a Tope (es) des éditions Norma, et commence à publier la série Taxi dans la revue Cimoc, publication qui durera jusqu'en 1991[13],[14].
A la fin des années 80, sur proposition d'un éditeur italien, et par l'intermédiaire des éditions Norma, Alfonso Font décide de relancer la série Jann Polynesia. Mais, au moment de publier les nouveaux épisodes, il apparaît que les premiers épisodes ont paru en Italie chez un autre éditeur. Le nouvel éditeur préfère un nouveau personnage, et un compromis est finalement trouvé en changeant simplement de nom, Jann Polynesia devenant John Rohner[12].
En 1992, à l'occasion des célébrations des cinq cents ans de la découverte de l'Amérique, il participe à la création d'un livre, La epopeya de Chile, consacré à la découverte du Chili pour l'éditeur Planeta DeAgostini[1].
En 1998, il participe comme dessinateur avec Ewald Fehlau au scénario, à une adaptation en bande dessinée, pour l'éditeur allemand Bastei-Verlag (de), des aventures du chasseur de fantômes, John Sinclair, créé par Jason Dark[1].
C'est aussi en 1998 qu'il démarre une collaboration, qui dure toujours, avec l'éditeur italien Sergio Bonelli Editore pour le dessin de la série populaire de bande dessinée de western Tex[2]. La première histoire de la série qu'il dessine s'intitule Gli assassini : elle est scénarisée par Mauro Boselli et sera traduite en français sous le titre Les assassins[2]. Il dessinera au total près de 40 épisodes de la série avec au scénario Mauro Boselli, Pasquale Ruju (it), et Giorgio Giusfredi (it). Seuls 4 épisodes font l'objet d'une publication en album en français.
En 2004, il participe, en France, à la renaissance de Pif Gadget en dessinant les aventures de Trelawney, une histoire de corsaires, sur un scénario de Richard Marazano. La publication de la série dans le Pif Gadget s'étalera jusqu'en 2008, et fera l'objet en 2005 d'une édition partielle en un album chez Pif Edition. Et c'est toujours avec Marazano, qu'il crée en 2010 pour Glénat la série Héloïse de Montfort[1].
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