Anne Charton-Demeur, née Anne Arsène Charton à Saujon le [1], morte à Paris (17e arrondissement) le [2] est une soprano dramatique ou mezzo-soprano. Elle est apparue dans les rôles principaux de nombreux opéras, en particulier dans les productions originales de Béatrice et Bénédict et des Troyens de Berlioz.
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| Nom de naissance | Anne-Arsène Charton |
|---|---|
| Naissance |
Saujon  Royaume de France(Seconde Restauration) |
| Décès |
Paris (17e arrondissement) (  Troisième République) |
| Activité principale |
Artiste lyrique Soprano dramatique |
| Style | |
| Lieux d'activité | Paris, Bruxelles, Londres, Saint-Pétersbourg, Vienne |
| Années d'activité | 1842-1869 |
| Conjoint | Jules-Antoine Demeur |
Biographie
Anne Arsène Charton-Demeur est née à Saujon, en Charente-Maritime, et suit des cours de chant à Bordeaux. En 1842, elle y fait ses débuts dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor. Elle se produit à Toulouse, puis à Bruxelles en 1846. En juillet de la même année, elle fait des débuts réussis au théâtre de Drury Lane à Londres, dans Le Postillon de Lonjumeau, et apparaît également dans La Juive en juillet et, avec un grand succès, dans Le Domino noir et Der Freischütz[3].
En 1847, elle épouse Jules-Antoine Demeur, un flûtiste belge, qu'elle a rencontré à Drury Lane.
Après avoir chanté avec peu de succès à l'Opéra-Comique de Paris, de 1849 à 1853, elle adopte le goût italien et se produit avec succès à Saint-Pétersbourg, Vienne, en Amérique du Nord et du Sud, et à Paris au Théâtre-Italien, dans le rôle de Desdémone dans Otello de Rossini en 1862.
En août de cette année, Anne Charton-Demeur interprète le rôle-titre dans la production originale de Béatrice et Bénédict[4] de Berlioz. Le compositeur est particulièrement satisfait de ses qualités de chanteuse[5]. Il lui confie le rôle de Didon[6] dans Les Troyens, réduits de moitié en tant que Les Troyens à Carthage le 4 novembre 1863[7].
La partition et l'interprète de Berlioz obtiennent un grand succès[8] auprès des artistes, dont le peintre Corot « qui connaissait la partition presque par cœur et la chantait à son chevalet lorsqu'il n'arrivait pas à obtenir que sa voisine, Mme Charton-Demeur, vienne la lui chanter[9] ».
La soprano se retire officiellement de la scène vers 1869, tout en se produisant occasionnellement dans des concerts.
Bibliographie
- David Cairns (trad. de l'anglais), Hector Berlioz. Servitude et grandeur (1832-1869), Paris, Fayard, , 944 p. (ISBN 2-213-61250-1) traduit par Dennis Collins.
Références
Liens externes
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