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écrivaine, comédienne et réalisatrice française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Anne Wiazemsky, née le à Berlin-Charlottenbourg en Allemagne et morte le dans le 15e arrondissement de Paris[2] en France, est une écrivaine, comédienne et réalisatrice française. Elle a été l'épouse du réalisateur franco-suisse Jean-Luc Godard de 1967 à 1970.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Anne France Sophie Wiazemsky[1] |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Période d'activité |
- |
Famille | |
Père |
Yvan Wiazemsky (d) |
Mère |
Claire Mauriac (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Jean-Luc Godard (de à ) |
Genre artistique | |
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Distinction |
Prix Goncourt des lycéens (1993) Grand prix du roman de l'Académie française et Prix Renaudot des lycéens (1998) Prix Jean-Freustié (2007) |
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Anne Wiazemsky est la fille de Claire Mauriac (1917-1992), elle-même fille de François Mauriac[3], et du diplomate Yvan Wiazemsky[4] (1915-1962), issu d'une famille princière russe, émigrée en France après la Révolution russe de 1917[3]. Ses parents se sont rencontrés à Berlin où sa mère, qui s'était engagée à la Croix-Rouge, travaillait au service des personnes déplacées[5]: elle a donné naissance à sa fille Anne dans le quartier de Berlin-Charlottenbourg[1]. La rencontre et le mariage de Claire Mauriac et Yvan Wiazemsky sont racontés dans son livre, Mon enfant de Berlin[6]. Elle est la sœur de Pierre Wiazemsky, dessinateur de presse connu sous le pseudonyme de Wiaz[3] et la tante de la fille de ce dernier Léa Wiazemsky.
Elle passe une grande partie de son enfance à Genève et à Caracas. La famille rentre en France en 1961, peu avant la mort d'Yvan Wiazemsky. La famille va alors vivre auprès de François Mauriac. Elle racontera l'affection la liant à son grand-père et leurs discussions sur « la littérature, le bien, le mal » mais pas « la religion, un sujet de discorde »[5]. Anne Wiazemsky est élève d'institutions privées, l'école Sainte-Marie de Passy de 1964 à 1966.
Alors qu'elle est en classe de première, elle est présentée à Robert Bresson par Florence Delay, qui a joué le rôle de Jeanne dans Procès de Jeanne d'Arc en 1962. Bresson lui donne le rôle principal d’Au hasard Balthazar[3] qui est tourné pendant l'été 1965. Sur le lieu du tournage, en août, elle rencontre Jean-Luc Godard qui a presque dix-sept ans de plus qu'elle. Elle refuse ses avances, jusqu'à ce que, dix mois plus tard en , elle lui adresse une déclaration d'amour par lettre[7],[8].
Durant l'été 1966, tout en faisant ses révisions, elle est présentée à Michel Cournot et François Truffaut par Jean-Luc Godard. Elle fréquente aussi Francis Jeanson, ami et mentor, qui lui donne des cours de philosophie. En septembre, à la session de rattrapage, elle obtient le baccalauréat et s'inscrit en première année de philosophie à l'université de Nanterre, qui a ouvert deux ans auparavant[8].
Durant l'année 1966-1967, Jean-Luc Godard prépare, puis tourne (mars et avril) son film La Chinoise, avec Jean-Pierre Léaud et Juliet Berto, dans lequel Anne Wiazemsky joue le rôle d'une jeune révolutionnaire pro-chinoise, Véronique Supervielle. À la faculté des lettres de Nanterre, elle se trouve en relation avec Daniel Cohn-Bendit et Jean-Pierre Duteuil. Un tract écrit par eux, appelant au sabotage des examens, est lu par le personnage de Véronique dans le film[9]. À la fin de l'année, peu enthousiasmée par ses études, elle décide d'y mettre un terme sans même se présenter aux examens.
Le , Anne Wiazemsky et Jean-Luc Godard se marient[3] à Begnins dans le canton de Vaud, sans publicité (l'assistance est limitée aux deux témoins)[10]. La première de La Chinoise a lieu le au Palais des papes d'Avignon, dans le cadre du festival.
Elle tourne ensuite dans plusieurs autres films de Godard (Week-end, Le Gai Savoir, Vent d'est, Tout va bien), mais aussi dans des films de cinéastes comme Marco Ferreri, Alain Tanner, Carmelo Bene, Michel Deville, Philippe Garrel, etc. En 1968, elle joue Odetta, la jeune fille de Théorème de Pier Paolo Pasolini, bouleversée comme toute sa famille par l'arrivée du mystérieux « Visiteur » (Terence Stamp).
En , Jean-Luc Godard, parti deux mois à Prague tourner Pravda, la rejoint sur le tournage de Porcherie que réalise Pier Paolo Pasolini. Son mari est depuis mai 68 en rupture avec le cinéma d'avant et avec lui-même[11]. Les retrouvailles se passent mal. Une nuit, le cinéaste, jaloux, fait une tentative de suicide[12]. Le couple se sépare un an plus tard.
En 1971, Anne Wiazemsky est l'une des signataires du manifeste des 343 femmes qui déclarent avoir avorté, manifeste publié le par Le Nouvel Observateur[13],[14].
En 1985, elle joue un rôle secondaire du film Rendez-vous d'André Téchiné.
Anne Wiazemsky se consacre également à l'écriture, à partir de 1988, avec des récits en bonne partie autobiographiques. Parmi ses œuvres littéraires, Canines publié en 1993, et consacré au monde du théâtre, lui vaut le prix Goncourt des lycéens. Hymnes à l’amour, publié en 1996, où elle évoque son enfance et ses parents, se voit décerner le Grand prix RTL-Lire. Une poignée de gens, publié en 1998, qui évoque les origines russes de sa famille, est couronné du grand prix du roman de l'Académie française[5].
Elle meurt le , à 70 ans des suites d'un cancer[15], dans le 15e arrondissement de Paris[1]. Elle est inhumée le au cimetière du Montparnasse (3e division) à Paris[16], dans le même caveau que Régine Deforges (1935-2014), épouse de son frère Pierre Wiazemsky, dit Wiaz.
Plusieurs de ses livres sont des biographies familiales ou des autobiographies : Mon enfant de Berlin, Jeune fille, Une année studieuse. Dans Jeune fille (2007), elle raconte ses débuts au cinéma sous la direction de Robert Bresson[4].
Une année studieuse (2012) raconte sa rencontre avec Jean-Luc Godard et la suite des événements, jusqu'à son mariage en [3].
Un an après (2015) relate l'histoire privée et cinématographique de leur couple de à . Le livre est adapté en film : Le Redoutable de Michel Hazanavicius, sorti en . Stacy Martin y incarne Anne Wiazemsky et Louis Garrel y est Jean-Luc Godard.
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