Ambazonie
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L'Ambazonie, en forme longue la république fédérale d'Ambazonie ou État d'Ambazonie[1], également appelée Amba Land (en anglais : Ambazonia, Federal Republic of Ambazonia et State of Ambazonia), est une entité politique[2] proclamée par des séparatistes anglophones qui cherchent à obtenir l'indépendance vis-à-vis du Cameroun. Les séparatistes affirment que l'Ambazonie devrait être constituée des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Depuis 2017, les séparatistes qui se sont engagés dans un conflit armé avec l'armée camerounaise, tentent de mettre en place un gouvernement en exil et des milices de soutien exercent un contrôle sur certaines régions éloignées du territoire revendiqué. Aucun pays ne reconnait l'existence de l'Ambazonie en 2024.
République fédérale d'Ambazonie
(en) Federal Republic of Ambazonia
Drapeau de l'Ambazonie |
Emblème |
Devise | en anglais : One Nation, One Destiny, Under God (« Une nation, un destin, sous Dieu ») |
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Hymne | en anglais : Hail Ambazonia, Land of Glory (« Vive l'Ambazonie, terre de gloire ! ») |
Forme de l'État | République fédérale |
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Revendiqué par | Cameroun (régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest) |
Président | Chris Anu |
Langue officielle Langues nationales |
Anglais pidgin camerounais, langues des Grassfields, oroko, langues manenguba, kenyang et duala |
Capitale | Buéa |
Plus grande ville | Bamenda |
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Superficie totale | 43 700 km2 |
Fuseau horaire | UTC +1 |
Entité précédente | |
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Indépendance | Cameroun |
Déclarée |
Gentilé |
Ambazonien Ambazonienne |
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Population totale (2015) | 3 521 989 hab. |
Densité | 81 hab./km2 |
Monnaie | Franc CFA (CEMAC) (de facto), AmbaCoin (de jure) |
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Code ISO 3166-1 |
CMR, CM |
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Domaine Internet | .cm (de facto), .ab (de jure) |
Indicatif téléphonique | +237 |
Jusqu'en 1961, le territoire de ces régions constituait la partie sud d'un territoire sous tutelle britannique, le Cameroun britannique, tandis que le reste du Cameroun était un territoire sous tutelle française, le Cameroun français. Au moment de l'indépendance, un référendum est organisé et les électeurs du Cameroun méridional choisissent de rejoindre le Cameroun en tant qu'État constitutif d'une république fédérale[3]. Au fil du temps, le pouvoir du gouvernement central, dominé par les francophones, s'étend au détriment de l'autonomie de la région. De nombreux habitants s'identifient comme anglophones et s'indignent de ce qu'ils perçoivent comme une discrimination et des efforts déployés par le gouvernement camerounais pour éliminer les institutions juridiques, administratives, éducatives et culturelles anglophones[4],[5].
En 2016 et 2017, un vaste mouvement de protestation se heurte à une violente répression gouvernementale, qui conduit à des émeutes et à des violences contre les forces de sécurité et, en 2017, à une déclaration unilatérale d'indépendance par les dirigeants séparatistes[6] La violence se transformée en guérilla et, en 2023[7], les affrontements se poursuivent, les centres de population et les lieux stratégiques étant largement contrôlés par le gouvernement engagé dans des actions de contre-insurrection, tandis que des pans entiers de zones rurales plus éloignées sont contrôlés par des milices séparatistes et utilisés pour lancer des attaques de guérilla[8]. Les forces séparatistes ont du mal à former un front uni, et les conflits internes entravent les efforts visant à négocier avec le Cameroun ou à établir un contrôle sur les différents milices engagés dans les combats[9]. La violence continue conduit à des violations des droits de l'homme largement rapportées par les deux parties, y compris le massacre de civils, la torture, le viol et d'autres crimes sexistes, les séquestrations et les enlèvements[10].